samedi 3 octobre 2020

MARTIN DENNY "Primitiva + Forbidden Island" (Jackpot Records) – Réédition 2017


Vous vous réveillez le matin, la tête qui bourdonne, et bien rien de tel qu’un peu de cha-cha, une pincé de mambo et de meringue et surtout beaucoup de lounge et d’exotica tiki music, de BO de films de jungle avec la réédition 2017 en CD de deux albums (réunis sur un CD pour un prix doux) de Martin Denny, soit Primitiva et Forbidden Island sorties en 1958. Déjà la pochette de Primitiva, c’est juste un appel à consommer (modérément ?) et à s’évader vers les iles paradisiaques d’Hawaï, de la Polynésie, d’Indonésie sans quitter le confort étroit de notre salon construit en zone urbaine.

Née en 1911 à New-York et mort en 2005 à Honolulu à l’âge respectable de 91 ans (les îles fleuries, sa conserve), le compositeur, pianiste et arrangeur Martin Denny a réalisé, en partie en quatuor (percussions, marimba, congas, vibraphone…) 38 albums studio. Quand on regarde sa discographie sur Discogs, on est impressionné par la beauté et la sensualité exotique de ses pochettes au format 33t. Merci à lui de nous faire encore rêver en musique !


https://jackpotrecords.com/martindenny?rq=martin%20denny

https://www.facebook.com/JackpotRecords/

https://www.discogs.com/fr/Martin-Denny-Primitiva/master/172400

https://www.discogs.com/fr/Martin-Denny-Forbidden-Island/master/206155




DEAD FAMOUS PEOPLE "Harry" (Fire Records) – 9 octobre 2020


 

Après la publication du coffret de Close Lobsters, les albums de The Chills, TV Personalities, le label anglais Fire Records poursuit son travail d’artisan pour nous faire découvrir, écouter une certaine idée de qu’est la bonne musique indie pop. Le dernier en date est le groupe Néo-Zélandais Dead Famous People qui a publié les albums Arriving Late In Torn And Filthy Jeans en 1989, All Hail The Daffodil en 1991 et deux EP, dont un en 1986 sur le label culte Flying Nun. Au lieu de rééditer les deux albums, en 2019, Fire records les remets sur le chemin du studio pour composer le nouvel album nommé Harry. Ainsi après 27 ans d’absence, le groupe mené par Dons Savage revient avec 10 nouvelles chansons, comme si le temps c’était arrêté en 1992. Car, le style est resté fixé sur la musique pop à la fois lumineuse et raffiné, tout en gardant l'aspect bricolo lo-fi, à l’image du visuel de la pochette qui pourrais être la couve d’un fanzine format A5, agrafé de 20 pages en photocopie noir et blanc (attention c’est du vécu !). Bref, si vous êtes des mélomanes du son du label Flying Nun (un big up à Quentin L., qui était du temps du fanzine Hyacinth, le spécialiste de la Nouvelle -Zélande),  The Pastels, Close Lobsters, BMX Bandis, Beat Happening, Saint Etienne, cet album est pour vous et vous attend chez votre disquaire préféré.

https://deadfamouspeoplefire.bandcamp.com/album/harry

https://www.facebook.com/deadfamouspeopleofficial/


SLOW PULP "Moveys" (Winpsear Records/Modulor) – 9 octobre 2020

 

Slow Pulp est un groupe indé de Chicago qui s’est formé en 2015. Après 6 EP, voici leur premier album nommé Moveys (heureusement que le mot n’est pas écrit pour la prononciation en français -mauvais-). L’album ne s’est pas fait sans peine, car pendant sa création, les parents d’Emily Massey (voix/guitare) ont eu un grave accident. Et, période Covid-19 oblige, elle n’a pas pu les voir pendant un certain temps. Ainsi l’album a été créé pendant la première alerte du Covid (oui ce virus qui soit disant vient de Chine et ne frappe pas les puissants de ce monde, LOL pour Boris Johnson, Jair Bolsonaro et maintenant le furieux vulgaire Donald Trump). Bon pas de souci côté zique, malgré une petite mélancolie, le style sonore du groupe n’est pas sombre et inquiétante, mais une agréable musique qui puise dans le style shoegaze et dream pop avec une touche de trip hop pour le morceau Moveys qui clôture l’album. Pour le groupe, le titre Moveys (qui veux dire « déménagement ») est une invitation à danser, un clin d’œil pour la création du LP, alors que les membres du groupe étaient éloignés les uns des autres à cause du confinement. La voix d’Emily est juste et aérienne, et l’accompagnement des trois garçons musiciens (guitare/basse/batterie), augmenté pour l’album d’un piano, d’un violon, d’un harmonica, donne à l’ensemble une ambiance cotonneuse comme on les aime. Certes rien de nouveau dans la sphère des pères fondateurs, Ride, Slowdive, My Bloody Valentine, Chapterhouse et plus près de nous Tamaryn, Ringo Death Stars, Sugar Candy Mountain, mais quand c’est bien joué et que les idées fusent, comme ici avec Slow Pulp, difficile de résister. Alors sans déplaisir on abuse sur la touche « play » pour écouter l’album en continu. Effet pose dream en pantoufle garantie !

https://slowpulp.bandcamp.com/album/moveys

https://www.slowpulp.com/

https://www.facebook.com/slowpulpband/