DO NOT MACHINE "Celebrations Of The End" (Twenty Something) – 2 février 2024

Do Not Machine est un groupe d’Angers qui s’est formé en 2018. Au sein du groupe il y a le bassiste Alex (Zenzile, Glass), le chanteur guitariste Ben (Last Time Voodoo), le guitariste Étienne (Daria, L.A.N.E.) et le batteur Cam (Daria, L.A.N.E.), tous les deux frangins, autant dire qu’ils se connaissent depuis longtemps. En 2020, Do Not Machine sort son premier album titré Heart Beat Nation (1). Trois ans plus tard voici la suite avec le deuxième long format titré Celebration Of The End. Côté rock, quand on évoque la ville d’Angers, on pense instantanément au groupe Les Thugs (ils ont notamment été signés sur le célèbre label Sub Pop), le label Black & Noir et le festival Levitation, sans oublier le groupe culte Seconde Chambre qui a marqué de son empreinte cold, les années 80. Justement Étienne et Cam ont fait partis du groupe L.A.N.E., ou l’on trouvait les frères Sourice, tous les deux ex Thugs, accompagné de Félix le fils de Pierre-Yves Sourice. Autant dire que la source rock d’Angers est dans les veines de Do Not Machine. De plus, ils sont signés sur le label Twenty Something, petit frère du label Nineteen Something créé par Éric Sourice. On reste en famille. Le rock de Do Not Machine est ancré dans le son HC mélodique des années 90’s (Afghan Whigs),  hérité de Hüsker Dü et Bob Mould. Le son de l’album est bien ricain, le mix a été confié à J. Robbins (ex Jowbox) en place au Magpie Cage Studio à Baltimore et le mastering à Dan Coutant (ex Joshua) en direct son au Sun Room Audio à New York, soit un bout d’Amérique dans la production du groupe d’Angers. Avec son titre qui laisse songeur, Celebration Of The End contient neuf morceaux à la fois nerveux et mélodiques. Il y a du riff, les voix sont harmoniques, aérées, parfois mélancoliques, tout en restant dans le rouge vif du rock. Il y a de la bonne énergie power pop rock, bien maitrisé, bien absorbé. Du bel ouvrage qui devrait plaire aux amateurs du genre HC mélodique aux senteurs du début des années 90. Bref des compos certes classiques, mais efficaces où l’on sent la fibre d’authentiques passionnées de musique. Angers en 2024 est toujours bien positionné dans la cartographie rock à guitares !  

(1): Chronique de l’album Heart Beat Nation ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/11/do-not-machine-heart-beat-nation-twenty.html

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp

https://www.facebook.com/donotmachine/

https://nineteensomething.fr/2018/08/21/do-not-machine-celebrations-of-the-end/

AIR : L’album "Moon Safari" fête ses 25 ans

Cette année le duo Air célèbre les 25 ans de leur premier album Moon Safari en faisant une tournée européenne à partir du 24 février 2024. Si vous n’avez pas votre billet, aie, toutes les dates sont complètes. Ce n’est pas étonnant, car dès leur premier long format (qui succède aux excellents maxis, Casanova 70 et Le Soleil est près de moi) la gloire interstellaire est tombée sur nos deux artisans du futur, Nicolas Godin et Jean-Pierre Dunckel. Notamment l’Angleterre, pourtant très dur avec les Français musiciens, qui succombe au single Sexy Boy. Bref, en 1998, Air est déjà dans une bulle, dans l’espace du confort de la notoriété. Moon Safari a très bien vieilli, l’album s’écoute avec nostalgie (les années Dancetaria, -disquaire indé de Paris tenu par Stéphane qui connaissait bien les gouts musicaux de ses clients-, où il y avait un panneau en carton grandeur nature avec nos deux musiciens tirés de la pochette du disque), et toujours avec autant de gourmandise. Surtout le morceau d’ouverture La Femme d’argent.  Pendant sept minutes, La Femme d’argent nous fait voyager dans l’espace en 3^ème classe. Les notes de synthétiseurs sont d’une délicatesse qui donne ses vertus à la notion du terme POP. Ici c’est du velours, de l’aérien, de l’apesanteur, du cosmic auquel on ne veut pas en sortir. Ce morceau d’introduction nous rend si léger, qu’on est prêts à entrer en contact avec 2001 l’odyssée de l’espace. Si le son est si profond dans l’espace, c’est parce que  Nicolas Godin et Jean-Pierre Dunckel jouent sur d’authentiques synthétiseurs échappés des années 60 aux années 80. Ici tout est live, pas d’utilisation de l’outil ordinateur pour bricoler la machine. Ainsi La Femme d’argent a tout le timbre sonore d’un inédit de Histoire de Melody Nelson enregistré arrangé et orchestré en 1971 par Jean-Claude Vannier, dont Nicolas et Jean-Pierre perpétuent son immense talent, en sont les fils héritier. L’album suivant, la B.O. du film Virgin Suicides de Sofia Coppola (2000), sera aussi une belle performance artistique et un marqueur dans la belle carrière de Air. Mais ceci est une autre histoire.

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FRUSTRATION présente "State of Alert", premier extrait de l’album "Our Decisions" qui sortira le 29 mars 2024

Il est clair qu’à l’écoute du nouvel album de Frustration, les 20 années de leur existence ne les ont pas assagie, Ils sont toujours en colère -surtout le chanteur Fabrice qui ne ménage pas sa voix-, leur compos cuvées 2024 sont rempli d’adrénaline pour partir en action, mais pas que, car l'album réserve ses surprises. La pochette réalisée par le fidèle Baldo (1) reflète le mal être du monde face aux défit écologique en résultante à notre société de consommation, qui est arrivé au bout  de sa boulimie pour remplir les poches des actionnaires. Le monde va mal, mais Frustration se porte bien !

(1): Petit papier sur les pochettes de Baldo pour Frustration ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/11/frustration-les-pochettes-graphiques-de.html

https://idol-io.ffm.to/stateofalert

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https://www.bornbadrecords.net/artists/frustration/