On dit que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. On a pu le vérifier avec les vétérans de la musique after punk et industrielle, les merveilleux Savage Republic. Certes il n’y a plu aucun membre présent sur le premier album Tragic Figure sortie en 1982, mais il reste du solide avec, depuis 1985, les multi instrumentistes et voix, Thom Fuhrmann et Ethan Port, depuis 2007 le batteur Alan Waddington, et depuis 2012 le bassiste Kerry Dowling. Ensemble, ces quatre guerriers font en concert des miracles, qu’importe le lieu. Car après la cave de La Mécanique Ondulatoire -avec sa petite scène- le 2 janvier 2016, les voici encore un 2 janvier, encore dans une petite salle en sous-sol avec une petite scène, les voici au Klub, rue Saint Denis, mais qu’importe, Savage Republic ne sont pas là pour se plaindre et jouer à la belotte, mais bien là pour aller au front et conquérir la petite centaine de personnes, qui ont récupérées de la « bonne année » de circonstance. Ainsi, comme à La Méca, avec la scène trop petite, le groupe est obligé de mettre son gros bidon en acier de marque Eurorepar (à la base un bidon d’huile moteur de 200 litres), qui sert de grosse caisse à percussion métallique. Et oui, on est loin du confort de la belle scène du Petit Bain du 16 février 2013, malgré tout, ce dispositif va donner encore plus de proximité entre le groupe et le public. D’autant que les quatre membres de Savage Republic sont en grande forme, ont le sourire et de l’énergie à donner. Le titre la nouvelle tournée est Meteora, en référence à l’album qu’ils ont publiés en 2021.
Cela fait plaisir d’entendre de l’after punk mélangé à de la musique industrielle, le tout joué à l’ancienne, sans aucune lassitude, malgré les années et nombres importants de concerts derrière eux. Au contraire, Savage Republic joue avec une énergie communicative, sans faut semblant, comme s’ils avaient encore 20 ans. La rythmique indus est leur cheval de bataille, avec le son du métal et de la basse qui percute nos sens pour donner une forme de groove urbain. On transpire avec le groupe, et on aime ça. De temps à autre, un membre du groupe vient dans le public taper avec énergie sur le bidon métallique. Les morceaux vont s’enchainer pendant 90 minutes, sans temps mort. Le concert s’achève avec un solo de batterie avec Alan et Kelly qui a la frappe lourde.
Certes la scène du Klub est riquiqui, du moins pour un groupe, car pour un DJ sa le fait, mais il faut reconnaitre que le son est bon. Pas de saturation, on entend bien les voix et les instruments. Enfin, petite remarque, pourquoi dans un espace aussi petit, il y a tant de personnes qui ont besoin de filmer le concert, dont un qui n’hésite pas s’imposer au détriment des autres spectateurs et du groupe. Aller on reste sur la note positive de la belle prestation de Savage Republic. On est lundi soir, le lendemain du 1er janvier, l’année 2023 a bien commencé !
Photos prises à l’arrache entres quelques pas de danse @ Paskal Larsen
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