Batz est un duo électro mené par Sébastien Moreau et Franck Marchal. Red Gold Rush est leur premier album. Comme souvent chez les artistes électro, il y a des featuring, notamment pour les voix. Ici, l’invitée vocal est l’auteur compositrice interprète Charlotte Savary, qui a notamment beaucoup collaborée pour le groupe Wax Tailor. Elle chante sur cinq morceaux, l’album en contient 13. A noter que le single Smoky Quartz n’est pas sur l’album. Côtés invités, notons aussi la présence d’une section de cordes avec Paul Rouger (violon), Elodie Michalakakos (violon), Moeun Son (violon), Frédéric Deville (violoncelle), Emmanuel Blanc (alto). Soit un heureux mariage entre la musique électronique et les instruments classiques. Batz compose une musique sombre, cinématographique qui prend de la couleur, de la lumière avec la voix féminine de Charlotte Sarary, tout en délicatesse, en apesanteur, mais aussi au contact des cordes remplis d’élégance. Le son analogique des synthétiseurs donne une patine mi 70, début 80 du meilleur effet, du moins pour les amateurs de New Wave organique. Les morceaux Information Paradox aux couleurs Kraftwerk et 47°15’56.8>N 2°27’13.1>W en sont de bons exemples. On y trouve aussi de la mélancolie sous les machines, esprit Maud Geffray-Scratch Massive. La tracklist alterne instrumentaux et morceaux chantés, donnant à l’album du relief, tel un voyage qui passe du chaud (les morceaux les plus accessibles) au froid (les morceaux les plus B.O. S.F. nocturnes, à l’image de la pochette) sans risque d’attraper un rhume, tant le dosage est parfait. Bref, ce premier contact avec Batz est très positif, et présage un futur radieux, plein de promesses positives.
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