Robin McKelle est une chanteuse américaine de jazz. Après l’album auto produit Never Let Me Go sorti confidentiellement, elle publie son véritable premier album Introducing Robin McKelle en 2006, qui contient douze standards Swing des années 40. En 2008, elle publie l’album Modern Antique sur le label culte Blue Note. Là aussi, sa swing un max, avec les paillettes, c’est la fête aux cuivres telle la BO d’un cartoon avec Betty Boop, Felix le Chat ou d’un Tex Avery. L’esprit Quincy Jones époque fin 50’s, début 60’s, n’est également pas loin. Avec l’album The Looking Glass sorti en 2015, Robin McKelle change de style, pour une musique plus pop FM. Ce passage a dut désorienter les fans des premiers albums au style rétro 40-50-60’s. Avec Melodic Canvas (2018), Robin McKelle revient au jazz, mais dans une ambiance plus contemporaine à la fois posée, feutrée, proche du piano bar. Alterations (2019) poursuit le chemin de Melodic Canvas, en mode jazz feutré, avec en prime une touche de soul, prête à chanter dans une salle comme le New Morning …, Le Duc des Lombard où justement elle a chantée pendant 6 soirs en février dernier.
Et nous voici arrivé en 2023
avec son 8ème album studio titré Impressions
Of Ella. Ella, c’est le prénom de la grande Ella Fitzgerald (1917-1996),
dont Robin McKeller est fan depuis ses débuts. Cet album hommage, est
une façon de rappeler à son public, la source de son travail, l’artiste qui lui
a donnée envie de devenir une chanteuse de jazz. Le répertoire de Ella
Fitzgerald est très vaste, choisir 11 morceaux n’a pas dut être facile. Robin a surtout puisé dans les duos avec le Oscar Peterson Trio. Pour interpréter
les morceaux du répertoire en formation trio, Robin McKelle est
accompagnée de Kenny Barron au piano (qui a joué pour Dizzy Gillespie),
Peter Washington à la basse et Kenny Washington à la batterie.
Avec cette configuration en trio jazz, il est clair que la musique est épurée
(bye, bye les cuivres), pour mettre en avant la voix douce de Robin McKelle,
tout en blues de… nuit. Ici la musique est proche de l’intime, de la caresse,
des présentations entre deux inconnus qui se font du charme. L’interprétation
des morceaux est dans le classique jazz, pas d’effets modernes avec incursion d’autres
styles de musique. Non, juste une voix, accompagnée au piano, basse, batterie,
qui restent dans les rangs. Par instant, on pense à Michel Legrand, quand il est seul au piano-voix. Bref, du classicisme pour être le plus fidèle, au
plus près de l’esprit de l’immortelle Ella Fitzgerald. Merci à Robin
McKeller de perdurer sa mémoire avec talent et sensibilité, ici dépouillée, à nue.
https://www.facebook.com/RobinMcKelleMusic/?locale=fr_FR
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