L.A.
Witch est un trio féminin de de Los Angeles qui s’est formé
en 2011. Le trio est composé de Sade
Sanchez (chant / guitare), Irita Pay
(basse) et Ellie English (batterie).
Après de nombreux singles, un premier album (S/T) qui nous avait permis de les
découvrir en concert au Supersonic à
Paris le 4 avril 2018 (on avait raté le concert du 16 septembre 2017 au Batofar), voici en cette rentrée masquée,
la parution du deuxième album titré Play
Whith Fire. Si le premier LP comptait des titres composés sur plusieurs
années, dont certains sorties en single, le deuxième LP a été composé en
seulement 2 mois, ce qui donne au compos, une urgence, de passer et ne garder
que l’essentiel, le tout avec une mélodie insolente, tel un cri « rebel »
qui vient du cœur. Oui Play With Fire
est à la fois punchy et mélodique. Comme si le fracas des larsens, des riffs,
traversaient des bulles de savon clouté. A la fois gracieux et rock garage
sans chichi, la formule de L.A. Witch
est efficace. Elle me rappelle le groupe Babes
In Toyland, qui avait réussi dans les années 90’s à modeler avec talent le
style noise. Bref, dans le paysage rock indé qui aime les décibels, on peut
compter sur le talent d’Irita, d’Ellie et Sade pour soigner nos oreilles et la vue.
Voilà, c’est l’éternel dilemme quand on a pleins de disques
(tous formats confondus). « Là tout de suite maintenant j’ai envie d’écouter
quoi ? ». La réponse est simple, la nouvelle compilation Girls With Guitars. Dès
les premières notes, la magie opère, plus de questions à se poser, juste se
laisser entrainer par la belle sélection de Mick Patrick, qui a fait tout le boulot pour nous avec en prime sur
la jaquette intérieure une présentation des groupes féminins et chanteuses des
années 60’s. Les artistes à l’affiche ont pour noms : Goldie & The Gingerbreads, Debbie
Williams & The Unwritten Law, The
Belles, Glenda Collins, The Chymes, The Rums & Coke, Sandy
Edmonds, Denise, The Chicks, The Wrongh Black Bag, The Bea ‘s, The Debutantes, She, Girls Take Over. Avec entre autre des
compos de Ray Davies, Van Morrisson, Lee Hazlewood, la sélection fait un bien fou à l’oreille. Du
rock garage, de la primitive music, du R&B et surtout du fun et du groove avec des riffs et du fuzz. A l’image de la pochette,
laissez-vous emporter par ses filles qui aiment la guitare et qui là font sonner avec tout le charme des sixties, nettement plus cool que l’année 2020 de merde. Enfin dernière petite touche girly, l'édition vinyle est en couleur rose transparente.
Le label de Geoff
BarrowInvada Records, vient d’éditer
en vinyle 33t couleur (limité à 250 exemplaires) le live du concert de The KVB à Paris le 29 janvier 2020. The KVB était la première partie de
luxe du concert du groupe français Rendez-Vous.
Merci à eux de les avoir invités à ouvrir les festivités de cette très belle
soirée live (1). Inutile de préciser qu’en ce soir du 29 janvier, on était loin
d’imaginer que ce serait un des derniers concerts… et jusqu’à quand ?
Le duo The KVB
(Nicholas Wood -chant/guitare/effets-
et Kat Day -synthés/effets/voix-)
maitrise bien la scène. Leur musique est très adapté au style théâtre de La Cigale avec la fosse de danse en
plancher qui vivre bien, les sièges en velours rouges et le balcon qui donne
une belle vue, car l’avantage du gabarit de La
Cigale (1400 places), à n’importe quel emplacement, on n’est jamais très
loin de la scène. Pour le confort du public, c’est un véritable plus.
Pendant 45 minutes, The KVB va nous faire oublier le temps avec leur musique cold, new wave et dreampop, esprit The Cure,
The Chameleons, Sisters Of Mercy, New Order.
Leurs compos sont des nappes aériennes qui nous font perdre pied sur terre. Les
mélodies cold et cristallines, glissent et caressent nos oreilles avec amour et
mélancolie, le tout avec de belles projections (un peu psychédélique) pour accentuer
l’effet nocturne. Nous somme dans le quartier rouge de Pigalle, la musique de The KVB pourrait nous servir de guide
pour se balader la nuit.
Je l’ai est vu la première fois le 19 septembre 2012 au
Garage MU, dans le quartier de la
Goutte d’Or (le concert était initialement prévu à La Mécanique Ondulation, mais là fermé pour cause administrative).
Ce lieu était un ancien garage, soit un espace de 80 m² environ. Le duo jouait
dans un petit coin au contact direct du public qui était autorisé à fumer. C’était
un mercredi soir, j’en avais parlé à trois amis (Marco, Didier, Eric) et je peux vous dire que pour
nous tous, sa restera une soirée inoubliable. Avant le concert on avait bu un
verre dans le rade d’à coter et le patron se demandait en voyant le public, « il se passe quoi
ce soir ? ».
Bref que de chemin parcouru entre le Garage MU plus proche d’un squat que d’une
salle, au confort de La Cigale. En
tout cas, qu’importe les conditions, The
KVB donne toujours le meilleur de lui-même pour la satisfaction du public.
Le vinyle étant publié sur le label de qualité Invada Records, autant vous dire que le
son live est ici bien gravé. On n’est pas dans la cour du disque pirate !
(1)Car
à son habitude, le groupe Rendez-vous
a fait une excellente prestation en faisant monter la température dans le rouge,
comme au bon vieux temps d’un concert alternatif et festive des Berurier Noir, mais sans la panoplie « clown ».
