Des compilations de la diva Dusty Springfield, il y en a eu à foison. Malgré tout, le petit dernier édité par le label Ace Records mérite une attention plus particulière. Déjà Ace, c’est un signe de qualité, pour le choix des morceaux, la rédaction de ses livrets avec de nombreuses illustrations, le tout avec de belles pochettes qui font de leurs CD des objets qu’on prend plaisir à posséder et à écouter. La compilation de Dusty Springfield contient 24 morceaux au couleur de la soul, du R&B, de la Motown, puisés dans sa longue discographie des années 60. Le livret de 20 pages écrit par Tony Rounce, contient des notes précieuses sur les 24 morceaux sélectionnés, dont Can I Get A Witness (1964), Won’t Be Long (1965), Take Another Little Piece Of My Heart (1968). Fan de soul music, dès le début de sa carrière en 1963, Dusty Springfied s’est fait plaisir à reprendre les morceaux soul en espérant que ces reprises allaient également plaire à ses nombreux fans. Sa voix haute en couleur se prête bien au genre, tant elle est habitée par le rythme de cette musique. Elle est blanche de peau et noir dans l’âme. La sélection des titres étant puisé dans la soul music, ici pas morceaux mielleux, de mélodies sirupeuses qui pourraient illustrer un épisode de La Croisière s’amuse ou participer au concours de l’Eurovision. Écouter Dusty sing soul, le jour du vote du 1er tour des élections présidentielles, cela fait un bien fou. Sa voix est tellement positive, qu’elle rassemble instantanément les âmes (perdues ?), ce qu’aucun homme et femme politique ne peut faire, tant la politique divise.
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