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samedi 15 août 2020

ROKUROKUBI "Saturn In Pisces" (Time Spun Records) - 22 février 2019


Je suis loin d’être un spécialiste et amateur du style musical nommé acid folk. A part quelques morceaux de Current 93, Death In June, éventuellement de Dead Can Dance, soit des groupes qui ont démarré dans les années 80 et le groupe américain Espers, ma culture acid folk est proche du néant pour pouvoir évoquer des groupes originaux qui ont pris leur pied (dans la boue ?) à la fin des années 60. Ainsi sans vergogne, je passe directement à l’année 2020 avec la belle découverte (sur les conseils de l’ami Skalpel) du duo anglais de Brighton Rokurokubi. A part leur nom (qui vient d’une créature étrange de la mythologie japonaise), que je trouve un peu ridicule et chiant à prononcer, Rokurokubi a tous les arguments pour plaire, même si on n’est pas un adepte de la musique acid folk. Déjà, comment résister au charme de la chanteuse compositrice Rose Dutton qui possède une voix angélique qui nous donne des ailes. On aimerait bien se faire réveiller au petit matin par sa présence, elle installée sur une chaise à côté de la fenêtre ouverte prête à chanter en jouant de la  guitare sèche. Oui sa voix est un voyage sonore, coloré qui mélange à la fois l’éclat de la lune et du soleil. 


Mais Rokurokubi, c’est encore plus qu’une voix et une guitare, c’est aussi la présence du musicien Edmund Lloyd Winder, qui doit partager avec la belle Rose bien plus que la musique, c’est du moins ce que nous montrent les belles photos du duo amoureux sur le facebook et les clips festifs. Au tout début, Rokurokubi était le projet solo de Rose, puis elle rencontre Edmund dans une fête. Comme le contact se passe très bien, ils emménagent dans une belle maison en pierre remplit d’instruments. Ainsi d’une musique folk jouée à la guitare sèche, devient avec la présence d’Edmond beaucoup plus spacieuse et psychédélique, grâce à l’apport d’un sitar, d’une flute, d’une trompette, de percussions, synthés et guitares électrique et sèche. Ensuite, encore des belles rencontres (Daisy, Nina, Lauro, Lewis, Wyndham) pour former un groupe prêt à jouer en concerts et à réaliser ce premier album nommé Saturn In Pisces. A l’intérieur 11 magnifiques pièces d’acid folk teintées de psychédélisme. Les harmonies, arrangements sont d’une élégance sans nom. L’écoute est un bonheur absolu qui nous détache de la réalité, des soucis du quotidien. La musique et la voix de Rokurokubi remplissent tout l’espace qu’il y a autour de nous. Bref un disque indispensable qui mérite plus qu’une édition vinyle à seulement 300 exemplaires.  Et dire que je n’ai pas pu venir les voir lors de leur passage à Paris à L’International le 15 février 2020, car j’étais à Beaubourg pour le concert de The Raincoats (par ailleurs également très bien).



lundi 12 juillet 2021

ROKUROKUBI "Iris, Flower of Violence" (Time Spun Records) – 18 juin 2021


Quand on se balade (mot qui prend ici tout son sens) sur la page Facebook du duo Rokurokubi avec leurs amis musiciens, on prend plaisir à regarder leurs belles photos. On sent que Rokurokubi est à 100% dans son trip acid folk psychédélique, perché dans la nature verte des années 70 de la région de Brighton, bien loin de notre époque actuelle où le téléphone portable est capable de tout faire, même de créer la musique. Dommage que Peter Falk ne soit plus de notre monde, il aurait pu reprendre son rôle de Columbo pour découvrir les dernière technologies, car le répondeur téléphonique, le fax et la photocopieuse, ça commence à dater. 


Mais revenons à nos jolis babas, notamment le duo compositeurs Rose Io et Edmund Io. S’ils sont inspirés du coté vestimentaire et pour la pose artistique (on verrait bien Kate Bush, Julian Cope et David Tibet de Current 93 dans les buissons pour les regarder s’amuser), côté musique, c’est encore plus grandiose. Déjà on avait été bluffé par le précédent album Saturn In Pisces (1), un sans-faute stylistique dans la zone acid folk, et bien l’aventure continu de plus belle avec Iris, Flower of Violence (et non pas Romance comme le titre de l’album de PIL) et ses 10 morceaux situés dans une autre dimension temporelle. La pochette typée contes et légendes féérique de l’artiste Piero Piyoko illustre bien le contenu du disque. Chaque compo est une malle au trésor avec une quantité de trouvailles musicales, harmoniques à donner le tournis. 


Déjà Rose et Edmund jouent de plusieurs instruments (piano, synthétiseurs, orgue, bouzouki, mandoline, harpe, guitare électrique et acoustique, percussions) et Wyndham Earl (basse, piano, guitare, saz électrique, synthés, harpe, percussions), Nina Günther (violoncelle) et trois membres du groupe voisin Wax Machine sur l’excellent morceau acid rock Katie Levitating, viennent compléter la formation pour unir leurs talent sur cette fleur qui ne demande qu’à pousser. Pour rendre encore plus belle leur musique spirituelle qui prendrait plus de profondeur dans l’acoustique d’une cathédrale, il y a la délicieuse voix  de fée de Rose, qui porte bien son prénom. Elle chante, elle cri admirablement bien. Aucune fausse note au programme, tout est dans l’harmonie, dans la fluidité des accords qui se suivent comme par enchantement. Difficile de mettre des mots sur une musique aussi belle, aussi bien composé. L’écouter est la meilleure chose à faire. A noter que l’album est publié sur le label local Time Spun Records, surement tenu par Rokurokubi et Wax Machine. Edité en vinyle à seulement 300 exemplaires, l’album n’est disponible que via le Bandcamp du label.


(1) : Chronique de l’album Saturn In Pieces ici: https://paskallarsen.blogspot.com/2020/08/rokorokubi-saturn-in-pisces-time-spun.html

https://timespunrecords.bandcamp.com/album/iris-flower-of-violence

https://www.facebook.com/rokurokubimusic

https://www.facebook.com/timespunrecords/