vendredi 24 mars 2023

EYELESS IN GAZA "Rust Red September" (Cherry Red Records) – 15 juillet 1983


Aujourd’hui, pas de chronique d’une nouveauté. Non, j’ai extrait de ma collection de vinyles, le 5ème album du groupe anglais Eyeless In Gaza, titré Rust Red September. Formé en 1980, Eyeless In Gaza (titre du roman Eyeless In Gaza -La Paix des profondeurs en VF- d’Aldous Huxley) est un duo avec Martyn Bates (voix, instruments, ex Reluctant Stereotypes) et Pete Becker (instruments). A noter qu’à cette époque, Martyn travaille dans un hôpital, et Pete dans un laboratoire. Après quatre magnifiques albums qui mélangent post punk, expérimental indus, cold, new wave, en 1983, Eyeless In Gaza rajoute de la pop classieuse sur Rust Red September, qui marque un tournant dans leur style musical. Certes le son synth wave des années 80 est toujours là, mais avec plus de mélodies, d’arrangements et surtout la voix de Martyn Bates est magnifique et unique, même si par moment on pense un peu à la voix Curt Smith de Tears For Fears et à Andy McCluskey d’Orchestral Manœuvres in the Dark. Le timbre vocal de Martyn Bartes à une classe folle, encore plus belle quand on l’a réécoute en 2023. On sent qu’il a du plaisir à chanter, sa voix est profonde et cristalline.



 

Pour la première fois, les textes sont 100% en anglais et non pas dans une langue imagé mélangé à de l’anglais où la sonorité des mots est importante. D’ailleurs les textes des chansons sont reproduite sur le verso de la pochette du disque 33 tours. New Risen sorti le 27 mai 1983, est le seul single de l’album, mais il ne laissera pas de trace dans les charts anglais. Pourtant sa mélodie indie pop à la Prebab Sprout, Orange Juice a beaucoup de charme. En 1983, Martyn et Pete sont heureux, ne brassent pas du noir. Ils ont quittés leur travail « alimentaire » pour s’investir à 100% dans leur musique. Cette joie transparait tout au long de l’album, qui ne contient que des morceaux pop et solaires. Ils ont mis de côté le style arty avec une touche expérimental ambient. Les 11 morceaux de Rust Red September sont des splendeurs intemporelles de la pop anglaise des années 80. Tout comme Japan, Felt, The Sound, The Smiths, The Monochrome Set, les compos de Eyeless In Gaza ont marqués de leur empreinte, une certaine idée de la pop "so british", qu’on ne se lassera pas d’écouter au fil de notre passage sur terre.  


https://www.eyelessingaza.com/

https://www.youtube.com/@martynbates6146




1 commentaire:

  1. Gazette Sansyeux24 mars 2023 à 00:19

    J'ai justement redécouvert tout récemment le sous-estimé " Photographs as Memories ", chef-d’œuvre ! (Bien plus intéressant à mes yeux que la période tardive, bien trop assagie.)

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