Dans les festivals, il y a des têtes d’affiches et des
groupes et artistes à découvrir. La Route
du Rock et Les Transmusicales de
Rennes sont pas exemples des lieux pour faire des bonnes et nouvelles
rencontres. Et, il y a le festival Retro
C Trop. Déjà le nom interpelle. Créé en 2016, le Château de Tilloloy situé
dans la Somme en Picardie, présente des artistes du festival des années 50 aux années 2000
qui ont marqués chaque génération. En prime, histoire de bien se plonger dans
les souvenirs, Retro C Trop a
également un espace vintage pour se retrouver autour d’une partie de flipper,
d’une expo de combi, d’artisans, de stands préventifs mais surtout autour d’une
seconde scène mettant en avant des groupes des Hauts-de-France grâce au
Tremplin HEROES.
Quelques noms de groupes, artistes qui sont passé au château :
Level 42, Barclay James Harverts (2023), Alice Cooper, Status Quo, OMD, The
Undertones (2022), Stray Cats, Midnight Oil, Tears For Fears, UB40 (2019), Roger
Hodgson (ex Supertramp), Trust, Nazareth (2018), Beath Boys, The Pretenders, The Stranglers, Blue Oyster Cult, Wilko Johnson (2017), ZZ Top, Ten Years Afters,
Steve Miller Band (2016).
L’édition 2024 est juste étonnante, avec une affiche
qui fait pétiller les yeux : Patti
Smith, Soft Cell, Human League, The Damned, Slade, Hawkwind, The Nits, Edith Nylon et
Deep Purple. On est évidemment 100%
dans la nostalgie du « c’était mieux avant » et non pas dans la découverte,
mais une fois de temps à autre (il ne faut pas que nos sorties ne soit consacrés
qu’aux gloires du passé), pourquoi, ne pas se faire plaisir d’écouter quelques
tubes qui nous ont accompagné dans notre trajectoire pour devenir adulte... ou pas.
Pour présenter son nouvel album titré 1 2 3 4 (disponible depuis le 23 février
2024 – InKind Music), le groupe Modern
English sera en concert au Petit Bain
à Paris le 2 mai 2024. Pour les avoir vu au Supersonic
le 3 juin 2018, je ne peux que vous recommander de courir au Petit Bain, car
malgré leurs 46 ans d’activité (le groupe c’est formé en 1977. A noter qu’ils
font partie des premières signatures du label 4AD), Modern English possède en live une belle énergie et leur musique
semble même se bonifier avec le temps. En prime les compos du nouvel album (à l’inverse
de Penge de PIL)
n’ont rien de déshonorant, du moins pour l’amateur d'after punk, de new wave teinté de synth
pop et rock. A noter que la pochette de 1 2 3 4 réalisée par Luis Fillipe Cunha est un hommage au célèbre graphiste du label 4AD, Vaughan Oliver (1957-2019) de V23 Enveloppe.
Ci-dessous de texte du dossier de presse de V2 Records pour la
sortie de 1 2 3 4 :
Modern English a le plaisir de
présenter 1 2 3 4,
premier nouvel album du légendaire groupe new wave/post-punk britannique depuis
huit ans. Produit par Mario McNulty (David Bowie, Lou Reed, Nine Inch
Nails), mixé par Cenzo Townsend et masterisé à Abbey Road,1 2 3 4conserve l'esprit
intrinsèque de ces débuts post-punk et est également un excellent exemple
sonore de ce que Modern English a
toujours fait de mieux. L'album comprend des chansons bouillonnantes au mordant
punk ("Long in The Tooth", "Plastic"), des morceaux de rock
mélodique à clavier ("Not Fake", "Crazy Lovers") et des
perles de post-punk aux accents darkwave ("Exploding", "Out to
Lunch"). Avec des thèmes subtils empruntés à After the Snow (1982) et Ricochet
Days (1984), tels que l'environnement, le vieillissement, les relations
ratées, l'amour, la politique et bien plus encore, 1 2 3 4 voit le groupe légendaire plonger dans la nostalgie tout en
explorant, toujours, de nouveaux territoires créatifs.
Les membres fondateurs Conroy (Mick, bassiste) et Grey (Roby, chanteur) ont commencé à imaginer
la musique de 1 2 3 4
pendant le confinement du COVID-19 au printemps 2020, en échangeant des idées à
distance. "Nous nous ennuyions tous
terriblement, parce que nous ne pouvions rien faire", se souvient Grey. "La musique est arrivée très vite".Conroy a installé un home studio temporaire dans le Suffolk, en
Angleterre, avec du matériel disposé dans une minuscule cuisine ("Une fois installé, on ne pouvait plus
ouvrir la porte du frigo", dit-il) et s'est inspiré du premier album
de Siouxsie and the Banshees et des
disques de David Bowie avec Mick Ronson.
Au bout d'un certain temps, après avoir
accumulé un lot de nouvelles chansons, les restrictions se sont suffisamment
relâchées pour que Modern English
puisse se réunir et passer en revue cette nouvelle musique. Le groupe a
délibérément opté pour un "son brut" qui était "plus énergique", dit Conroy, et a enregistré l'album en quelques prises avec un minimum
d'overdubs dans un studio résidentiel du nord de l'État de New York. Grey ajoute : "Nous voulions un peu de piquant - une batterie live et la
sensation de passer d'un couplet à un refrain avec tout le monde en train de
jouer. Ça sonne comme un album live."
Le sens aigu de la dynamique du groupe est évident tout au long de 1 2 3 4. "Avec Modern English, nous partons d'une idée, puis nous prenons
de légères tangentes", explique Conroy.
"Mais il y a toujours une ou deux
chansons qui ne sonnent pas comme du punk rock. Elles sonnent comme Modern
English."
Quand on écoute pour la première fois l’album To Dust de From Grey, on se dit, tiens voilà un chouette disque folk rock roots
d’un groupe-chanteur américain qui nous vient du fin fond d’une campagne du sud
remplie de rednecks assoiffés. En fait, pas besoin d’aller aussi loin, From Grey est un groupe nantais -comme French Cowboy- qui a mis le grand Ouest
américain dans sa musique. Avant From
Grey il y a Ronan K, projet solo
de Ronan Kéromnès. Sa rencontre en 2012 avec Stéven Rougerie (ex Oscar
Matzerath) va pousser son projet jusqu’à sortir en 2015 un EP. Devenu un
duo, un album voit le jour en 2018, il a pour titre From Grey. Titre d’album qui va devenir leur nouveau nom, d’autant qu’avec
To Dust, premier album sous ce nom, From Grey est devenue un groupe avec Nicolas Delaqueze aux percussions, chœur. Quant
à Ronan Kéromnès, il est au chant,
guitare, harmonica et Stéven Rougerie
aux guitares, basse, banjo, synthés, thérémin.
Comme Paris ou Rome, To Dust ne s’est pas fait en un jour. Tout commence en 2020 avec de
longues périodes de studio, de réflexions, de doutes pour accomplir au final 11
magnifiques morceaux qui ont, rassurez-vous la dynamique, l’étincelle d’un
premier rendez-vous. On ne sent heureusement pas le poids des trois longues
années, au contraire, il y a ici une fraicheur sonore qui donne l’impression
que le groupe est là, juste à côté de nous pour nous offrir ses créations. Comme
je l’écris en intro, From Grey
compose une musique folk americana, avec une touche de blues, donnant aux
compos, une impression de voyager dans le temps, entre les années 40 et 60 dans
une petite charrette tirée par un cheval. La voix grave, rugueuse de Ronan y est pour beaucoup. Originaire
de Brest, il a dû fréquenter des bars enfumés avec des vieux marins imbibés d’alcool
qui racontent leurs exploits à travers les mers, en y rajoutant des légendes
urbaines. Dans la voix de Ronan, on
sent le plancher en bois qui a vu danser un grand nombre de jambes de toutes corpulences.
On sent le feu de bois qui réchauffe la famille après une longue et dure
journée de travail aux champs, le jeune couple heureux de se retrouver après
une séparation de quelques jours. La voix rurale de Ronan est mise en valeur avec les instruments acoustiques (guitare,
banjo), l’harmonica au son unique qui donne instantanément l’ambiance
americana. Oui la musique de From Grey
respire la campagne, où chaque son, silence de la nature devient une musique.
Dans l’esprit on pense à Bob Dylan, Nick Cave, Mick Harvey, Mark Lanegan.
Ce premier album de From Grey est
une belle surprise qui devrait enthousiasmer les amateurs de folk, à la fois sombre
et lumineux, habités par des fantômes (Dead
For Halloween clôture l’album) qui aiment jouer du banjo et rouler dans la
poussière.
From Grey seront en concerts à Blain (44) à L’Audomarois le 1er mars 2024
(ville ou a été enregistrée To Dust -au Lonesome Studio- et jour de la sortie de l’album) et le 1er juin 2024 à Couffé (44) au
Festival Fiesta la Rosa.