Formé en 2018, Naked
Roommate est un jeune groupe américain de Berkeley en Californie avec deux ex membres du groupe The
World, notamment la chanteuse Amber
Sermeno. Do The Duvet est leur
premier album, il fait suite à un mini LP S/T sorti uniquement en K7 à 100 exemplaires.
L’album est publié sur deux excellents labels indé, Trouble In Mind pour les States (là le vinyle est rouge) et sur Upset ! The Rhyhm basé à Londres
pour le marché européen (et ici le vinyle est jaune citron). Naked Roommate compose une musique post
punk très inspiré qui mélange avec talent, minimal groove, esprit ESG, Liquid Liquid et Shopping
avec une touche new wave à la Gina X
et Blondie époque Autoamerican. Le
point fort du groupe est le rythme entêtant, un peu clubbing (l’excellent
morceau Je Suis Le Bebe) qui invite
instantanément à danser, la tête dans les étoiles. On ferme les yeux et on se
laisse guider par le son de la basse, les petites notes de synthé qui sont
juste irrésistibles, le son de guitare discret mais efficace et surtout la voix
post punk d’Amber Sermeno. Bref,
inutile d’en rajouter, dans le style post-punk idéale pour gesticuler sur la
piste de danse, l’album Do The Davet,
c’est tout bon !
J’ai reçu aujourd’hui un mail de Michel Pampelune, boss de l’ex boutique de disques et label Fargo pour annoncer la réédition du 1er
album de Neal Casal qui nous a
quitté bien trop jeune le 29 août 2019 à seulement 50 ans. Ce prodigieux
guitariste a sorti de nombreux albums solo et joué dans The Chris Robinson Brotherhood, Ryan Adams, Circles Around
The Sun (chronique ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/06/circles-around-sun-st-royal-potato.html
), Hazy Malaze, The Skiffle Players, GospelbeacH
et Hard WorkingAmericans.
Toutes les infos sur cette belle réédition (l’album
est sortie initialement en 1995 sur le label BMG), dans son communiqué de
presse ci-dessous :
« Chers tous,
J’espère que vous allez bien et que cet été vous permet de profiter d’un moment
paisible après les derniers mois inédits et inquiétants que nous avons vécus.
A titre personnel, l’année passée aura largement été assombrie par la
triste et soudaine disparition de mon ami et artiste-clé de mon label Fargo, Neal
Casal. Ceux qui ont connu le label avant de découvrir le disquaire savent à
quel point Neal fut un élément fondateur de l’aventure Fargo. Et son décès
m’aura remué avec une amplitude que je n’aurais pu imaginer.
En effet, il y a vingt ans, je
créais mon label pour lui, après être tombé amoureux de son premier album, Fade
Away Diamond Time. Cet album, « sacrifié » quelques mois après sa
sortie en 1995, pour des histoires de business de maisons de disques,
nous avions, Neal et moi, prévu de le rééditer. En 2013, nous avions donc
recréé l’artwork à partir des photos d’origine, remasterisé l’album à partir
des bandes originales analogiques. Ne restait alors plus qu’à trouver un logo
cool pour ce nouveau label de réédition que j’avais imaginé, Not Fade Away…
Puis le temps, la vie ont passé. Nous attendions le bon timing……………
Avec l’aide de quelques amis
précieux, et le soutien du manager de Neal, Gary Waldman, je suis heureux
aujourd’hui de pouvoir mener à bien ce projet. Durant son élaboration, ces
derniers mois, j’ai eu le sentiment, souvent heureux, parfois douloureux, de
continuer à collaborer avec Neal. Pour son vingt-cinquième anniversaire, Fade
Away Diamond Time va enfin pouvoir connaître une vraie sortie. J’ai hâte de
partager avec vous, et le plus grand nombre, ce disque qui compte tant pour
moi.
Avec cette première sortie sur Not Fade Away, je clos un chapitre mais j’entame
aussi une nouvelle aventure. Dans les deux cas, on y trouve Neal. Et ça me
plaît. »
Né à Ynysybw, un petit village de 5000 habitants situé
dans le sud minier du Pays de Galles et après avoir fait des études à Cardiff, puis
un premier boulot chez un disquaire, monté un premier groupe punk -The Stillborns- et passé des périodes
de chômage, Daniel Mark Williams
quitte son pays pour faire un tour de France qui se termine à Cajarc dans le
lot. Depuis il n’a pas quitté la région et avec son ami Loïc Malavelle il monte le groupe Inflatable Dead Horse. Après un EP en 2013, voici Love Songs, le premier album avec
nouveau line up. La musique d’Inflatable
Dead Horse est un mélange de rock indé, d’after punk, de folk, de blues, d’americana,
qui nous évoque des groupes tels que Luna,
Dinosaur Jr., Yo La Tengo, Pavement, Nirvana, The Fall, The Gun Club.
Les 8 morceaux de l’album sont de très bonnes qualités, tant au niveau texte
que structure musicale, qui alterne avec tact, énergie noise/punk rock et folk « unplugged »
à fleur de peau. Daniel Mark Williams
possède un joli grain de voix qui nous fait voyager dans les paysages vallonnés
au volant d’une 2CV d’époque. Et, qu’on se rassure, malgré le titre de l’album Love Songs, on ne tombe pas un seul
instant dans de la guimauve, ni la mélancolie à l’eau de rose, mais c’est clair
l’amour à travers les saisons est ici bien présent. Oui, la musique et le chant
d'Inflatable Dead Horse sonne
amoureusement bien à l’oreille.
