EN ATTENDANT ANA "Principia" (Trouble In Mind) – 24 février 2023

Principia, le 3^ème album d’En Attendant Ana a reçu un bon accueil dans les médias. Il fait partie de la sélection Fip, et c’est mérité, car l’album contient 10 perles indie pop rock très attachant à écouter. De l’EP Songs From The Cave, sorti en cassette en 2016 sur les labels Buddy Records et Montagne Sacrée Records, avec un style musical école noisy pop NME C86, le groupe parisien, En Attendant Ana (1) a étoffé sa musique, sans renier ses débuts. Ainsi les compos de Principia sont majestueuses, de maturité, de professionnalisme, qui porte au respect. Avec ce nouvel album, En Attendant Ana met la barre très haute dans le genre indie pop extra lumineuse-solaire. La voix de Margaux Bouchaudon (compositrice et multi-instrumentiste) est à -sans jeu de mot- couper le souffle. Il y a tant de grâce dans sa voix, qu’on est prêts à l’accompagner loin, très loin dans l’univers de la pop. A ses côtés, les musiciens et musicienne lui dressent un tapis de velours pour l’accompagner vers les étoiles. Car Vincent Hivert (basse, guitare, synthés), Adrien Pollin (batterie, percussions), Maxence Tomasso (guitare) et Camille Frechou (trompette, saxophone, guitare) ne sont pas des manchots, ils ont les mélodies en mains, les accords qui scintillent à l’oreille, et surtout la trompette et saxophone de Camille qui donne la touche singulière au son d’En Attendant Ana.

Avec Principia, En Attendant Ana prouve qu’il n’y a pas besoin d’aller au bout du monde pour entendre de la musique de qualité, ici en France il y a de nombreux groupes, artistes qui font plaisir à entendre, mais En Attendant Ana, a ce petit plus qui fait la différence. Ainsi pas étonnant qu’après les Liminanas, le label américain Trouble In Mind tenu par Bill et Lisa Roe les as également signés. Déjà le morceau titre Principia qui ouvre l’album est un tube en puissance  de pars sa mélodie-voix mélancolique qui trotte instantanément dans la tête. Tout aussi enchanteur, Black Morning et ses harmonies cristallines coupés dans de la soie étalé sur une plage au sable fin. Avec Same Old Story, place à l’univers psyché pop baroque krautrock de Stereolab, Vanishing Twin pour clôture une face A de haute qualité. Wonder qui ouvre la face B donne des frissons d’émotion sur le corps avec son rythme en tension qui tient en haleine jusqu’au fracas des guitares électriques qui entrainent la voix de Margaux vers des sables mouvants. Un seul mot : MAGESTUEUX. En concert, ce morceau devrait faire de l’effet, des étincelles. Les autre morceaux sont également des pépites qui font honneur à l’indie pop en apesanteur, comme l’ont fait avant, The Shop Assistants, The Raincoats, Belle & Sebastian,  Electrelane, The Organ, Vivian Girls…Oui, En Attendant Ana est un cadeau tombé du ciel ! On ne les oubliera pas en fin d'année, à l'heure du meilleur de 2023.

(1): En 2018, lors de la sortie du premier album Lost and Found, j’ai fait une interview d’En Attendant Ana pour Abus Dangereux (face 147, septembre 2018) et Persona (n°5 printemps 2018). Je leur ai demandé qui est Ana ? Voici la réponse : "Ana c’est une serveuse incroyable d’un bar ouvert 24h sur 24 dans le quartier de Schaerbeek à Bruxelles, et où la pinte est à 2 euros. On l’a vu se faire draguer par un client, le mec lui a mis une main au cul, et elle lui a tellement gueulé dessus qu’il est parti en pleurant, et le lendemain elle est revenue encore plus sexy que la veille. Du coup on attend deux choses, nos bières, et aussi et surtout d’avoir autant de caractère qu’elle."

"Release Party" En Attendant Ana au Petit Bain à Paris le samedi 25 mars 2023 : https://petitbain.org/evenement/en-attendant-ana-release-party/

https://enattendantana.bandcamp.com/album/principia

https://www.facebook.com/enattendantana

TECHNICOLOR NOIR "The Album" (Autoproduction) – 14 février 2023

Technicolor Noir est un groupe parisien qui s’est formé en 2013, avec au chant, à la guitare fuzz, aux arrangements, Astro une figure parisienne, notamment en tant que DJ de soirées sixties pop beat garage yéyé. En 2016, Technicolor Noir, publie le 45 tours Danger On The Corner sur le label anglais Dig The Fuzz Records. Le single a été produit par Thierry Los qui a fait partie d’une flopée de groupes, dont Vegomatic et The Surfin Robot. Aujourd’hui il est éditeur de Library music sous l’entité DnG. Depuis, la publication du single, Technicolor Noir à pas mal changé de personnel, avec le départ de Ying Ying (voix, tambourine) et de Dave Zdave (batterie). Aujourd’hui le groupe c’est stabilisé, avec toujours le solide Astro (ex Tribe, Bang !, Scope, Bouton Rouge, acteur -et sur l'affiche- dans le moyen-métrage Mods de Serge Bozon -2002-) au chant, à la guitare aux effets fuzz, wah-wah, Yves Choisy (Les Guillotines) à la basse, orgue, clavecin et tout nouvellement Seva Slepushkin (ex Karovas Milkshake) à la guitare, harmonica, tambourine, maracas et Éric Barbarin (ex La Moutarde me Monte au Nez) à la batterie. La fine équipe en place, les nouvelles compositions pleuvent jusqu’à remplir -enfin- un premier album tout simplement titré The Album.

A l’extérieur, une belle pochette au visuel art cinétique stylé Victor Vasarely. L’effet POP est immédiat ! A l’intérieur, 12 morceaux, dont les deux titres du single dans des nouvelles versions. Les festivités commencent avec What’s Going On ? qui sonne comme le générique d’un film pop des années 60. En seulement 1 minute et 56 secondes, Technicolor Noir synthétise le meilleur du son sixties garage à faire vibrer le parquet des soirées indie Mods. Le morceau Strawberry Blonde, nous transporte dans une ivresse psyché beat esprit Pink Floyd-Syd Barrett  67, Elephant Stone 2013, Black Market Karma 2021. Sur cette belle envolée, on rajoute une touche plus rock, avec des harmonies vocales et on a le magnifique Give Me a Gun et son riff de guitare acide et entêtant. Avec son titre Baa, Baa Black Sheep, on passe à la sucrerie pop fantaisiste qui donne la banane. Ce morceau évoque le groupe indé Cornershop. En si bon chemin, la bonne humeur mélodique est le moteur des compos. Ici on ne brasse pas du NOIR, la vie est en TECHNICOLOR. Avec des titres aussi fun que Dreaming, Little Mademoiselle Swinging, il est clair que le soleil, la plage et les jolies filles sont de la party remplit de surprises. L’album s’achève avec le morceau psychédélique  Look at the Sun, décliné en deux parties. Pour planer, vibrer jusqu’à pas d’heure, ce morceau est une réussite qui s'achève avec la voix de la petite Adèle, la fille d'Éric Barbarin. La relève est assuré! Au final, ce premier album mélange le meilleur des sixties (psyché, garage, pop) avec passions, érudit et inspiration. Pour l’instant l’album n’est disponible qu’en numérique sur Bandcamp. Une version vinyle sortira prochainement sur le label lyonnais Dangerhouse Skylab, car évidemment ce style de musique s’écoute en vinyle sur une platine disque.

https://technicolornoir.bandcamp.com/album/technicolor-noir-the-album

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TRIPTIDES présente "Unwound", premier extrait de l’album "Starlight" qui sortira le 28 avril 2023

Triptides, plus en forme que jamais ouvre la saison du printemps, trois semaines avant la date officielle des premiers bourgeonnements, avec le morceau Unwound qui nous ramène au meilleur du rock des années 70’s. Le clip, réalisé par Fred Jospeh est vintage comme on aime, soit un croisement entre les images de l’émission TV américaine Soul Train et des lumières et look à la Electric Light Orchestra et Supertramp. Une fois de plus Triptides fait des merveilles dans les mélodies et harmonies sonores, avec en prime une touche mélancolique qui nous fait rêver que les années 70’s étaient nettement plus fun que les années 2020 trop connectées et polluées par les QR code plus toxiques que les codes barre. Après la sunshine pop, la folk de Laurel Canyon des sixties, le psyché rock orchestré sur du velours aux couleurs des seventies, espérons que Triptides ne fera pas comme Jonathan Wilson avec son album Rare Birds (2018) de puiser dans le pire des eighties, soit Peter Gabriel, Phil Collins, Dire Straits, Pink Floyd. En attendant, le magnifique morceau Unwound poursuit le chemin de So Many Days (1) et présage un bel album, titré Starlight, publié par le label Curation Records et installe Triptides comme groupe majeur de notre époque agitée.

(1): Chronique de l’album So Many Days ici: https://paskallarsen.blogspot.com/2022/09/triptides-so-many-days-curation-records.html

 

https://curation-records.bandcamp.com/track/unwound

https://curationrecords.com/pages/triptides

https://www.facebook.com/Triptides/?locale=fr_FR