mardi 4 octobre 2022

PATRICE VELUT au "ciné-rencontres d’Ima(R)gine" à La Halle Saint-Pierre à Paris le 16 octobre 2022


Amateurs d’art brut, ne rater pas la projection de 5 courts métrages réalisés par Patrice Velut, consacrés à des artistes d’art brut et art singulier. Au programme à partir de 15h :

Jaber, L’âne et le boulanger

Adam Nidzgorski, La mère et l’enfant

Marjan, La Lucarne

Didier Benesteau, Passeur d’art

Yvon Taillandier, Le précurseur

Le réalisateur Patrice Velut et l’artiste Marjan seront présent pour répondre aux questions des spectateurs. L’entrée est gratuite mais il est conseillé de réserver au 01 42 58 72  89


Présentation du réalisateur Patrice Velut par Denis Lavaud :

"Adolescent passionné de cinéma Patrice VELUT réalise des films de famille en Super 8 avant d’être accessoiriste de plateau au cinéma et à la télévision pour des films de fiction pendant 44 ans. Il y a une dizaine d’années une anecdote sur le peintre Claude MONET fait naître en lui une passion pour l’art mais au-delà des œuvres elles-mêmes c’est le « monde intérieur » des auteur(e)s qui l’intéresse. De découvertes en rencontres, il film d’abord en caméra vidéo puis avec un IPad. Aujourd’hui Patrice Velut nous emmène dans l’univers de créateurs/artistes (?) d’art brut … ou singuliers (??), laissons les spécialistes palabrer sur ces sujets ! Nous sillonnerons ensuite les routes de la Manche avec un commissaire d’expositions avant de rendre hommage à un peintre et sculpteur précurseur de la Figuration Libre. A l’issue de ce moment de partage et d’échanges gardons l’esprit et l’œil curieux et ouvert."


https://www.hallesaintpierre.org/2022/09/08/les-cine-rencontre-dimargine/


IZZY AND THE BLACK TREES "Revolution Comes in Waves" (Antena Krzyku) – 7 octobre 2022


On a découverts Izzy and the Black Trees en octobre 2020, avec le premier album Trust No One (1). La chanteuse et compositrice polonaise Izabela Izzy Rekowska aka Izzy a formé le groupe en 2018 à Poznań, avec le guitariste Mariusz Dojs, le batteur Mateusz Pawlukiewicz et le bassiste Łukasz Mazurowski. Ensemble, le groupe compose une musique punk rock relevé et urgente, qui sent le bitume urbain et la moisissure des caves humides. Liberate, premier extrait de ce 2ème album au titre qui en dit long Revolution Comes in Waves, nous a annoncé la couleur dès le mois de juillet dernier : "Le personnage de Liberate représente une guerrière qui se bat pour ses droits depuis des siècles et qui mène la même vieille bataille ardue. En même temps, elle inspire d’autres femmes et donne l’espoir d’un avenir meilleur". (Extrait de la page Bandcamp du single Liberate). Quand à Petty Crimes, le deuxième extrait de l’album, Izzy a écrit un texte virulent sur le "climat social et politique dans les pays où les élections gouvernementales sont falsifiées, des pays qui penchent de plus en plus vers des régimes autoritaires plutôt que vers le respect de la démocratie". (Extrait de la page Bandcamp du single Petty Crimes).


Avec ses deux exemples et le titre de l’album Revolution Comes in Waves, Izzy and the Black Trees revient aux sources du punk rock pour dénoncer les injustices dans les décisions des politiques vis à vis du peuple, des classes sociales, des minorités. Avec Izzy en tête des troupes, la révolte est en marche ! Mais au lieu de prendre des armes de défense qui ne feraient qu’envenimer les clivages vers plus de violence, Izzy utilise l’écriture et la musique. Ainsi pour se faire comprendre au plus grand nombre, elle ne chante pas en polonais, mais en anglais. Quant à la musique, elle est en rythme avec des riffs bien aiguisés, bien coupants, histoire de nous garder éveillé et en alerte. La voix d’Izzy a du coffre, du lyrisme, digne des filles du rock, tels que Patti Smith, PJ Harvey, Chrissie Hynde (The Pretenders) et Pat Benatar. Le morceau National Tragedy, avec son phrasé proche du spoken word est un bon exemple, qui montre bien la puissance vocale et corporel d’Izzy, portée par la musique des garçons en nage, qui peut évoquer par moment le son frontal de Killing Joke. La pochette de Revolution Comes in Waves, montre le visage d’Izzy en transe, en jouissance comme  possédé par un acte sexuel, mais encore plus par sa musique live, qui la fait monter au ciel pour faire jaillir son besoin d’en découdre du monde actuel qui va mal. A l’heure de la pop music de masse, diffusé vite fait via la multitude des réseaux sociaux, et aussi vite oublié par la rapidité du clic de la souris ou du doigt, cela fait du bien d’écouter une musique punk rock qui a des choses à raconter sans tomber dans le clicher. Avec ce nouvel album, Izzy and the Black Trees est encore plus énervé que sur le précédent opus Trust No One. Normal, le monde ne s’est pas arrangé depuis 2020. Au contraire, c’est encore pire (guerres, extrême droite au pouvoir, Brexit, violences faites aux femmes…).

Photo @ Lukasz Lukasiewicz

(1): Chronique de l’album Trust No One ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/11/izzy-and-black-trees-trust-no-one.html

https://www.facebook.com/IzzyandtheBlackTrees

https://izzyandtheblacktrees.bandcamp.com/