Affichage des articles triés par pertinence pour la requête elysian fields. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête elysian fields. Trier par date Afficher tous les articles

jeudi 9 juillet 2020

ELYSIAN FIELDS "An Outsider Undeserving Of Love", nouveau single disponible sur les plateformes


An Outsider Undeserving est le 2ème extrait de l’album Transcience Of Life qui sortira le 4 septembre 2020 (Microcultures Records/Kuroneko). Le morceau est disponible sur les Plateformes.
Ci-dessous le texte du dossier de presse pour présenter l'album Transcience Of Life :
« Avec le précédent album Pink Air, Elysian Fields explorait le moment présent, celui de la crise existentielle. Celui-ci se porte des siècles dans le passé et sur des terres lointaines.
Transience of Life, album concept tiré du vénérable roman chinois Dream of the Red Chamber, place l’auditeur dans un paysage onirique à l’atmosphère électro-acoustique, ponctuée du rock noir mélodique caractéristique du groupe. Les morceaux dépeignent les scènes hantées d’un conte de fées abordant le destin et la perte. C’est aussi un document social dont les thèmes du bouleversement et de la perte d’autonomie résonnent encore à notre époque.
Le roman du 18ème siècle de l’auteur Cao Xueqin, peu connu aujourd’hui des lecteurs de l’Ouest, est une épopée nationale, qui, dans la littérature chinoise, tient un rôle comparable à celui de Shakespeare dans le monde occidental. Son intrigue basée sur un couple de jeunes aristocrates dont la relation amoureuse est condamnée ne peut d’ailleurs que faire penser à Roméo et Juliette. En dépit de cette ressemblance, Dream of the Red Chamber est bien plus singulier dans ces thématiques. Sexualité, servitude, pouvoir, destin et surnaturel s’écharpent dans un environnement doublement étranger : parce qu’il est aux confins du monde et parce qu’on car on y voyage dans un temps ou le déclin de la dynastie Qing était réel.
Le metteur en scène Jim Findlay a demandé à Jennifer Charles et Oren Bloedow de composer une musique inspirée des poèmes que Cao Xueqin a écrits pour son roman. Alors que le duo new-yorkais travaillait sur ce projet, il se rendit compte de la proximité de celui-ci avec sa propre esthétique. L’humeur naïve et les thèmes de l’amour, de la désillusion, du souci et du chagrin se marient parfaitement avec la sensibilité du groupe. L’idée de la fugacité de toutes choses est depuis longtemps un sujet central dans l’œuvre d’Elysian Fields, et, dans ces vers anciens, le groupe a trouvé l’âme sœur.
Ayant terminé cette collaboration, Jennifer et Oren décidèrent de continuer leur travail sur d’autres poèmes de Xueqin pour le plaisir. Par la suite, ils invitèrent le poète Lu Chen a co-écrire une chanson. Un dernier morceau a été trouvé dans l’oeuvre de Warren Zevon, dont le titre « Indifference of Heaven » semble presque tiré des mêmes pages. Le producteur et collaborateur de longue date d’Elysian Fields, Thomas Bartlett, pilota les sessions d’enregistrement, incorporant brillamment les performances du batteur Sam Levin et du virtuose de Piri, Saengkwang Gamin Kang. »






Je profite de cette news pour sortir de mes archives, ma chronique du concert d’Elysian Fields le 21 mai 2011 au Café de la Danse à Paris.
 

  C’est dans un Café de la Danse rempli comme un œuf avec une chaleur moite, que le duo Elysian Fields est venu sur scène présenter son nouvel album Last Night on Earth. Pour cette nouvelle tournée (avec un passage au Black Session sur France Inter), Jennifer Charles et Oren Blodow sont accompagnés par un batteur et une pianiste, qui joue aussi de la contrebasse.
Habitués à jouer en France, surtout depuis qu’ils sont sur le label bordelais Visious Circles, sans oublier Jean-Louis Murat qui a produit l’album A Bird On A Poire de Jennifer, Elysian Fields est ici un peu chez lui, donc très à l’aise. Certes leur style musical est plutôt sombre et littéraire, soit un genre un peu intello qui demande à être attentif, mais le public (plutôt blanc et mixte) les connait bien, il sait ce qu’il est venu voir et il ne sera pas déçu. Il repartira avec plein d’émotions dans le corps. Mais revenons-en au début.
Sur scène, tels Bonnie & Clyde, Jennifer apporte du glamour avec sa prestance sombre et mystérieuse, tandis qu’Oren, en super musicien, aime par instant déconner et tirer des notes à tout vas. La voix grave et crépusculaire de Jennifer est habitée par des fantômes inquiétants. Son phrasé, son chant à la limite du parlé laisse beaucoup d’espace à l’imaginaire. Pas besoin de comprendre l’anglais pour se faire téléporter vers les « belles » histoires qu’elle nous raconte. Habillée en noire, Jennifer serait-elle une certaine Barbara à la recherche de son Aigle Noir ? A côté de la « veuve noire », Oren joue de la guitare tantôt folk, tantôt électrique (mais là il a des problèmes de son) et du piano. Ses notes passent d’une délicatesse exquise à des solos bruts et rock. Le tout chapeauté par les deux autres excellents musiciens. Le mélange (les arrangements fignolés et les solos intenses) donne beaucoup de relief à la musique d’Elysian Fields. Le décor de la scène du Café de la Danse (un mur en pierre sur lequel est projeté un magnifique jeu de lumière nocturne) avantage délicieusement leur style musical. Leurs morceaux entre folk psyché proche de Mazzy Star et leur rock tendu non loin du Velvet Underground (sûrement du à New York, ville où ils habitent), sans oublier le blues, prennent sur scène une belle lumière, à en avoir des frissons. Leur show est au point, la complicité entre Jennifer et Oren est touchante, et donne envie de faire parti de leur famille. Après une heure de concert, le groupe revient pour deux rappels, devant un public très enthousiaste qui en redemande. La performance finie, le merchandising est dévalisé, histoire de repartir avec un petit morceau d’Elysian Fields avec soi.
Non loin de la Bastille la nuit a été étoilée…


lundi 28 septembre 2020

ELYSIAN FIELDS "Transience of Life" (Microcultures Records/Kuroneko) – 4 septembre 2020


Avec les contraintes sanitaires actuelles, le secteur le plus touché économiquement (voir abandonné et livré à lui-même) est celui des concerts, et plus particulièrement des concerts de rock. Les groupes et artistes ne peuvent plus partir en tournée (le gros de leurs revenus) et presque toutes les petites et moyennes salles de concerts ont fait porte close depuis la mi-mars. Et, surtout ne me parler pas de livestream, cette invention du live post Covid. On en viendrait à regretter les gros videurs qui vérifiaient nos sacs suites aux attentats. Le live, notamment la fosse, la proximité avec le groupe, le chanteur qui aime tant le contact (parfois frontal, quand la scène et l’espace de la salle sont minuscules – Le Zorba et La Pointe Lafayette = 50 places maxi en étant bien serré) sont les ennemis du fléau virus nommé Covid-19 qui exige des gestes barrières de 1 mètre mini et le port du masque, soit deux éléments difficile à mettre en place quand on va voir un concert de rock. Ah le bon temps des soirées Gonzai à La Maroquinerie (à Paris) avec une belle affiche de 3 artistes/groupes pour 10 euros et les cocktails offerts par une célèbre marque de whisky, histoire de rendre le public encore plus ivre de joie.

Heureusement pour les artistes, que l’édition discographique peut malgré tout continuer, même si ce support n’est qu’une petite partie de leurs revenues, surtout sans tournée et donc sans merchandising. Les disquaires tenus par des passionnés de musiques, les grandes enseignes (Fnac, Cultures, Gibert Joseph) et Bandcamp (+ assimilé du net) ont pignon sur rue pour accueillir les clients, prêts à débourser 20 euros pour s’acheter le nouvel album vinyle des artistes qu’il aime.

Il est fort à parier que "le client" ne va pas hésiter à acheter le tout nouvel album, nommé Transience of Love d’Elysian Fields. Déjà la pochette est magnifique, elle est réalisée par Michael Keum.

Transience of Life est le 10ème album studio de ce duo new-yorkais (ville aujourd’hui presque morte -sauf pour les zonards qui portent une arme- suite au méfait contagieux du Covid, fléau qui a fait plus de mal que l’effondrement des tours jumelles le 11 septembre 2001 -l’année prochaine, se sera un bien triste anniversaire-), avec Jennifer Charles au chant et Oren Bloedow à la guitare et à la basse. Mais le duo est aussi accompagné avec de nombreux musiciens et voix pour donner du volume et un grain gracieux aux morceaux, notamment pour la voix de velours mais aussi par moment pimentée de Jennifer.

Transience of Life est un album concept, inspiré du roman chinois Dream of the Red Chamber écrit par Cao Xueqin au 18ème siècle. La bio nous informe : « Les morceaux dépeignent les scènes hantées d’un conte de fée abordant le destin et la perte ». Le roman de Cao Xueqin est peu connu en France, mais en Chine, l’auteur est aussi respecté que Shakespeare.

Avant de réaliser l’album, le duo a collaboré avec le metteur en scène Jim Findlay. Ce pré travail a servi de matière de base pour finaliser en studio les 11 morceaux du LP. Alors que nous venons à peine d’entrer dans la période automnale, qui vient de succéder à une semaine caniculaire, écouter la musique d’Elysian Fields donne encore plus de grâce, de mélancolie et de profondeur aux compos. Les mélodies et harmonies prennent en cet instant tout leur relief, notamment quand on trouve le moment de regarder la pluie tomber sous un ciel gris à travers la fenêtre de notre salon, le tout confortablement installé au chaud dans un canapé douillet. On a envie de ne rien faire, juste de se laisser porter par la musique et la douce voix de Jennifer qui flirte avec des tonalités chinoises et l’Asie. Par instant, le style vocal m’évoque la voix de Hope Sandoval et Maria McKee de Lone Justice. Bref, ce nouvel album est une belle réussite. N’hésitez pas à dépenser vos euros !

https://elysianfields.bandcamp.com/album/transience-of-life

https://www.facebook.com/elysianfieldsnyc/

http://www.elysianmusic.com/




Chronique du concert d’Elysian Fields le 21 mai 2011 au Café de la Danse à Paris dans le lien ci-dessous :

https://paskallarsen.blogspot.com/search?q=elysian+fields