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vendredi 8 mars 2024

JOHN CARPENTER'S présente "My Name Is Death", premier extrait de l’album "Lost Themes IV: Noir" qui sortira le 3 mai 2024

Depuis 2015, c’est une renaissance pour John Carpenter. Après avoir réalisé une flopé de classiques dans le cinéma fantastique et S.F., en signant également les B.O. de ses films, John Carpenter achève sa belle filmographie avec The Ward: L'Hôpital de la terreur (2011) un nanar à peine digne d’un téléfilm, il était temps d’arrêter le cinéma. C’est là que commence sa seconde carrière en ne se consacrent qu’à la musique, que cela soit pour une B.O. (les trois Halloween de David Gordon Green sorties à partir de 2018) ou pour des nouvelles compos. Ce nouvel élan, c’est grâce à son fils Cody et son filleul Daniel Davies (fils de Ray Davies), tous les deux d’excellents musiciens. Le coup d’envoi est lancé avec Lost Thème 1 (2015). L’accueil est excellent tant coté public que journalistes. Ainsi chose incroyable, sous l’impulsion du fils et du filleul, John Carpenter donne des concerts qui seront complet.  Oui, c’est une nouvelle carrière pour John Carpenter, alors âgé de 68 ans. Leur label, Sacred Boneds Records étant à fond avec eux, depuis ce premier album, il y a eu trois B.O. des Halloween de Grordon Green, trois Lost Thèmes qui contiennent des B.O., ambiances pour films fantasmés, deux Anthology où les célèbres musiques de Carpenter sont revisités sous la formule du trio.

Notre famille étant très liée et bien inspirée, voici une œuvre a rajouter à la nouvelle discographie : Lost Themes IV : Noir qui sortira le 3 mai 2024 chez Sacred Bones (distribution Modulor)

Le dossier de presse (édité par Modulor) étant très complet, je vous propose si dessous le texte intégral :  

Le premier single et l'ouverture de l'album "My Name Is Death", semble être un nouveau territoire pour Carpenter. Si l'objectif du projet Lost Themes est de créer une musique aussi cinématographique que tout ce que l'on peut imaginer dans sa tête, "My Name Is Death" pourrait bien être l'effort le plus réussi du groupe à ce jour.
La vidéo qui l'accompagne met en vedette John Carpenter, Cody Carpenter et Daniel Davies aux côtés de Natalie Mering (Weyes Blood), Staz Lindes (The Paranoyds) et Misha Lindes (SadGirl). C'est un petit film noir en soi, réalisé par Ambar Navarro. John Carpenter commente : "Le film noir est un genre typiquement américain né dans le cinéma d'après-guerre. Nous avons grandi en aimant le noir et avons été influencés par lui pour ce nouvel album. La vidéo célèbre ce style et notre nouvelle chanson, My Name is Death".

Une décennie s'est écoulée depuis que John Carpenter a enregistré le matériel qui allait devenir Lost Themes, son premier album de musique non cinématographique et la première salve de l'un des grands seconds rôles d'Hollywood. Ces chansons vibrantes, animées par des synthétiseurs, réalisées en collaboration avec son fils Cody Carpenter et son filleul Daniel Davies, ont donné le coup d'envoi d'une renaissance musicale pour le compositeur et réalisateur. Depuis, Carpenter, Carpenter et Davies ont sorti près d'une douzaine de projets musicaux, dont une bibliothèque croissante d'albums studio et les partitions de la trilogie de reboots d'Halloween de David Gordon Green. Avec Lost Themes IV : Noir, ils ont à nouveau trouvé une pépite, cette fois en puisant leur inspiration dans la riche histoire du film noir.

Depuis le premier Lost Themes, John a qualifié ces compositions de "bandes sonores pour films que vous avez en tête". Dans le quatrième volet de la série, ces films sont des films noirs. À l'instar du genre cinématographique qui les a influencées, ce qui rend ces chansons "noires" parfois glissantes et difficile à définir. Les partitions des grands films noirs américains étaient largement orchestrées, tandis que les Carpenters et Davies s'appuient sur une solide colonne vertébrale de synthétiseurs et de guitares. La qualité noire est donc quelque chose que l'on comprend instinctivement lorsqu'on l'entend, comme si elle était liée à une émotion.

"Sandy [King, l'épouse et productrice de John] avait offert à John un livre pour Noël, composé d'images de films noirs, toutes des photos de l'époque", explique Davies à propos de l'idée de Lost Themes IV. "J'étais en train de le feuilleter et je me suis dit : J'aime cette imagerie et ce à quoi ces titres me font penser. Et si on s'en inspirait vaguement ? Et si les titres étaient ceux de certains des films noirs préférés de John ?" À partir de cette graine, la musique sur laquelle le trio travaillait a commencé à prendre la forme d'un album.

Lorsque l'on parle du processus d'enregistrement de Lost Themes IV, le thème récurrent est celui de la facilité, de l'intuition et du naturel. Cela n'est pas seulement dû à la décennie au cours de laquelle ce trio a enregistré de la musique. Leur collaboration remonte à l'enfance de Cody Carpenter et Davies. Ces deux-là jammaient constamment, et ils se sont fait les dents dans des groupes de rock au lycée. ("Je me contentais d'écouter et d'apprécier", dit John.) Le fait qu'ils aient grandi dans un environnement musical les a aidés. Le père de Daniel est Dave Davies, des Kinks, et il passait au studio de L.A. - le même que celui dans lequel les disques Lost Themes sont enregistrés aujourd'hui - pour faire un bœuf, ou pour jouer lors des soirées. Steve Buscemi était un batteur invité occasionnel et, lors d'une soirée mémorable, le compositeur de la Hammer Films James Bernard s'est arrêté pour montrer aux jeunes comme il écrivait les thèmes de Dracula.

"Nous regardions toujours des films et parlions de musique", explique Davies à propos de l'enfance qu'il a partagée avec Cody. "Comment la musique fonctionne-t-elle dans les films ? Pourquoi un film fait-il peur ? De quoi parle ce film ? Quel est le thème sous-jacent ? Nous parlions toujours de ce genre de choses, tout le temps".

Lorsqu'ils se sont retrouvés pour réaliser le premier Lost Themes, les Carpenters et Davies étaient, au moins de manière informelle, engagés depuis des décennies dans leur collaboration. Cet album a permis de formaliser une méthode de travail qui, dix ans plus tard, est restée inchangée. "Cela a toujours été à peu près la même chose", dit John. "Nous participons tous. Nous avons tous des idées. Parfois, les idées ne fonctionnent pas. D'autres fois, elles marchent. Mais c'est une démocratie, dans ce sens. C'est un sentiment de 'Oh, je n'aime pas ça, recommençons'. Recommençons'. En général, nous nous contrôlons nous-mêmes. Nous décidons généralement si nos performances ne sont pas bonnes. Et puis nous le faisons."

"Nous apportons tous quelque chose de différent", ajoute Davies. "Je pense qu'il faut laisser la personne exprimer son idée et, si cela ne fonctionne pas, nous savons tous que cela ne fonctionne pas. Mais c’est rare que cela se produise. "

"Voilà ce que nous sommes", résume John. "Daniel est l'aventurier. Il cherche de nouveaux sons, de nouvelles directions. Il essaie des choses auxquelles je n'ai pas pensé. Il est beaucoup plus audacieux que moi, et il enrichit l'ensemble. Cody est le musicien. C'est un savant en musique. Il comprend la musique. Nous comptons sur lui pour nous sauver. " Et qu'en est-il de la contribution de John ? Il conclut avec un sens de l'euphémisme caractéristique : "Je suis l'expérience... J'ai de l'expérience. J'ai déjà fait de la musique pour des films".

https://johncarpentermusic.bandcamp.com/album/lost-themes-iv-noir


mercredi 7 février 2024

"LE CONTINENT DES HOMMES POISSONS" de Sergio Martino (Artus Films) – 23 novembre 2023

Le réalisateur italien Sergio Martino a touché à tous les styles de films, en surfant sur les succès du moment pour y puiser ses sujets : mondo, giallo, comédie sexy, western, poliziottesco, aventure exotique, post nuke. Ces notes de noblesse seront pour le genre giallo avec L’Etrange vice de Madame Wardh avec la belle Edwige Fenech (1971), La Queue du scorpion (1971), Toutes les couleurs du vices (1972), Ton vive est une chambre close dont moi seul ai la clé, toujours avec Edwige Fenech (1972) et l’apothéose avec Torso (1973). Dans un autre style, le post nuke, on peut rajouter 2019 Après la chute de New York devenu un classique du post nuke (style entre Mad Max 2 le défi de George Miller (1981) et New York 1997 de John Carpenter (1981).

Affiche française

Affiche Italienne

En 1977 sort sur les écrans le film L’Ile du docteur Moreau de Don Taylor avec Burt Lancaster et Michael York. (1), Le Continent oublié de Kevin Connor et en 1978 Les 7 Cités d’Atlantis, toujours de Kevin Connor. L’époque est aux films d’aventures qui se passent sur une ile étrange. Sergio Martino va s’en inspirer pour réaliser en 1979, Le Continent des hommes-poissons, en piochant aussi dans la série TV, L’Ile Mystérieuse avec Omar Sharif dans le rôle du capitaine Nemo (1973) et L’étrange créature du lac noir de Jack Arnold (1954). Mais avant de mettre en image les hommes poissons, Sergio Martino c’est déjà frotté au film exotique, d’aventure avec en La Montagne du Dieu cannibale (1978). A l’affiche on trouve l’ex James Bond girl, Ursula Andress. Comme le titre l’indique, il y a certes de l’exotique mais aussi des cannibales. Pauvre Ursula qui va se retrouver à passer au bucher. Qu’on se rassure, pas de cannibales dans Le Continent des hommes-poissons, mais un peu de vaudou malgré tout. Sergio Martino a de la suite dans les idées, car pour ce film il va également faire appel à une autre James Bond girl, en la personne de Barbara Bach qui a jouée dans L’Espion qui m’aimait avec Roger Moore (1978). De la franchise James Bond elle passe direct dans un film Bis. Oui Le Continent des hommes-poissons est un film de genre pour être projeté dans les cinémas de quartier.

La belle et les bêtes

Le film mélange avec gourmandise, aventure, science-fiction et horreur et en prime la beauté de Barbara Bach. On en a pour son argent ! Certes les costumes des hommes poisson ne sont pas du niveau de la créature du Lac Noir, mais la patine kitsch 70’s  leur donne une allure désuet du meilleur effet, rendant hommage aux films S.F. des années 50 avec des bestioles en tout genre. De par les mélanges de styles, on ne s’ennuie pas un seul instant. Le rythme est maintenu, Sergio Martino ne se fout pas de ses spectateurs, il lui en donne à foison ! A la distribution, notons la présence d’une vieille gloire du cinéma américain, Joseph Cotten qui a notamment joué dans Citizen Kane d’Orson Welles (1941), Duel au soleil de King Vidor (1946), Le troisième homme de Carol Reed (1949), La soif du mal d’Orson Welles (1958). A partir de la fin des années 60, il se tourne vers le cinéma Bis. Dans le continent, Joseph Cotten a le rôle du biologiste Ernest Marvin, père d’Amanda Marvin interprétée par Barbara Bach. C’est lui qui a créé les hommes poissons, pour plonger dans les profondeurs de l'océan pour récupérer le trésor de l’Atlantide pour le compte du tirant Rackham interprété par Richard Johnson, un excellent acteur britannique qui a notamment joué dans le film La maison du Diable de Robert Wise (1963). N’oublions pas aussi de mentionner l’acteur Claudio Cassinelli qui joue le rôle du beau lieutenant qui va séduire la belle Barbara Bach. A noter que pour le marché américain, il y a un autre montage du film, avec des nouvelles scènes avec des acteurs américains. Cette version titré Screamers (pour surfer sur le titre Scanners de David Cronenberg) est produit par Roger Corman et sort sur les écrans américains en juin 1981. Derrière ce remontage il y a le réalisateur Joe Dante. En 1995, pour la télévision il y aura un remake pour le jeune public titré The Fishmen and their queen. En 1979, Sergio Martino poursuit la réalisation de film exotique avec Le grand alligator, où l’on retrouve Barbara Bach et Claudio Cassinelli (également présent dans La Montagne du Dieu cannibale).

L’édition d’Artus Films est un combo Blu-ray/DVD avec un master de 2K. Dans les bonus il y a une présentation du film par Curd Ridel (ex dessinateur chez Pif Gadget dans les années 80), une interview de Sergio Martino et Antonello Geling. Avec le combo, il y a aussi un livre de 64 pages écrit par Christophe Bier (2). La première partie est consacrée à une filmographie de Sergio Martino, avec un arrêt sur Le Continent des hommes-poissons. La 2ème partie est consacrée aux films où il y a des ichtyanthopes (hommes-poissons) au cinéma. Là c’est la fête des films S.F. à petits budgets, avec des monstres aquatiques. Il y a beaucoup d’illustrations en couleurs (photos, affiches, images d’exploitations).

A noter que pour la couverture du livre Cinéma Bis, 50 ans de cinéma de quartier écrit par Laurent Aknin (nouveau monde éditions-2007), c’est une photo extrait du Continent des hommes-poisson qui est choisie.

(1): Chronique du combo DVD-Blu-ray L’Ile du docteur Moreau  ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/11/lile-du-docteur-moreau-de-don-taylor.html

(2): Chronique du livre Obsessions Bis de Christophe Bier ici :https://paskallarsen.blogspot.com/2023/12/obsessions-bis-de-christophe-bier-le.html

https://artusfilms.com/patrimoine-europeen/le-continent-des-hommes-poissons-416

https://www.facebook.com/artusfilms/?locale=fr_FR