Pour le bilan carbone, ce n’est pas bon d’utiliser l’avion.
Ainsi quoi de mieux que de rester en France découvrir ses régions et plus
particulièrement les lieux d’art brut, singulier, naïf et populaire. Pour vous
aider à élaborer un parcourt, la revue Artension
vient de publier un Guide de l’art
buissonnier classé par région. Parmi ses lieux, il y a des environnements,
monuments, galeries, centres d’arts, collections, associations et festivals d’expositions
et d’animations. Seul petit bémol, qu’il n’y est pas une petite carte/plan en
intro de chaque région pour repérer les 252 lieux, adresses incontournables.
En complément il y a un portfolio sur les artistes
singuliers, des articles sur l’art brut, des interviews d’artistes, galeristes,
collectionneurs. De nombreuses photos illustrent le texte, pour donner envie
de prendre son vélo ou sa 2CV à sillonner les routes de France.
Ce HS n°29 est disponible en kiosque, dans certains lieux
d’art et sur commande chez Artension.
Le dossier du n° 9 est consacré à la musique de film.
Parmi les 102 pages du dossier, il y a des articles et des entretiens avec Philippe Sarde, Howard Shore, Quincy Jones,
Gabriel Yared, Eric Demarsan, Carl Davis,
Wendy Carlos, Timothy Brock, le spécialiste Stéphane
Lerouge, une conversation avec Bertrand
Burgalat et Rob au sujet de François de Roubaix, Danny Elfman évoque sa partition pour
le film L’Etrange Noel de Monsieur Jack,
le journaliste Thierry Jousse, la
réalisatrice Pascale Cuenot. Le
dossier est passionnant, car les interviews sont rondement bien menées.
Coté magazine, il y a un entretien avec Nathanaël
Karmitz boss des cinémas MK2, les réalisateurs Jean-Pierre
et Luc
Dardenne, un article sur Claude
Chabrol, Dino
Risi, Pablo Ferro et de nombreuses chroniques/critiques sur les nouveautés
DVD et livres, soit 210 pages bien remplit pour le cinéphile qui désire passer
un bon hiver, malgré la fermeture des cinémas.
MES DISQUES A EMPORTER SUR UNE ILE DÉSERTE: Chronique
n°5
J’ai découverts en 2005 Holly
Golightly grâce à l’ami Huy. Un
jour que j’étais chez lui pour boire un verre et discuter musique, je remarque
dans sa pile de CD, la pochette de Truly
She Is None Other. J’ai toujours eu un faible pour les pochettes où l’on
voit une fille. Il y avait aussi le CD de l’album Slowly But Surely (2004). Il me fait écouter l’album illico et hop,
c’est le coup de cœur. La voix et le style musical qui s’inspire du rock des
années 50 avec une légère patine qui vient du punk, entre instantanément dans
mon estime. Quelques jours plus tard je trouve le CD à 10 euros chez Parallèles à Paris. A partir de cet album
je découvre et je vais suivre la discographie d’Holly Golightly, ainsi que son précédent groupe féminin Thee Headcoatees, et par la suite Thee Headcoats et Billy Childish.
Truly She Is None Other est le 8ème album solo d’Holly Golightly (ses parents lui ont
donné ce nom en référence au personnage du roman Breakfast at Tiffany’s de Truman
Capote, adapté au cinéma en 1961 par Blake
Edwards avec dans le rôle d’Holly
l’actrice AudreyHepburn). En 1999, elle a sorti en duo
un album avec Billy Childish et en
2000 un album avec Dan Melchior. Elle
commence sa carrière solo, pendant qu’elle fait partie du groupe Thee Headcoates (8 albums de 1991 à
1999), groupe qui était la face féminine du groupe masculin Thee Headcoats. A noter que les deux
formations ont composés ensemble le split album The Sound Of The Baskervilles (1995).
Truly She Is None Other contient 13 morceaux, dont deux
reprises des Kinks, Time Will Tell et Tell Me Now So I Know et Black
Night de Jessie Mae Robinson. Dans l’édition 2013, qui correspond
au 10ème anniversaire de l’album, il y a 2 morceaux en bonus, dont
une autre reprise des Kinks, This Strange Effect. Holly Golightly a composé les autres
morceaux et produit l’album. On peut dire qu’elle a l’oreille et un gout
sensible pour les belles mélodies. Sa voix rayonne à chaque instant, avec un
petit air rétro et nostalgique dans l’atmosphère, pour former un bon dosage de
blues, de country, de rockab, du garage et de la pop. On se prend à fredonner
avec elle ou à danser sur le parquet de bal. Le tracklist est bien agencé entre
des morceaux rythmés et d’autres plus pépère balade. Il y a une belle harmonie
dans la structure des compos, ainsi aucune lassitude, au contraire, plus on
écoute l’album, plus on en devient accros. A noter que Jack White, fan d’Holly
a écrit un texte sur la pochette.
De 2004 à 2015, Holly
Golightly a mis sa carrière solo en pose. Mais elle a publiée avec son ami Dave Drake, 9 albums sous le nom & The Brokeoffs. Ensemble ils
composent une musique folk, blues et roots avec un son rural/country lo-fi. La
musique est plus épurée que ses albums solos, pour se rapprocher du son de la
musique folk américaine des années 40.
Les disques c’est une chose, le live s’en est une
autre. En 2005, je découvre qu’elle a jouée à Paris le 27 avril 2004 au
festival Les Femmes s’en Mêlent.
Comme je ne l’a connaissait pas, j’ai raté ce concert, et je m’en mords encore
les doigts, car depuis cette date elle n’a pas rejoué à Paris. Elle se fait
même très rare en France, alors qu’elle a joué à plusieurs reprises en
Allemagne. Ses dernières tournées ont privilégiées le territoire américain,
pays où elle vit depuis de nombreuses années. Croisons les doigts (sa fait
moins mal que de les mordre) en espérant qu’elle reviennent jouer en France, qu’importe
la formation qu’elle aura choisie.