Son premier album sur Invada, le label de Geoff
Barrow (Beak>, Portishead), également au mix, en guest
Jason Williamson (Sleaford Mods) sur le morceau Supermarket Sweep, on peut dire que la miss Billy Nomates est bien entourée. C’est après
avoir vu en concert Sleaford Mods,
qu’elle s’est motivée pour composer son album, seule chez elle dans sa chambre. Elle a baigné dès l’enfance
dans la musique, son père était professeur de musique et il a joué dans des
groupes. A propos de ce fameux concert : « J'ai été époustouflée, c'était
le meilleur putain de groupe que j'aie jamais vu. J'ai juste pensé : moi aussi
j’ai ce genre d’énergie en moi. » (Source : Bio de l’agence artistique
française My Favorite).
Il faut dire qu’il est difficile de résister à son style
musical, car la demoiselle à beaucoup de talent et de personnalité. L’énergie
qu’elle envoie dans ses clips et sur l’album est communicative. Sa voix est
étonnante, et son mélange rap, post punk, spoken word, R&B est bien dosé,
pour rendre son album éclectique et attachant. Comme avec Sleaford Mods, les textes de Billy
Nomates traitent des injustices, de la vie des personnes de la classe
ouvrière qui doivent trimer pour s’en sortir, l’inégalité des sexes, le racisme, le Brexit,
soit des instantanés sur le quotidien des anglais. La photo de la pochette de No reflète bien l’aspect du quotidien. Comme
Molly Nilsson, Billy Nomates utilise un ordinateur pour composer sa musique, mais
sur l’album trois musiciens (basse, guitare, batterie, synthé) renforcent l’instrumentation.
Entre les B.O. de films, le groupe Beak>
et le duo KVB, Billy Nomates a trouvé sa place sur cet étonnant label Invada Records.