C’est avec joie qu’on accueil un nouveau morceau de la gracieuse et icône Tess Parks. Il suffit juste d’entendre quelques fractions de seconde sa voix, pour savoir qu’on va adorer une fois de plus sa nouvelle chanson titrée Happy Birthday Forever. Avec son atmosphère qui évoque par instant le Scremadelica de Primal Scream, un drone de Spacemen 3 passé sous la brume urbaine du Velvet Underground, ce morceau est une magnifique mise en bouche du futur album. J’ai pu l’écouter en avant-première, croyez-moi, c’est une pure merveille qui va nous accompagner tout au long de l’année 2022. Tess Parks confirme qu’elle est une grande dame et une belle artiste.
Tess Parks assise sur l’œuvre de Leonard Knight (Salvation Mountain, désert du Colorado)
Ci-dessous le texte du dossier de presse qui donne de nombreuses infos sur l’album à venir :
"L'autrice-compositrice originaire de Toronto, et installée à Londres, Tess Parks annonce son tant attendu nouvel album And Those Who Were Seen Dancing, qui sortira le 20 Mai sur Fuzz Club Records (et sur Hand Drawn Dracula au Canada). Faisant suite à des années de tournées et de nombreuses collaborations avec Anton Newcombe du Brian Jonestown Massacre ces récentes années (dernièrement sur un album en duo sorti en 2018), ce nouvel album est le second de Tess, neuf ans après Blood Hot sorti sur le label d'Alan McGee, 359 Music.
« Dans mon esprit, cet album est comme une marelle », raconte Tess à propos de And Those Who Were Seen Dancing, « Ces chansons ont pris forme au fil du temps, à Londres, Toronto et Los Angeles, avec des amis et de la famille entre août 2019 et mars 2021. Tant d’autres versions de ces chansons existent. L’enregistrement et l’achèvement de cet album ont pris plus de deux ans et wow – la leçon que j’ai apprise est que les mots sont puissants. Si je ne le savais pas avant, je le sais maintenant à coup sûr. Je veux seulement mettre du positif dans l’univers. »
L'album fût presque mis de côté après une blessure qui a empêché Tess de jouer de la guitare et du piano durant des mois, associée à une lente désillusion face à l’état du monde. « Je me suis vraiment sentie découragée au moment de terminer cet album », se souvient-elle. « Honnêtement, j’ai arrêté d’écouter de la musique pendant environ un an et je me suis tournée vers la peinture. J’ai vraiment dû me convaincre à nouveau qu’il est important de partager tout le bien que nous pouvons – avoir confiance en nous pour savoir que nos lumières peuvent briller à travers d’autres personnes et pour d’autres personnes. L’idée que quelqu’un ne partage pas son art ou ait trop peur de ce qu’il crée semble être une tragédie. Même si ce n’est pas parfait, vous capturez un moment. » Enregistré sur deux ans entre 2019 et 2021 mais avec des chansons, paroles et idées remontant à plus d’une décennie, And Those Who Were Seen Dancing est un album rempli de moments, de personnes et de lieux.
Une œuvre artistique de Tess Parks
C’est le titre Happy Birthday Forever - premier single psych pop aux doux échos de gospel – qui a encouragé Tess à terminer l’album. « Ces paroles ont été écrites lorsque je vivais sur Henshaw Street, dans le quartier d’Elephant and Castle à Londres, en 2009. Je pense que j’avais l’habitude de jouer ce morceau lors de mes premiers concerts solo à Londres. Fin août 2019, j’ai apporté les textes à Ruari [Meehan], lui et Francesco [Perini] avaient déjà fait cette musique incroyable, alors j’ai chanté dessus, puis plus tard, Josh [Korody] y a ajouté ce rythme génial. Étonnamment, le morceau s'appelait à l'origine Get Me Out Of Here. Un jour d’octobre 2020, ma sœur Isabella nous ramenant à la maison après une session de mixage, j’ai vu une plaque d’immatriculation qui disait « GMOOH », ce qui était la façon dont j’abrégeais la chanson. Je me suis donc dit « OK, je suis définitivement sur la bonne voie, je dois l’être. Je vais finir cet album. » Et c’est ce qu’elle fit, enrôlant un casting d’amis et de membres de sa famille pour contribuer au processus.
L’album a vu le jour grâce à Rian O’Grady, Ruari Meehan, Francesco Perini et Mike Sutton, et ses parents font également une apparition sur le morceau qui ouvre l’album, WOW (le titre commence avec la mère de Tess jouant du bol chantant, puis on entend son père jouer sur le piano de leur grand-père). Bien que mené par le spoken-word ardent qui canalise la poétique rauque de Patti Smith ou Lydia Lunch, Tess Parks se souvient de l’enregistrement de Brexit At Tiffany’s comme étant révélateur de la façon dont ses mots ont trouvé une nouvelle vie à l’aide de son groupe : « Nous étions chez Rian et les gars ont commencé à jouer cette musique qui avait la sensibilité de Ryan Manzarek des Doors avec Francesco et avec la guitare Neil Young-esque de Mike, puis j’ai commencé à lire le poème que j’avais écrit, qui rassemble des définitions de mots que je trouvais intéressantes. Le titre vient de Ruari qui n’arrêtait pas de le répéter, et nous pensions que c’était la meilleure chose que nous ayons entendue. »
Une œuvre artistique de Tess Parks
Tess Parks a commencé à écrire avec Ruari Meehan lors des sessions berlinoises de son dernier album
avec Anton Newcombe (« nous nous sommes assis à une table dans
le studio et avons écrit Right On en environ cinq minutes, puis nous
avons continué à partir de là lorsque nous sommes retournés à Londres »)
et Suzy & Sally’s Eternal Return est la collaboration la plus
récente du duo : « Nous avons vaguement
basé la musique sur Jesus is Waiting d’Al Green et j’avais ces paroles sur lesquelles je revenais sans
cesse depuis décembre 2012. Cette chanson raconte comment pourrait être la vie
pourrait être le paradis sur terre… ou l’enfer tous les jours, à vous de
voir."
Pour l’essentiel, And Those Who Were
Seen Dancing marque une rupture plus légère et joyeuse avec le
psych-rock hypnotique de son travail avec Anton
Newcombe, mais le morceau Do You Pray ? garde tout de même
un pied dans ce monde-là.
« I See Angels a été écrit lorsque je quittais New York et qu’ils dégivraient l’avion pour la deuxième fois et We Are The Music Makers And We Are The Dreamer of Dreams est une ode à un amour non partagé écrit durant l’été 2012. » raconte Tess. Saint Michael a commencé comme un court poème que j’ai écrit alors seule dans le van sur le parking d’un restaurant – notre tournée venait de se terminer la veille à Nantes, et au loin je voyais le Mont Saint-Michel. ».
Cela fait peut-être neuf ans depuis la sortie de son premier et unique album studio (sans compter les collaborations avec Anton Newcombe), mais les chansons de And Those Who Were Seen Dancing et les souvenirs, les personnes et les lieux qu’elles mettent en lumière montrent que Tess ne s’est pas reposée sur ses lauriers au fil des ans depuis son premier album Blood Hot.
Tirant son nom de la citation de Nietzche « And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music », Tess Park est de retour avec une sublime collection de pop psychédélique qui ne se contente pas de vous accueillir dans son monde à bras ouverts, mais qui porte aussi le genre de message optimiste et inspirant dont nous avons désespérément besoin en cette époque maudite.
Une œuvre artistique de Tess Parks
Ici la chronique du concert de Tess Parks avec Anton Newcombe à La Maroquinerie le 21 juillet 2015. https://paskallarsen.blogspot.com/2020/09/tess-parks-anton-newcombe-la.html
https://tessparks.lnk.to/dancing
https://tessparks.bandcamp.com/album/and-those-who-were-seen-dancing
https://www.facebook.com/tessparksmusic