Tout Bleu est le projet de la compositrice et multi-instrumentiste Simone Aubert, chanteuse, batteuse d’Hyperculte et guitariste de Massicot. En 2018 elle publie un premier album éponyme qui a été conçu à partir de deux live enregistrés au théâtre 2.21 à Lausanne, puis d’improvisations réalisées en studio. Pour ce deuxième album titré Otium, Tout Bleu devient un groupe avec autour de Simone Aubert (voix, guitare, synthés, effets), Naomi Malanda de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp au violoncelle, Luciano Turella d’Irtum Branda à l’alto et POL aux machines, samples et production. POL était déjà à la production et mixage du précédent album. La musique de Tout Bleu n’est pas facile à décrire avec des mots, tant elle est sonore et visuel. Chaque morceau est comme un tableau, dont la pochette stylé Salvador Dali peu donner une « vague » idée de ce que l’on va écouter. Soit une musique qui nous rappelle un certain rock européen école label Crammed Discs (Minimal Compact, Tuxedomoon, Karl Biscuit, Aqsak Maboul) mais aussi Palais Schaumburg, Plus Instruments/Truus de Groot, Mecano/Flue. Mais c’est loin d’être aussi simple, car la musique de Tout Bleu mélange avec élégance de nombreux styles où l’on peut trouver quelques éléments qui viennent du post punk, de l’art rock, de la musique contemporaine, une touche de free, de krautrock et d’électro, le tout divinement bien cuisiné, donnant à l’ensemble une harmonie sereine en homogène. La voix passée au filtre de Simone Aubert est comme un guide qui réunit ensemble les neuf morceaux de l’album. Bref, Tout Bleu n’a pas besoin de phrase écrite pour se faire connaitre, mais d’oreilles pour écouter. A bon entendeur exigent, vous ne serez pas déçu par la musique multicolore de Tout Bleu.
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