vendredi 23 juillet 2021

ROCK & FOLK n° 648, Sparks – Août 2021


 

En ce mois de juillet 2021, l’actualité Sparks est  brulante. Malgré la couverture du n°, ce n’est pas la réédition en version de luxe de l’album Angst In My Pants qui fêtera en 2022 ses 40 ans, avec sa célèbre pochette où l’on voit les frère Mael en jeunes mariés. Non, c’est la sortie au cinéma du film Annette réalisé par Leos Carax (déjà en salle) et le documentaire The Sparks Brothers réalisé par Edgar Wright diffusé en salle à partir du 28 juillet. La comédie musicale Annette possède une double actualité avec la publication de la B.O. du film composé par les Sparks. A noter, pour les fans du duo, la musique de la B.O. ne sonne pas très Sparks, notamment a cause des chanteurs/acteurs du film qui sont présent sur tous les titres. Si vous êtes amateur du genre B.O. d’une comédie musical (façon La La Land de Damien Chazelle), là par contre vous allez retrouver les codes musicaux, notamment dans l’utilisation des voix. Enfin, espérons que le concert des Sparks, reporté à deux reprises, aura bien lieu le 19 avril 2022 au Casino de Paris.

C’est Jérôme Soligny, le spécialiste de David Bowie, du glam et des DVD musicaux qui a réalisé l’interview, plutôt centré sur la sortie du documentaire. On y apprend que parmi les 80 personnalités interviewés, il n’y a pas Catherine Ringer des Rita Mitsouko. Pourtant en 1988 ils ont fait ensemble le single Singing In The Shower.

On le sait, le gros du sommaire dans Rock & Folk (comme Rolling Stone, Uncut, Mojo) est consacré aux valeurs sur, aux légendes du rock, les nouveautés devront attendre un peu pour avoir des longs sujets, pour l’instant c’est une demie page de texte. Parmi les légendes, il y a un bon papier écrit par Benoit Sabatier sur les débuts de Mike Oldfield. On y apprend que s’était un solitaire qui avait du mal avec ses congénères bipèdes à deux jambes. Il préférait la présence d’un lionceau et son fidèle compagnon était la bouteille d’alcool qu’il absorbait dès le petit déjeuné. 

Pour annoncer la réédition du coffret The Complete Atlantic Single 1968-1971, il y a 6 pages écrit par Nicolas Ungemuth sur la pétillante Dusty Springfield. Cela donne envie de se (re)plonger dans sa discographie, avec en tête le magnifique album Dusty in Memphis. Dans l’article on apprend que lors d’une tournée en Afrique du Sud, elle exige de jouer devant des salles mixtes. Comme les autorités ont refusés, elle est tout simplement rentrée chez elle. 

Jim Morrison et Agnès Varda sur le tournage du film Peau d’Ane

Patrick Eudeline revient sur les derniers jours de Jim Morrison à Paris. Il était notamment présent pendant le tournage du film Peau d’Ane réalisé par Jacques Demy, le mari d’Agnès Varda, amie de Jim Morrison. Elle était présente lors de la cérémonie en comité réduite (5 personnes ?) au Père Lachaise le 7 juillet 1971.

Coté duo, il n’y a pas que les Sparks au programme, il y a aussi Bobby Gillespie (Primal Scream) et Jenny Beth (Savages) qui viennent de réaliser ensemble l’album Utopian Ashes.  L’ex Inconnu Didier Bourdon pour la rubrique Mes disques à moi qui emporterait sur une île déserte l’album A Nice Pair de Pink Floyd, Peter Frampton, Prince, Gary Louris de Jayhawks, John Grant et en « jeunesse » Cedric Burnside (petit fils de … L.R. Burnside), No Kill et Arthur Satan qui vient de réaliser un magnifique premier album solo titré So Far So Good (1), viennent compléter le sommaire.

La bonne nouvelle du sommaire est le choix du disque du mois : Earth Trip de Rose City Band (2). Ce magnifique album est chroniqué par l’ami Jean-Emmanuel Deluxe (3). Dans sa chronique, il y a quelques propos de Ripley Johnson dont celui-ci qui résume bien l’ambiance de l’album : « J’essayais de capturer ce que l’on ressent lorsque l’on prend des drogues psychédéliques et qu’elle commence à monter ». Il n’y a pas plus vendeur, on devrait mettre cette phrase en sticker sur la pochette de l’album.


Notons aussi dans la rubrique Livres, une chronique de Notre temps c’est maintenant, Une farandole de chansons de Jonathan Richman écrit par JC Brouchard, dont son blog Vivonzeureux est fortement recommandé. Dans la rubrique Cinéma géré par le bizeux Christophe Lemaire (qu’on ne trouve plus dans Mad Movies, sniff !), une chronique du DVD Zones Humides de David Wnendt. Ce film « parle pendant une heure et quarante-cinq minutes… d’hémorroïdes ». L’Érudit rock du mois est consacré au groupe The Real Kids, n’oublions pas la chronique de Bertrand Burgalat qui apprend qu’un incendie s’est déclaré dans sa maison. La même chose est arrivée il y a quelques mois à son amis Jean-Emmanuel Deluxe. Triste hasard ! Enfin, pourquoi il y a une rubrique Vinyles ? vu que toutes les nouveautés sortent en vinyles et non pas en CD, ainsi bientôt ce sera une rubrique CD qu’il faudra faire. Et pourquoi le groupe suisse Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp est dans la rubrique Qualité France ?  Philippe Couderc est dans la colonne Condoléances avec ses fonctions : Fondateur de la maison de disques bordelaise Vicious Circle. Un patron de label indépendant, sans oublier le fanzine Abus Dangereux, ça ne pèse par lourd dans les pages de Rock & Folk. Même pas quelques mots sur ce gros bosseur qui a publié plus de 160 références sur son label créé en 1993.

Allez, bonne lecture ! De plus pour l'instant, pour acheter une revue en kiosque, on a pas besoin de "pass sanitaire" avec sa carte d'identité. Triste époque liberticide.

(1) : Ma  chronique de l’album So Far So Good ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/07/arthur-satan-so-far-so-good-born-bad.html

(2) : Ma  chronique de l’album Earh Trip ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/06/rose-city-band-earth-trip-thrill-jockey.html

(3) : Interview de Jean-Emmanuel Deluxe ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/05/jean-emmanuel-deluxe-good-vibration.html

https://www.rocknfolk.com/category/magazine






jeudi 22 juillet 2021

LA LUZ présente deux nouveaux singles "In The Country" et "Watching Cartoons" en prélude au quatrième album qui sortira le 22 octobre 2021 sur Sub Pop


La Luz revient avec un nouvel album éponyme, le quatrième album studio du groupe, toujours parfaitement équilibré entre sons célestes et rock luxuriant. Cette nouvelle collection de chansons est imprégnée de mystères et de la magie issue de l’alchimie humaine qui s’est créé entre la guitariste et compositrice Shana Cleveland, la bassiste Lena Simon et la claviériste Alice Sandahl.

Le choix du nom de l’album symbolise d’ailleurs le lien qui unit le trio. « Je ne pense pas que je pourrais composer un album aussi intime pour un groupe avec lequel je ne me sentirais pas si proche », déclare Cleveland à propos de La Luz qui contient certaines de chansons les plus personnelles qu’elle ait jamais écrites.

Pour façonner le son de La Luz, le groupe a trouvé une âme sœur en la personne du producteur Adrian Younge. Principalement connu pour ses collaborations avec des artistes de hip-hop, de soul et de jazz, Younge a vu dans le son de La Luz quelque chose qui transcende les genres. « Nous créons la musique de la même manière et c’est ce que j’ai aimé chez elles », dit-il. « Elles n’ont pas peur de prendre des risques et leur style est captivant. Je ne travaille pas avec beaucoup de groupe, mais j’aime prendre des risques avec des gens qui partagent la même vision. » (Texte extrait du dossier de presse)

Bref l’automne s’annonce pop et psychédélique avec le trio La Luz ! 

www.facebook.com/laluzusa/

https://laluz.bandcamp.com/merch




Je profite de la news pour republier la chronique que j’avais écrit sur le 3ème album Floating Features (2018) pour le fanzine Abus Dangereux.

La Luz est un groupe féminin américain de Seattle, aujourd’hui installé à Los Angeles, qui c’est formé en 2012. Floating Features est leur 3ème album. A l’image de la belle pochette de ce nouvel opus et du clip du titre Mean Dream , la musique de La Luz mélange pop exotica, surf music et rock sixties des plus efficaces. Ici pas un seul instant de « loose », mais bien au contraire du fun et de la légèreté dans le bon sens du terme. Les voix sont feutrées et les mélodies pop sont raffinées. Quelque part entre Blondie et La Sera, les petites perles sonores cousues main sont réalisés avec goût et talent. La musique de La Luz résonne comme un doux parfum d’été échappé d’un souvenir d’enfance auquel on se sent attaché. Oui, Floating Features est un bel album à écouter sans modération dès le lever du jour.