Le titre est sans appel : « Garage Is Dead ».
Alors que faire ? Se réinventer ? Surtout pas ! Je n’aime pas
cette expression qu’on utilise pas mal depuis cette crise de pandémie qui nous
imposent le port du masque. Pourquoi faut-il se réinventer ? Et pourquoi pas
juste vivre tout simplement en espérant retrouver ses habitudes, histoire de
traverser ce passage terrestre en bonne harmonie. Et bien malgré ce titre
d’album, à l’écoute des 10 morceaux, le groupe n’a pas spécialement envie de
réinventer le style garage rock, ainsi si le garage est mort et bien vive le
garage en continuant les festivités sonores. Qu’on se le dise, « garage is
NOT dead ! ». Clavicule
est un jeune quatuor rennais et Garage Is
Dead est leur premier album. Ils auraient pu aussi mettre comme titre « Grunge
Is Dead » car ce style au son crade de Seattle qui sent des pieds (école Mudhoney) se mélange plutôt bien dans
leur son garage rock (par contre pas très sixties, plutôt Ty Segall que The Seeds,
les Sonics et Fuzztones) avec une touche de psyché. Ici fuzz, wah-wah et voix
passé sous un rouleau compresseur s’entremêlent et font bon ménage. Le son est
fort et la rythmique est solide. En concert,
on imagine bien le public slamer sur les riffs brulants de Clavicule, car chez eux la pause, la balade folk allongée dans l’herbe,
c’est juste inconcevable. Bref le style de musique qui ne se prête pas une
seconde aux gestes barrières, et au contraire au jet de postillon de joie et de
partage. Enfin, notons la belle pochette réalisé par Arrache-toi Un Œil ! (que j’ai interviewé ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/07/arrache-toi-un-oeil-eclat-psychedelique.html
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