dimanche 5 mars 2023

LES FILS DE JOIE "Nous ne dansons plus la nuit" (Pop Sisters Records/PIAS) – 24 février 2023

Formé en 1979, Les Fils de Joie est un groupe français toulousain des années 80’s, qui a publié trois 45 tours entre 1982 et 1985. En 1986, au moment de publier leur premier album, le groupe splitte. Signé en 1984 sur la major Philips-Phonogram, le single Adieu Paris n’a pas eu autant d’écho que Chercher le Garçon de Taxi Girl (1980), La Crise de Les Civils (1981) l’Aventurier de Indochine (1982), Tombé pour la France de Étienne Daho (1985) et Tchiki Boum de Niagara (1985), la pression et les divergences artistiques sont trop forte pour les membres de Les Fils de Joie. Il faut attendre février 2023 pour que le label toulousain Pop Sisters Records publie la compilation Nous ne dansons plus la nuit, qui regroupe les morceaux prévus sur l’album de 1986, avec des morceaux plus ressent, car les membres du groupe ont continués à composer. Le vinyle contient 12 morceaux, le CD, 15 morceaux et la version streaming 17 morceaux.  A noter qu’avant cette parution, Les Fils de Joie ont eu le morceau Adieu Paris sur le Vol.1 de la compilation Des Jeunes Gens Modernes (2008) et le morceau Les Plaisirs Chers sur le Vol.2 de la compilation Des Jeunes Gens Modernes (2015). La tracklist de Nous ne dansons plus la nuit, ne respecte pas l’ordre chronologique des compos, ainsi on se balade entre le 20ème et le 21ème siècle. 

Adieu Paris est le tube du groupe. Il est présent sur deux 45 tours dans deux versions, une auto produite en 1982 pour la joie des radios libre qui viennent de naitre, et l’autre produit en 1985 par Franck Darcel (Marquis de Sade, Octobre, Étienne Daho). Avant de poursuivre la chronique, notons le nom des membres qui ont choisi comme les Ramones de se nommer ici Olivier de Joie (voix, guitare, texte), Daniel de Joie (basse), Dorian de Joie (batterie), Christophe de Joie (guitare, synthétiseurs) et Marc de Joie (saxophone). Les Fils de Joie composent une musique new wave pop bien ancré dans son époque avec des textes parfois sombres (le suicide sur Adieu Paris), un son qui flirte avec le TOP 50 présenté à la TV par Marc Toesca. A propos de suicide sur Adieu Paris, notons l'hommage à Ian Curtis (Warsaw, Joy Division) sur le texte de Nous ne dansons plus la nuit : "Un poète énigmatique, Dansait sur la rythmique, Avec son regard hypnotique, Ses idées noires et ses gestes frénétiques." A l’inverse de groupes tels que Taxi Girl, Marquis de Sade, Martin Dupont, Marie et les garçons, certains morceaux de Les Fils de Joie n’ont pas supporté le passage du temps. Pas assez rock, pas assez arty, les morceaux typés new wave pop FM résonnent étrangement dans la tête. Les morceaux plus ressent sont encore plus désorientant de pars le style populaire des compos, à la limité de la variété française : L’imparfait (2011), Puisqu’il fallait partir un jour (2010), Sur le route d’Ainhoa (2006), Indochine souvient-toi (2021) et le pompon avec Encore une fois dans l’Ouest (2015) est son rythme balloche, chanson à boire en décalage avec les références cités dans le texte : Sergio Leone, John Woo, Jarmusch, Kitano, Tarantino. De pars l’ordre non chronologique des titres, l’écoute des morceaux est bizarre. D’un morceau au style sympa (école Étienne Daho-80’s), on passe à un autre style qui pique (les années 2000), comme Indochine souvient-toi avec son envolé festive pour un Fest-Noz. Mais le mieux est de faire votre propre opinion, entre nostalgie, découverte et révélation ou pas.

Les Fils de Joie en 1983

Les Fils de Joie en 1985

https://popsistersrecords.com/17-disques

https://lesfilsdejoie.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/lesfilsdejoie

https://www.youtube.com/@lesfils2joie








4 commentaires:

  1. À noter également qu'ils ont fait une reprise très "Partenaire particulier" du "Havana affair" desdits "frères" Ramones.

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  2. Merci pour cette précision. En effet en trouve cette reprise sur la face B du 45 tours "Tonton Maroute" sortie en 1984. La version de Les Fils de Joie pique pas mal, mais a l'intérêt de ne pas rester fidèle à l'original de 1977 et de sonner bien TOP 50 qui venait d'être créé par Philippe Gildas.

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  3. Dee Dee Dejoie8 mars 2023 à 20:13

    Ton « Macoute", pas « Maroute » : référence à la milice paramilitaire fascisante haïtienne, également surnommée « bonhommes-bâton » en créole. « On s'instruit pendant qu'on danse », comme disait le Professeur Choron !...

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  4. Dee Dee Dejoie8 mars 2023 à 20:18

    "Tonton" voulais-je dire... c'est vrai que ce mini espace pour écrire favorise gravement la faute de frappe !

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