Holy Bones est un groupe de Grenoble qui existe depuis 2018. Le groupe est mené par François Magnol, au chant, guitare, composition. C’est à la suite de son retour d’un voyage en Amérique et surtout du Mexique, qu’il a trouvé le nom du groupe. Comme on le sait, la mort est encrée et célébrer joyeusement dans la culture mexicaine. Voir des squelettes boire de la téquila, jouer de la guitare fait partie du décor populaire, tant dans l’art (cinéma, BD, musique…), que dans le sacré. François Magnol n’a pas rapporté que les os (bones) du Mexique, surtout à la frontière mexicaine avec l’Arizona et la ville de Tucson (fief des groupes Galexico, Giant Sand, Green on Red), il a aussi rapporté une certaine idée de l’americana en cinémascope. Ainsi à Grenoble, la température n’arrête pas de monter, la poussière pique aux yeux, les voitures françaises se transforment en vieille Cadillac, les cactus poussent dans l’herbe verte. Oui, Holy Bones, c’est l’Amérique des grands espaces avec des décors plutôt rétro. C’est ce que le groupe transmet à travers sa musique rock americana, teinté de folk, de blues et à travers les visuels des pochettes de disques. Le nouvel et deuxième album titré Alma PerdidA en est un bon reflet. Dès sa pochette, proche d’une affiche de film, on sait que l’on va rouler dans des paysages dignes d’un western, les voitures remplaçant les chevaux. Holy Bones, pousse le concept, en imaginant que les 20 compos de l’album, sont extraites d’une B.O. de film, qui est évidemment imaginaire. En sous-titre il est écrit : Original soundtrack a film that doesn’t exist. Chacun fera son film à l’écoute de l’album, et s’il veut voir apparaitre des Zombies mexicains, c’est libre de choix (lucha libre !). Holy Bones étant bien un groupe, n’oublions de présenter les autres musiciens, avec Michel Clément à la basse, Damien Litzler à la batterie, Rémi Mercier aux claviers, Vincent Travaglini à la guitare. En guest sur ce nouvel album, Julie Bally et Océane Martzloff aux voix, Christophe Donnadieu à la trompette. Tout ce beau monde en place, c’est partir pour 50 minutes d’évasion en mode road again. On y croise l’ombre d’Elvis, de Nick Cave, Howe Gelb, Arno et Chris Isaak. Ici l’ambiance est importante. La voix est comme un guide avec le chant en anglais, en espagnol, en français, la musique raconte une histoire à travers ses mélodies exotiques, aux sonorités latines. Holy Bones connais son sujet (le rêve américain sur un écran de cinéma), et possède du style pour nous le transmettre, sans bouder à faire le crooner sur Bad Preacher Song. This is the story of ALMA PERDIDA.
https://www.facebook.com/holybonesgrenoble/?locale=fr_FR
https://www.alpine-records.com/artiste/holy-bones/
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