Trio, duo et re-trio, la formation anglaise Virginia Wing (en activité depuis 2012) est libre et joue au yoyo pour composer ses albums. Private Life est leur 4ème album, mais n’oublions pas de rajouter l’album avec XAM Duo et Pale Burnt Lake (édité en K7), qui regroupe des interludes live et récréations diverses à base de sketches et de spoken word. Au sein de Virginia Wing il y a Alice Merida Richards (textes, voix, basse, sampler, synthé), Sam Pillay (guitare, synthé, sampler) et Sebastian Truskolaski (batterie). Le titre de l’album qui veut dire en français Vie privée est « le résultat de la vie de Virginia Wing, avec d’énormes traumatismes émotionnels et mentaux personnels » (Fire Records). La pochette de l’album illustre bien cette sensation de pénétrer dans la vie privée de quelqu’un. La musique qui illustre les paroles qui « parlent clairement d’espoir, de désespoir, de pulsion, de dépendance, d’envie et de honte » (Fire Records) est lunaire, pop avec par instant des sonorités japonisantes qui se glissent entre deux sons d’un saxophone rebelle, pour libérer du vent sous le soleil des mélodies électroniques. Si au début de leur carrière, Virginia Wing était souvent comparé à Broadcast, on peut dire qu’avec Privite Life, ce trio possède un style inclassable. Dans la famille Fire Records, on peut éventuellement les rapprocher de Vanishing Twin pour l’art de composer une musique spirale, en kaléidoscope, non pas pour la vision oculaire mais pour l’audition. Avec l’époque actuelle, devenue anxiogène, on va avoir le temps de bien écouter ce nouvel album et ainsi découvrir petit à petit ses petits trésors musicaux, d’autant que ce n’est pas demain que l’on va voir sur scène un groupe anglais indépendant. A cause du Brexit, cela va être compliqué aux artistes anglais (et le staff) de partir en tournée, car s’ils ont prévue de faire plus de trois pays en Europe, ou plus de trois mois dans un pays, ils vont devoir remplir des visas, soit une lourdeur administrative. Bref, dans le temps présent, la musique anglo-saxonne ne pourra être écouté qu’en disque, qu’importe le support. Quand le disque est bon, comme Private Life, c’est toujours ça de positif pour garder un peu le sourire, le moral. A la vôtre et soyons fort !
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