jeudi 4 mars 2021

GLORIA "Sabbat Matters" (Howlin Banana Records/Outré/Modulor) – 5 mars 2021

 

On a découverts le groupe lyonnais Gloria (titre du fameux tube de Them repris par les Doors et Patti Smith) en 2016 lors de la publication du premier album In Excelsis Stereo. Ce disque avec une belle pochette dessiné par Wendy Martinez (voix), nous a immédiatement plut, encore mieux qu’une première rencontre amoureuse. En effet, comment résister au charme stylé façon girls band des sixties échappées d’une production de Phil Spector ? C’est grâce à la réussite du Gloria en chef Kid Victoria (musicien, producteur) d’avoir réuni autour de lui des chanteuses de qualités (Wendy Martinez, Amy Winterbotham-qui vient de publier un album sous le nom de Midnight Cassette-, Marie-Louise Bourgeois, Josselin Varengo) pour composer des morceaux qui sonnent comme à la grande époque des sixties, avec une acoustique digne d’un petit trésor de 1966 en forme de vinyle 45t trouvé dans un vide grenier pour moins d’un euro. Bref un album intemporel pour les amateurs d’une musique chiadé et rayonnante.


Après l’EP 6 titres Oidophon Echorama sortie en 2018, voici le deuxième album Sabbat Matters avec 11 nouveaux morceaux qui confirme la volonté du groupe et son producteur de nous faire voyager dans les sixties, époque si prospère pour la musique. L’album pourrait être chroniqué par Nicolas Ungemuth dans sa rubrique  Rééditions du mensuel Rock & Folk, tant les compos nous évoquent les compilations des labels Decca, Ace, Rev-Ola, Motown et Romulan Records avec ses fameux Girls in The Garage. Et ce n’est pas les titres des morceaux (Space Rocket, Miss Tambourine, Night Bitting) et la pochette (extérieur et intérieur) dessinée par l’illustratrice Nicole Claveloux (Métal Hurlant, Charlie mensuel, La main verte) qui vont nous entrainer dans les années 2000. Non, on est si bien dans les sixties en compagnie de Gloria. Kid Victoria est un maitre horloger pour remonter le temps avec style, goût et un savoir-faire de compositeur digne de ses ainés. Les harmonies vocales sont à pleurer, les mélodies sont aux petits oignons, l’instrumentation est bluffant, rien à redire, s’est du grand art. Evidemment les mauvaises langues diront que la musique de Gloria est trop marqué sixties, = vintage d’antiquaire, mais laissons les râler et profitons de ce nouvel album à la fois emballant et bien emballé.   


Interview de Gloria réalisé lors de la sortie du premier album : https://paskallarsen.blogspot.com/search?q=gloria

https://howlinbananarecords.bandcamp.com/album/sabbat-matters

https://www.facebook.com/gloriagirlgroup/






mercredi 3 mars 2021

LES CHRONIQUES CINEMA DU PROFESSEUR MATTEI


 

Phil Spear qui bosse au ciné Jacques Tati et son pote Michug (au filmage et au montage) vous proposent, une fois par mois, un p'tit tour d'horizon d'un cinéma décalé, clins d'œil à Escale à Nanarland, Mad Movies et Jean-Pierre Dionnet. C'est dans le cadre de la création d'une chaîne (YouTube) socio-culturelle de la MJC Jacques Tati d'Orsay (91), animée par son club multimédia, qu'est venue l'idée des chroniques de l'homonyme du bisseux italien, Bruno Mattei. L'objectif de ce club étant de permettre aux participant(e)s d'être à tour de rôle journaliste, camera(wo)men, décorateur-ice, animateur-ice ou bien encore monteur-euse. L'éducation populaire c'est vraiment cool !

Le lien YouTube ci-dessous propose la 3ème chronique du Professeur Mattei consacrée aux zombies dans le cinéma italien. Attention, Moteur, ça tourne, Action! 


https://www.mjctati.fr


JANE WEAVER "Flock" (Fire Records) – 5 mars 2021


 

Avant d’écouter une première note, notons que la pochette est amusante et jolie. En rapport avec le titre de l’album qui veut dire en VF "volée d’oiseaux", on voit Jane Weaver dans le fauteur en osier d'Emmanuelle entourée de nichoirs colorés. Ce style de visuel pourrait être extraite d’une émission TV de Jean-Christophe Averty (pour rappel, c’est lui qui a mi en image télévisuelle l’Histoire de Melody Nelson de Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier).


Cela fait depuis quelques années, qu’on suit le parcourt enchantée de Jane Weaver. A chaque nouvel album, c’est une porte de plus à ouvrir pour découvrir les dernières pastilles et trouvailles sonores de cette étonnante artiste anglaise. Elle ne se répète jamais, ainsi après des musiques pop, psyché, folk, cinématographique, voici qu’elle flirte sur le morceau The Revolution Of Super Visions avec la pop funky FM 80 aux couleurs pourpres de Prince et sur Solarised, elle flirte avec Kylie Minogue avec ses envolés vocales, ses grandeurs et décadences sonores. Tout ça pour rebondir en souplesse avec de la musique indé/synth pop et psyché krautrock style Stereolab et une touche aérienne à la Cocteau Twins. Oui en 2021, Jane Weaver vole très haut dans le ciel pour attraper tout ce que la nature à de beau à nous donner. Chaque morceau est un voyage musical, ou l’on pourrait croiser le Magicien d’Oz, le lapin d’Alice au pays des merveilles, le voisin Totoro, le Fantastic Mr Fox de Wes Anderson, et des personnages de votre imagination. On sent que Jane Weaver à mi beaucoup d’elle dans cet album, ce n’est pas le disque de plus pour compléter ses neuf précédents albums. Avec ses 10 nouvelles chansons, elle nous prouve qu’elle est loin d’être en panne d’inspiration, au contraire sa fourmille sévère dans sa tête de fée clochette qui aurait un peu forcé sur les champignons hallucinogènes. Il suffit de regarder les clips qui accompagnent les morceaux et constater que notre artiste voie la vie en technicolor. Chapeau l’artiste !


 

https://janeweavermusic.com/

https://janeweaverfire.bandcamp.com/album/flock

https://www.firerecords.com/product/jane-weaver-flock/