L’année 2022 vient à peine de commencer, que déjà il y a deux grands acteurs afro-américains qui viennent de mourir. Après Max Julien le 1er janvier, c’est au tout de Sidney Poitier de donner le 6 janvier sa révérence à l'âge de 94 ans, après une belle carrière d’acteur et de réalisateur. Je ne vais pas vous retracer sa filmographie, mais juste rappeler quelque uns des films majeur auquel l’image de l’acteur noir est autre chose que le faire valoir de l’homme blanc ou alors un cireur de chaussure ou un domestique. Déjà en 1967, il est le premier acteur noir à embrasser une actrice blanche (Katharine Hougton) dans un film hollywoodien, cela se passe dans Devine qui vient dîner ? de Stanley Kramer. A noter qu’en 1968, à la TV américaine, ce sera un acteur blanc (William Shatner) qui embrasera une actrice noire (Nichelle Nichols) dans l’épisode Les Descendents de la saison 3 de la série culte Star Trek.
Autres films majeurs dans la carrière de Sidney Poitier, La porte s’ouvre de Joseph L. Mankiewick (1950), Graine de violence de Richard Brooks (1955), L’homme qui tua la peur de Martin Ritt (1957), La Chaîne de Stanley Kramer. Sorti en 1958, ce film où il joue au côté de Tony Curtis raconte l’histoire de deux prisonniers qui se sont évadés suite à l’accident de voiture qui les transportaient. L’un blanc, l’autre noir, ce film étonnant traite la haine raciale à travers deux personnes qui ont besoin de s’entraider pour s’en sortir. Sidney Poitier et Tony Curtis seront nommés aux Oscars pour leur étonnante performance d’acteur. C’est finalement en 1964, que Sidney Poitier aura un Oscar pour son rôle de Homer Smith dans le film Le Lys des champs de Raph Nelson. En 1967, il joue le rôle du policier Virgil Tibbs dans le film au 5 Oscars Dans la chaleur de la nuit de Norman Jewison. Ce film remporte un tel succès, qu’il y aura deux suites, Appelez-moi Monsieur Tibbs de Gordon Douglas (1970) et L’Organisation de Don Medford (1971). La musique des deux premiers films a été composée par Quincy Jones, avec le thème interprété par Ray Charles. Il est étonnant qu’il n’ait pas reçu un Oscar, tant sa partition illustre à merveille les déambulations nocturne et urbaine du policier Tibbs. Ici, musique et images sont au top pour l’amateur du film policier des années 70.
Côté réalisations, je vous conseille de
regarder son premier film qu’il réalise en 1972, c’est le western Buck
et son complice (édité en DVD par Sidonis Calysta) qu’il interprète également au côté de Harry Delafonte.
Vous l’avez compris, le cinéma a perdu un acteur et une personnalité
importante, notamment pour la communauté noire.
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