mercredi 18 novembre 2020

VENTE INTERDITE -MES DISQUES HORS COMMERCE- de Pol Dodu (Vivonzeureux) – Novembre 2018


Pol Dodu ou JC Brouchard a créé il y a 15 ans son blog Vivonzeureux. Sur son blog il donne des infos sur des disques dont une grande partie sont improbables, insolites, rares et bien loin de l’actualité des sorties disques, des nouveautés rock indé. Il écrit à la première personne, sa lui permet de dire s’il aime ou pas tel disque, telle chanson. Par exemple Pol Dodu n’est pas fan de jazz, ainsi quand il y a quelques notes de jazz qui apparaissent, c’est mal parti pour que le morceau soit dans son top 5. Depuis longtemps, il achète peu (voir plus) de disques neufs. Il préfère la seconde main trouvée à quelques centimes d’euros dans un vide grenier, un Emmaüs, chez un disquaire au rayon soldes ou petits prix, dans un dépôt-vente, chez un particulier, sur des sites marchant (Ebay, Discogs) ou encore un disque reçu en cadeau par un ami ou une promo quand il animait une émission sur Radio Primitive à Reims. Comme il a commencé à acheter des disques vinyles et K7 dès la fin des années 70, on peut imaginer que ses étagères débordent, non pas de bibelots de décorations, mais de disques tous formats.

Après avoir sélectionné ses disques New wave pour son livre Discographie personnelle de la New Wave (chronique ci-dessous), voici une suite à 45° avec une sélection de 140 échantillons de ses disques « hors commerces », « Interdit à la vente », « échantillon gratuit, ni repris, ni échangé », « ne peu être vendu séparément », trouvés lors de ses divers glanages et achats de revues musicaux.

45t Version Offert par la "Fromagerie des Chaumes" édité en France en 1978

Les disques hors commerces, on ne les trouvent pas en tête de gondole chez des disquaires qui ne font pas d’occase et les géants de la culture en boites comme la Fnac et Cultura. Les disques chroniqués dans ce livre sont des promotions réalisées par des labels de musiques, destinés aux journalistes (presse, radio, TV), des objets publicitaires pour une marque qui désire faire un cadeau à ses clients (il ni avait pas que la marque Bonux qui faisait des cadeaux) et souvent c'était le single pour le commerce avec juste le logo de la marque en plus, des disques offerts aux abonnées, aux lecteurs de revues rocks (Les Inrockuptibles, NME, Sounds), mais aussi des tests pressing, white label, disques réservés aux juke-boxes. La sélection des 140 disques chroniqués est très diverses. Parfois sa pique l’oreille, tant Pol Dodu est très éclectique dans ses choix. Ainsi pèle mêle il y a le grand écart entre André Verchuren, The Rolling Stones, The Go-Betweens, Manu Chao, Mort Shuman, Giant Sand, la compile Musique folklorique du monde, Grèce, Little Richards, Burning Spear, Le chant du monde,  David Grubbs, Deerhoof, Architecture in Helsinki et de nombreux disques du label Creation, car Pol Dodu est un ami d’Alan McGee, sans oublier le label néo-zélandais Flying Nun que l’ami Pol adore.

CD gratuit offert avec le n°58 des Inrockuptibles en mai 1996

Chaque chronique de disque est précédée du lieu et jour d’achat, du format (Vinyle 45t-33t, flexi disc, CD, K7), nombre de morceaux, la référence, le label et l’origine du disque « hors commerce ». Nota qui a son importance pour le collectionneur, l’auteur indique les morceaux qui sont inédits. A travers ses chroniques, Pol Dodu raconte un peu sa vie de passionné de musique. Ainsi en racontant dans quelle circonstance il s’est procuré tel ou tels disques, c’est un souvenir qui rejailli. Comme pour la chronique de la compilation Come ! : A Creation Records, où il évoque le concert annulé de Jonathan Richman à l’Eldorado le 24 avril 1986. Le concert fut annulé le soir même à cause de la salle qui n’était pas aux normes selon le préfet de police. Jonathan Rithman déçu, va jouer en acoustique quelques morceaux sur le trottoir pour s’excuser auprès de son public. Pol Dodu évoque aussi le 2ème concert du jeune groupe débutant The Jesus & Mary Chain le 9 juin 1985 au Living Room à Londres.

Ce livre est un bel album de souvenirs qui reviennent au fil des disques achetés par Pol Dodu à travers les années. Et des disques il y en a pour tous les gouts !

 

Le livre est à 11 euros et la version numérique est en téléchargement gratuit sur :

http://vivonzeureux.fr/venteinterdite/

http://vivonzeureux.blogspot.com/

https://www.facebook.com/vivonzeureux/

Ci-dessous quelques morceaux des disques chroniqués :

Herman’s Hermits : 45t édité par Yardley en France en 1968 -Promotion record not for sale-

The Jesus and Mary Chain : Upside down/Vegetable man, 45t édité par Mayking en Angleterre en 1984, non commercialisé.

The Chills : Pink Frost extrait de la compilation K7 A Flying Nun sampler non commercialisé.

Robert Palmer : 45t Johnny and Mary édité en France en 1985. Exemplaire hors commerce réservé aux lecteurs de Synchro, magazine du réseau concessionnaire Renault.









 

Ci-dessous la chronique du livre “Discographie personnelle de la New Wave” que j’ai écrit pour le fanzine Abus Dangereux face 137 janvier 2016.


Voici un livre qui fait plaisir à lire. Plus proche de l’esprit du fanzine (donc avec quelques fautes de frappes et d’orthographe), que du livre d’édition, Vivonzeureux est avant tout le blog de Pol Dodu, un mordu de disques, un « croque vinyle ». Discographie personnelle de la new wave (en référence au livre International dictionary of the new wave de BG et M.DeF), est une compilation/un recueil des chroniques (remises ici à jour) que Pol Dodu a mis en ligne sur son blog. Le choix des disques chroniqués fait partie de sa collection personnelle et la sélection est encore plus personnelle. Comme le monsieur est un érudit confirmé (il a fait de la radio à Reims pendant 15 ans),  les disques « élus » sont excellents. On ne trouve ici que de très bons singles, maxis, compiles et albums de Wire, XTC, Cure, Magazine, Elvis Costello, Buzzcocks, Au Pairs, Delta 5, Fad Gadget, The Sound, The Monochrome Set, PIL, The Teardrop Explodes, Devo, Bush Tetras, WC3, Métal Urbain et une tonne de disques de groupes inconnus (parfois en lien avec les connus), soit que du lourd sur 410 pages. Comme tous les disques (souvent achetés à moins d’un euro) font partie de sa collection, en intro de chaque chronique, Pol Dodu indique le lieu et l’année d’achat (parfois c’est un cadeau), le label, le format et les titres des morceaux. Par exemple au sujet du format, l’album Power, Corruption & Lies de New Order est chroniqué 4 fois pour décortiquer la pochette, selon le support (vinyle, K7, CD et promo). Le style d’écriture de notre mangeur de disques se rapproche du gonzo. Pol est au cœur du microsillon, il raconte sa vie au travers de ses disques. Ses chroniques sont longues (dans Abus Dangereux, on ne pourrait pas écrire dans ce style, à cause du manque de place), mais le plaisir du lecteur à lire ces « comptes rendus/états d’âme » est au rendez-vous de chaque page. Vous l’aurez compris, cet ouvrage est vivement recommandé. Je ne rajouterai qu’un mot pour ce travail : « chapeau ! ».

Le livre est à 13 euros et la version numérique est en téléchargement gratuit sur :

http://vivonzeureux.fr/newwave/






Ici la chronique du livre sur le groupe Televion Personalities, histoire d’un fan de chambre :

https://paskallarsen.blogspot.com/2020/11/television-personalities-la-fleche-dor.html

ARTUS FILMS : Cinéma de quartier à la maison


 

C’est le confinement, c’est la crise dans le secteur culturel, plus de spectacles, il faut montrer patte blanche muni de la feuille de sortie avec le RDV click & collect pour s’acheter un livre ou un DVD, car ces "produits" ne sont pas essentiels à la survit, à l’inverse d’une boite de ravioli. Malgré tout rien n’est perdu, l’homme arrive toujours à rebondir, l’instinct de survie, avant de devenir un zombie, à défaut d’être un mouton, serte nourri au bio. Coter rebondissement on peut dire que l’éditeur DVD Artus Films nous gâtes en cette triste période où les salles de cinéma sont fermés au public, avec les sorties des DVD des films Les cent cavaliers de Victtorio Cottafavi (1964), Le chevalier du château maudit de Mario Costa (1959). En décembre du lourd avec Operation K de Lucio Fulci (1977) et Société anonyme anti-crime de  Stephano Vanzina (1972) et en janvier 2021 les DVD de Des fleurs pour un espion d’Umberto Lenzi (1966) et Opération re mida (Lucky l’intrépide) de Jess Franco (1967), soit quatre nouveautés qu’on est impatient de découvrir sur notre écran de télévision.


En 2015 j’ai réalisé une interview de Kévin Boissezon et Thierry Lopez les boss et chevaliers d’Artus Films. L’interview a été publiée dans le fanzine Abus Dangereux face 136 juillet 2015 et sur foutraque.com


 

Depuis 10 ans, Artus Films édite en DVD des films de genre, des films bis. Entre les classiques du gothique italien (L’Effroyable secret du docteur Hichcock-avec Barbara Steele-, Des vierges pour le bourreau, Des filles pour un vampire, Le château des morts-vivants -avec Christopher Lee-), et espagnol (La mariée sanglante, Le bossu de la morgue), le western européen (Bandidos, Killer Kid, Le jour de la haine), le ciné fumetti (L’Espion qui venait du surgelé, Kriminal, Satanik, Superargo contre Diabolikus), des nanars érotiques (Elsa Fraulein SS, Les gardiennes du pénitencier), des films curieux (Réducteur de têtes, Blanche Neige, le prince noir et les sept nains, Tourist Trap), de la science-fiction (La planète des dinosaures, La planète des vampires, La planète des hommes perdus), un spécial Jess Franco (La comtesse perverse, Venus in furs), le catalogue d’Artus Films est très large. A ce jour (on est en 2015) on se rapproche des 100 références. Si tous les films ne sont pas des classiques du cinéma, il y a cependant 80% du catalogue à avoir sur ses étagères. Pour rendre encore plus visible le choix des films, le visuel des DVD est très soigné. Parfois il y a un livre richement illustré, mais il y a toujours des bonus à visionner, et surtout, les films édités sont tous introuvables en DVD. Digne enfants de Midi Minuit Fantastique, de Mad Movies, Artus Films (comme Le Chat qui Fume et The Ecstasy of Films) fait un travail admirable pour que nous puissions regarder entres amis des films d’un passé où la création n’était pas qu’une affaire d’argent.
Après avoir lu cette interview, n’hésitez pas faire vos emplettes dans les stores à DVD-Blu-ray. A Paris il y a les magasins Métaluna, 7 Rue Dante, 5ème arrt, Hors-Circuit, 4 rue de Nemours, 11ème arrt,  Potemkine 30 rue Beaurepaire 10ème arrt et Gibert Joseph 26 Bd St Michel 6ème arrt.


Quel a été le point de départ, la motivation qui vous a donné envi de créer Artus Films, de vous lancer dans la diffusion de films en DVD?
Kévin Boissezon : Tout simplement l’envie de pouvoir enfin voir des films inédits chez nous.
Thierry Lopez : Je rêvais de posséder des films rares sur mes étagères, et aucun éditeur ne semblait vouloir s’en charger.

Une petite présentation de l’équipe, qui est derrière Artus Films?
KB : On est deux avec Thierry et on se connait depuis la maternelle. On est originaires de Béziers. Pour ma part j’ai fait des études de sociologie et de philosophie à Montpellier.
TL : J’ai fait des études de cinéma, à Montpellier, et réalisé quelques courts-métrages. Cela ne me suffisait pas pour assouvir ma passion du cinéma fantastique.

Décrivez nous l’orientation de votre catalogue, les critères de choix des films, les thèmes, les collections ?
KB : C’est Thierry qui s’occupe de la ligne éditoriale.
TL : Les débuts d’Artus ont été un peu hasardeux, et c’est vrai que nous avons tapé bien fort avec des films vraiment méconnus que le public n’a pas vraiment plébiscités. Depuis 3 ou 4 ans, nous avons dirigé quasi exclusivement notre ligne éditoriale vers le cinéma Bis européen. Nos éditions sont déclinées en collections, comme le Gothique, le Western européen, la Science-Fiction etc. Nous espérons lancer suffisamment de collections pour couvrir l’ensemble des genres relevant du Bis. Le but, désormais, pour chaque année, est d’alimenter et d’enrichir ces collections.

Comment faites-vous pour trouver ses films obscurs à petits budgets ? D’où vous viennent ses titres ? Comment avez-vous connu ses films ? Avez-vous vu à l’époque ces films en salle ou dans des festivals ?
KB : En salle non, on est trop jeunes.
TL : De nos jours, c’est un peu facile de connaître la production cinématographique. Quelques festivals, pour certains titres, oui. Beaucoup de VHS également. Ma collection compte de nombreux livres et fanzines sur les sujets qui m’intéressent. J’avoue qu’il nous est déjà arrivé d’acheter un titre sans l’avoir vu. Mais, par exemple, concernant le Western, si, dans la distribution, figure Anthony Steffen ou Giuliano Gemma, c’est forcément bon.



Comment se passe la restauration des films ? Dans quel état trouvez-vous les masters originaux ?
TL : On ne prend pas vraiment en charge la restauration image des films. Nous demandons à l’ayant droit la qualité du master en sa possession. Si nous la jugeons satisfaisante, nous lançons le projet. Si tel n’est pas le cas, nous préférons attendre que l’ayant droit vende à une télé, par exemple, afin de lui permettre de tirer un nouveau master. Nous éditons des petits films, et le public est très mince. Il est hélas impossible d’engager des frais de restauration. En revanche, nous devons, bien souvent, restaurer les pistes sonores.

Vos DVD sont très soignés. Ils sont en dijipack, contiennent de nombreux bonus et certains ont un livre. Vous pouvez nous parler de la réalisation des bonus (interviews, doc), et plus particulièrement nous parler du travail du journaliste Alain Petit.
TL : De nos jours, avec l’avenir fragile du support physique, et la concurrence des télés et autres systèmes de VOD, nous nous devons d’offrir au public un objet de qualité. Un objet que l’on a envie de posséder. Cela va au-delà du simple fait de vouloir regarder le film. Donc, effectivement, il faut soigner son packaging. Et offrir, de la même manière, des suppléments originaux qui permettront d’en apprendre sur le film ou le sujet, et inciter à aller plus loin. Les suppléments se tournent de manière tout à fait artisanale, toujours les minces moyens.
Alain Petit, je vous laisse lire directement l’intéressé : 

http://lefanzinophile.blogspot.fr/2015/04/entretien-avec-alain-petit.html?spref=fb


Quelles ont été vos plus belles rencontres depuis la sortie de vos DVD. Quelques anecdotes sympathiques à nous raconter ?
KB : Il y aurait beaucoup à raconter surtout qu’on va fêter nos 10ans d’existence. Peut-être un de nos premiers achats, Le boulanger de l’empereur/L’empereur du boulanger. On est allé à Prague et on s’est retrouvés dans un vieil appartement avec deux vieilles charmantes comme tout, qui ont fait pêter le champagne et nous ont offerts deux bouteilles de Slivovice. Après on avait compris qu’on avait payé un peu trop cher les droits ! Mais on débutait.
TL : Beaucoup de belles rencontres, en effet. La conception des suppléments m’a permis de rencontrer, et souvent, de devenir ami, avec des personnes remarquables. La liste serait longue, mais je pense à Eddy Moine, Jean-Claude Missiaen, Pierre Dubois, Georges Ramaiolli. Et, bien entendu, les vétérans de chez Artus : Alain Petit, Curd Ridel, David Didelot, Eric Peretti.
Ce qui est marrant, c’est qu’aujourd’hui, une nouvelle génération de fans nous dise merci. Plus jeune, je lisais tout ce qui touchait au fantastique, je voyais tous les films de l’émission Cinéma de Quartier. Et, forcément, je ne pouvais qu’être redevable avec les personnes qui me permettaient d’accéder à tout cet univers. Aujourd’hui, j’ai quelques fois le sentiment d’avoir grimpé au niveau de passeur de relais, et des jeunes gens me remercient comme je pouvais le faire, à l’époque, envers la génération au-dessus.


Depuis 2005, vous éditez des DVD, qu’est ce qui a changé dans le monde DVD/Blu-ray depuis 2005 ? Et comment voyez-vous l’avenir dans le support DVD/Blu-ray ? Vos DVD se vendent bien ?
KB : La marché a certes un peu baissé et a beaucoup changé. Notamment avec l’arrivée de la SVOD. Maintenant il faut faire plus attention à l’objet lui-même, sinon les gens vont aller télécharger. Il semblerai que tous les produits de moyenne zone, c'est-à-dire ce qui ne sont pas des blockbuster, ni des films de patrimoine tendent à disparaitre au profit du téléchargement et des chaines câblées. Peut-être que ça va laisser des places dans les rayonnages ?
TL : Beaucoup de choses ont changé, et, peut-être trop vite. Le DVD a connu un gros impact sur le visionnage de films, possédant d’énormes qualités par rapport à la VHS. Puis, la politique mal gérée des prix ou des offres a entrainé la vidéo dans un immonde marché de consommation. Alors que le support DVD aurait dû amener le Home Cinéma, plus ou moins, vers un acte de cinéphilie, celui-là s’est mis à entériner le marasme consumériste de la VHS. On achète, on loue, on pirate, on consomme, on jette.
Nous vendons relativement bien, du fait de la spécificité de nos films, et du soin apporté à leur conception. Mais, ne nous leurrons pas, ces chiffres seraient peut-être multipliés par 4 ou 5 si nous avions commencé quelques années plus tôt. Et pour perdurer dans l’avenir, j’ai bien peur que cela nécessitera un combat au quotidien.

Dans les vides greniers, on trouve beaucoup de films à partir de 1 euros, donc moins chère qu’un café, qu’un quotidien. Que pensez-vous de cette chute de prix ?
KB : C’est normal, les grosses boites ont tiré à des milliers d’exemplaires. Il y en a eu trop. Pour nous, certains de nos dvd qui sont épuisés vous ne les trouverez pas à 1euro.
TL : Ce sont les lois de la consommation, et de l’offre et de la demande. Un petit morceau de plastique, avec un disque à l’intérieur, n’a aucune valeur. Pour voir un film, il y a des tas d’autres moyens, désormais. Et un tel objet, aussi basique, ne peut demeurer que sans valeur. Il y aura peut-être une valeur nostalgie, mais pas avant une vingtaine d’année (voir les VHS de collection). En revanche, si l’on propose un bel objet, habillage carton, avec un joli fourreau bien illustré, un livret à l’intérieur… Là, on rejoint davantage l’édition de livre, tout du moins, d’un objet qui peut avoir de la valeur, dans le sens où l’on est satisfait de le posséder. Plus que pour ce qu’il contient.

 



En 2010 Neo Publishing a arrêté l’aventure. Comme vous, ils avaient un catalogue avec des films très pointu, obscur et comme vous leur DVD étaient très soignés. A votre avis pourquoi cela n’a pas marché pour eux sur la durée ? Les erreurs à ne pas faire pour pouvoir durer ?
KB : Neo avait une structure bien différente de nous. Nous travaillons qu’à deux. Ils avaient des salariés et des charges plus importantes. Ils ont peut-être aussi été victime de la baisse du DVD?
TL : Je pense que plusieurs facteurs sont liés à la fin de l’aventure Néo. Nous, nous devons faire vraiment attention à tout et travailler à l’économie. Et sortir un nombre minimum de titres. Le CNC nous aide, également, depuis 3 ans. C’est uniquement grâce à ces trois aspects que nous pouvons continuer.

Qui sont vos réalisateurs, comédiens et films de chevets ?
KB : Je n’ai pas de réalisateurs, ni de comédiens de chevet. Je préfère m’attacher à l’œuvre. Je regarde que rarement un film plus d’une fois mais il y en a certains que je ne peux pas m’empêcher re-regarder comme Requiem for a dream, Kick ass, Suspiria… rien de bien original.
TL : Werner Herzog, Andrei Tarkovski, Serguei Paradjanov, Guy Maddin, Wojcieh Has. Je regarde toujours du Bis, bien sûr. Mais, peut-être qu’à force d’en éditer, j’ai davantage envie de voir autre chose, ès lors qu’il s’agit de mon plaisir. Oups.


www.artusfilms.com/
fr-fr.facebook.com/pages/Artus-films/201979673851


Opération K - Film-annonce from Artus Films on Vimeo.