dimanche 11 février 2024

DAMO SUZUKI : 1950 - 2024

L’artiste japonais hors cadre Damo Suzuki a quitté le royaume des mortels le vendredi 9 février 2024 à l’âge de 74 ans. Il est mort du cancer du côlon, qu’il combattait depuis 10 ans. Mais dans ce combat, en général le cancer à souvent le dernier mot. Damo Suzuki a fait partie du groupe allemand Can de 1970 à 1973, au poste de chanteur surréaliste en remplacement de Malcolm Mooney. Sur ses trois courtes années, notre chanteur au langage inter spatial inventé par ses soins, a contribué a l’âge d’or de Can en étant présent sur les albums cultes et majeurs dans l’histoire créatif du rock avec un grand H : Soundtracks (1970) avec le morceau Mother Sky qui est le berceau de toutes les scènes psyché qui vont émerger à partir des années 80 (de Spacemen 3, Loop, The Telescopes à 90% des groupes présents aux différentes éditions du festival Levitation), Tago Mago (1971) avec en face B les 18 minutes de Halleluhwah qui deviendra la base de la scène baggy madchester (The Stone Roses, Happy Mondays), Ege Bamyasi (1972) avec sa pochette pop iconique où l’on voit une boite de gombos et Future Days (1973). En seulement 3 ans, Damo Suzuki aura marqué de sa présence en apportant son groove cosmique à travers son corps élastique et démoniaque. Après des années de flottement, au début des années 2000, il entame une carrière solo qui lui permettra de remonter sur scène et de jouer avec diverses formations. Il a maintenant rejoint le guitariste Michael Karoli (1948-2001), le bassiste, claviériste Holger Czukay (1938-2017) et le batteur Jaki Liebezeit (1938-2017). Là-haut, ils vont pouvoir reformer le groupe Can sous le regard terrestre d'Irmin Schmidt (86 ans).


1 commentaire:

  1. Bravo pour ce post, Pascal ! L'occasion ou jamais de se replonger dans l'indispensable et fabuleux coffret 5 vinyles "The lost tapes" ! Avec des morceaux aussi entêtants et hypnotiques que "Waiting for the streetcar" ou "Graublau", et des atmosphères singulières que "Private Nocturnal" ou encore "Midnight men" et j'en passe, on ne peut s'empêcher de crier au génie absolu... CAN forever !

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