Sébastien Guérive est un
compositeur et plasticien sonore qui a la tête dans les étoiles et dans les
profondeurs de l’océan. Sa musique électronique est instrumentale et très cinématographique.
Sébastien Guérive utilise des synthétiseurs
analogiques, ce qui donne une patine vivante et sensorielle à sa musique, proche
des compos de Tangerine Dream,Ces mélodies et pulsions sonores portent à l’élévation, à l’imaginaire. On
ferme les yeux et laisse libre cout à l’évasion mentale.
Après avoir fait à Nantes des
études de violoncelle, Sébastien Guérive c’est
tourné vers la musique électronique. Il a publié son premier album La pensée
errante en 2001, fait des projets sous le nom de Io’n, Da Sweet et collaboré avec de nombreux artistes pour le théâtre, la danse, le
documentaire, courts métrages et installations sonores. A l’écoute d’Omega
Point, on sent que c’est l’aboutissement ou une étape majeure dans son
travail personnel. En 9 morceaux, notre artiste nantais nous montre une étendu
sans filet de son talent de compositeur et d’arrangeur. Son album a pour titre Omega
Point. Dans sa bio, il nous éclaire sur le choix du titre : « Le point oméga se définit comme
point ultime de l’évolution de l’univers en mouvement, une ligne d’horizon
invisible vers laquelle se dirigent le temps, la matière et la conscience.
Autant un aboutissement qu’une cause de cette évolution. Se reconnecter au monde et aux autres n’est-il
pas le meilleur moyen de se reconnecter à soi ? ».
Si vous êtes amateurs de la musique ambient,
minimaliste qui touche ou frôle le corps sensible, vous serez à coup sûr sous l’emprise
des notes, des nappes, des textures qui prennent formes dans notre inconscient.
Oui ,on ferme les yeux et on se laisse (em)porter par l’Omega Point en 9 actes.
Mange Ferraille est un trio de Tours qui s’est formé en 2014,
avec Anthony Fleury à la guitare
baryton, orgue, chant, Thibault Florent
à la guitare, orgue et Etienne Ziemniak
à la batterie. Erba Spontanea est
leur deuxième album qui contient un long morceau en quatre actes, qui dure prêt
de 40 minutes. Tout en rythme, en intensité avec par moment quelque secondes de
pose, ce morceau est comme un mantra prêt à envouter notre âme. Quelque part
entre Swans pour la rythmique
répétitive, qui porte à la transe et The
Ex pour l’effet tendu qui colle aux oreilles, la musique proche de l’implosion
de Mange Ferraille ne s’écoute pas à
n’importe quel moment de la journée ou dans m’importe quelle situation. Par exemple
au moment de couper la dinde lors du repas familial, il vaut mieux éviter de
mettre cet album en fond sonore. Par contre pour dire toute sa haine face à
cette année 2020 (en fait 0/20) de merde (qui est un prélude pour les années
futures ?), cette musique surtout écouté à fort volume, peut être une
bonne thérapie, une délivrance physique. C’est un plaisir d’écouter ce trio qui
mélange avec malice, art/post rock, jazz, noise, indus avec comme lien, un rythme
en acier qui tient au corps et au mental. Joyeux noël !
S’il y a
bien un groupe qui nous a fait transpirer pendant ses concerts, c’est le duo Sexy Sushi, avec au son Mitch Silver et
au chant et pétage de plomb Rebeka
Warrior. En revoyant les photos que j’ai prises lors de leurs concerts
parisiens, je me rends compte de l’avant et le pendant du confinement. Sexy Sushi est tellement loin des
gestes barrières, chez eux tout est dans le toucher, le contact physique avec le
public. Le seul point qui les relies à notre actualité grisonnante, est le fait
qu’ils aiment êtres masqués.
En attendant
de se réinventer, je vous propose une virée dans le passé avec trois chroniques
de concerts, illustrées par des photos que j’ai réalisé sur le vif.
"Release
party" à La Maroquinerie le 7 mai 2009 (Paris). Chronique publiée sur
foutraque.com
Une chose
est sûre, quand on rentre chez soi après avoir assisté à un concert du duo
Nantais Sexy Sushi, c'est la douche obligatoire ou le bain. Explication.
Cela fait bien longtemps que ne n'avais pas vu un groupe faire adhérer le
public, dès le premier morceau. Comme lors d'un concert des Black Lips,
dès les premières notes du set, il y a une osmose, une communion entre le
groupe et les spectateurs. Le public connait le style, les codes et les paroles
du duo par cœur. A croire qu'ils se sont envoyé des SMS avant de se retrouver
(en nombre car la Maroq affiche complet, soit 500 personnes) ce soir.
Donc dès
l'intro, les fumigènes et les premiers pas de Sexy Sushi sur scène,
c'est la cohue dans la salle. Ca crie, ça rigole, les bras sont levés : c'est
l'excitation suprême. La souriante et extra-décomplexé chanteuse Rebeka
Warrior sait prendre dans son filet "invisible" les fans
déchainés et déjà en sueurs. Elle a une attitude punk, décalée et festive des
plus redoutables. Elle slame à tout moment, raconte des âneries, boit et arrose
le public avec ses canettes de bières, elle roule sur le sol de la scène, elle
montre ses "jolis" seins, fête son anniv', au passage deux bouteilles
de champagne offertes au public, elle jette son micro et du riz dans la foule,
bref tout ce qui lui passe par la tête lui sert de moteur pour créer
l'ambiance. Quand à Mitch Silver habillé en short/tennis/t-shirt, soit
le look total "vacancier au camping des flots bleus", installé
derrière son ordinateur portable et ses ustensiles de mixeur de sons, il envoie
la sauce techno/électro/boum boum pour accompagner les éclats de jouissance non
contrôlé de la miss Rebeka. Les titres sont joués au petit bonheur la
chance, car c'est à partir d'une roue style fête foraine ou kermesse communale,
que sont choisis les morceaux. Une personne du public à la main innocente, fait
tourner la roue, et quand le crochet c'est stabilisé sur une couleur ou se
trouve le titre, Sexy Sushi l'interprète. Les tubes tel que Rachida,
Sex Appeal, sortent de la roue et sont immédiatement repris en cœur.
Je le redis, une des forces de Sexy Sushi est de créer une ambiance torride dans
la salle. Entre la boum, la fête au village, la troisième mi-temps, les soirées
dans le club parisien Le Pulp et les concerts alternatifs/squat type Berurier
Noir, ce duo sait faire oublier les soucis du quotidien aux filles et aux
garçons. Du coup, c'est l'esprit fête à Neu-Neu/bon enfant qui est de mise. Une
fête électrique, toute en sueur, où les filles enlèvent leurs soutifs, où les
garçons sentent le "fauve", où le videur ne sais plus par quel bout
commencer pour faire régner un minimum de savoir-vivre. Oui je le répète, voir
en live Sexy Sushi, c'est hyper fun ! Sur ce terrain, on peut les
rapprocher à l'excellent duo de Bordeaux Kap Bambino et à Peaches
également. Si vous voulez être sûr de passer une bonne soirée -pas
installé dans un fauteuil- Sexy Sushi est le remède absolu. Par contre à la
sortie du concert, c'est clair, vous sentirez la transpiration, donc douche
conseillé avant de se coucher. Que ça fait du bien de mouiller sa chemise en ce
début de mois de mai !
Un an plus
tard, le 24 août 2010, Sexy Sushi
joue au côté du duo Le Club des Chats dans
un lieu insolite nomme La Gare aux
Gorilles. Situé dans 19arrt de Paris non loin de la porte de la Villette, en 2010, c’était squat artistique, aujourd’hui c’est un bar, club de jazz. Si dans le lieu il ni a pas de gorilles sauf le masque de
Mitch Sliver, par contre nous sommes
bien dans une ancienne gare créé en 1896 au niveau de la petite ceinture, la
station avait pour nom Le Pont de Flandre. Le bâtiment était l’habitat du chef
de gare. C’est dans une petite pièce
avec le sol en plancher et du papier peint sur les murs, que le duo Sexy Sushi accompagnée de gogos
danseurs va électriser un public chaud comme de la braise. Proche du concert
privé, c’est la folle ambiance, l’envie de tout oublier, de lâcher prise. Cette
soirée live en sueur fut un grand momentde défoulement.
La Cigale le
3 décembre 2010 (Paris). Chronique publiée sur foutraque.com
Un remède pour oublier vos fins de
mois difficile ? Pour oublier les augmentations d’absolument tout…. sauf les
salaires bien sûr. Pour oublier les jeux du pouvoir et de l’argent qui enrichissent
les plus riches et qui baisent les plus… etc. Hé bien pour oublier la crise,
allez voir un concert de Sexy Sushi. En partageant avec eux un moment live très intense, vous oublierez tout ce qui va de « traviole » dans votre
quotidien. Les concerts de ce duo nantais devraient être remboursés par la
sécurité sociale, tant ils arrivent à nous booster le moral, du coup « même plus
malades » ! Grâce à eux, notre esprit est totalement revigoré. Explication :
Sexy Sushi, en concert, c’est la fête, c’est la communion du groupe avec le public. Et quel public que celui de Sexy Sushi ! Un public que
beaucoup de groupes leur jalouseraient. Faut dire que le duo sait y faire pour
le mettre dans sa poche. Il se donne entièrement, littéralement, tel le Christ
qui livre son corps pour lesacrifice. Le tout avec des moyens de bord
rudimentaires, composés de quelques bouts de ficelles, car Sexy Sushi,
c’est juste une chanteuse « possédée » et un musicien qui pianote des sons
techno sur un ordinateur portable. Autant dire que l’on est proche du minimal
syndical. Mais finalement si vous allez voir le spectacle d’un comique du type
« one man show » à l’inverse d’un show de Madonna, est ce que vous allez
passer une soirée ennuyeuse pour autant ? Non évidemment, car c’est l’artiste
qui détient ce pouvoir unique pour nous séduire (ou pas). Donc Sexy Sushi avec
peu de moyens arrive à ensorceler le public. Dès le premier titre, La Cigale chante à
tout va et la fourmi Sexy Sushi ne sera pas avare un seul instant. Avec
eux, c’est non pas le cinémascope qui fait le reflet, ni la 3D pour salle THX,
mais bien le cinéma Z bricolé façon Ed Wood, celui qui donne de l’éclat
« pur » et authentique à leur prestation.
C’est en
habit de moine que le duo apparait dans la pénombre, éclairé par une lumière
rouge, tel des sorciers sortis d’un film d’horreur d’Argento. Nous ne
sommes pas dans une messe noire, mais on pourrait se poser des questions… Et
rapidement le « joyeux bordel » fait surface. Le public n’attendra pas
longtemps pour occuper la scène de La Cigale. Un public, jeune, beau,
souriant, soit à l’allure punk festif type Bérurier Noir, ou même coloré
aux habits de marins coquins. Mais il y a aussi ceux qui n’ont pas eu le temps
de rentrer chez eux après le travail et qui se retrouvent avec leur
attaché-case des temps modernes prêt à participer à la fête. Tout ce joyeux
monde est paré pour suive les Sexy Sushi jusqu’à se dévêtir, s’embrasser
et jouer comme des enfants ayant eu la permission de sortir. Et le public ne va
pas s’en priver, jusqu’à envahir la scène à de nombreuses reprises.
Pour faire
un peu d’ordre, un homme habillé en catcheur et un autre habillé en bourreau,
essaient de faire de la place en « invitant » le public à rejoindre la fosse.
Mais c’est dur à gérer car la chanteuse Rebeka Warrior fait tout le
contraire en incitant le public à la suivre ! Elle slame comme une damnée dans
le public, elle grimpe sur les poteaux style rococo qui encadrent la scène de
part et d’autre, elle offre quelques gorgées de bière par ci, elle empreinte
une casquette par là, elle explose un renard empaillé (sic), elle se met torse
nue (mais ne montre pas ses fesses). Bref elle a la forme ! Pour la seconder et
créer l’ambiance hystérique, très humide, deux danseurs au look homo échappés
du Club 54 viennent se déhancher et un homme vêtu d’un masque de gorille
vient taper sur des percutions. Tout ce beau monde réuni en symbiose avec le
public rend La Cigale moite et chaude digne du soir de la victoire de la
France à la coupe du monde ! Pas étonnant que ce groupe soit populaire (le
concert est complet depuis plusieurs mois), car vu leur énergie, l’art qu’ils
ont de se donner, comment y résister ? Rebeka Warrior d’un enthousiasme
communicatif dira au public :« Vous êtes carrément plus cool que mes parents
! » Depuis les Bérurier Noir, on n’avait pas vu un groupe aussi
«détraqué».
L’after show s’est déroulé Chez Moune, un ex. cabaret lesbien situé à
Pigalle et transformé aujourd’hui en club dirigé par le boss du Baron.
Mais là, votre serviteur était déjà reparti rejoindre sa petite femme.
Je
finis le spécial Sexy Sushi avec une
interview qui a été publié sur foutraque.com.
En activité depuis 2003, le duo
nantais Sexy Sushi, composé de Rebeka Warrior (connu aussi sous
le nom de Julia Lanoe dans le duo Mansfield TYA) et Mitch
Silver, profite de l'été 2010 pour sortir leur nouvel et 8ème disque du nom
de "Cyril" . L'été est une saison qui colle à merveille pour écouter leur
musique électro cheap, teinté d'un esprit rock joyeux façon Bérurier Noir.
C'est sur scène que leur musique prend toute sa dimension festive car le duo
pète les plombs en créant une fête "populaire", mais sans le maire et
sans le curé, car avec eux la morale et les bonnes mœurs en prennent un coup.
Avec Sexy Sushi, le public se met à nu (du moins torse nu) pour le meilleurs
et surtout pour le pire (style acteur de reality show sur le câble), le tout
dans une franche déconnade. Sur disque, c'est surtout pour apprendre les
paroles (en français), et ainsi les chanter là ou on est sûr de faire de
l'effet, par exemple pendant une réunion d'entreprise.
En tournée à travers le monde, l'été 2010 risque d'être à leur contact très
très chaud! Très très HOT!
Interview pas sérieuse (mais sincère!) répondu par mail par Mitch Silver (ordinateur
et musique portative) et Rebeka Warrior (chant dégénéré et mental).
Pochette de l'album "Mare Mare Mare" (2010)
Votre look et vos paroles ont un côté beauf grolandais (en mal des congés
payé et des WK à regarder la télé) qui côtoient le bobo/branché parisien. La
France peuplé de ses différences est votre pâtisserie préférée ou bien c’est
vous 2 au naturel, votre vie au quotidien qui vous sert d’inspiration ? Mitch Silver (M.S) : Notre musique est une pâtisserie de la France avec
le côté sweet des petits bonbons aux plantes de ma grand-mère. Notre styliste
travaille pour une marque de football très connu. Rebeka Warrior (R.W) : Hypeuple
C’est la pub pour la Freebox ou c’est après avoir vu un spectacle des
Deschiens (ou de Grand Magasin) que vous êtes tombé sous le charme des
vêtements typé Emmaüs? M.S : Ceux sont nos propres vêtements qui ne craignent pas les
conditions difficiles, certains coûtent assez cher quand même ce qui m’écœure.
Ca me fait penser qu’il faut que j’aille à Emmaüs chercher un meuble pour ma
télé. R.W : Emmaüs est devenu hors de prix, il y a un meilleur ratio qualité /
prix à Décathlon, mais les vêtements sont moches.
Malgré votre image décalé, vous arrive t-il d’être sérieux? Si oui c’est
comment Sexy Sushi sérieux ? M.S : Le dimanche soir quand on rentre, nous sommes sérieux devant les
Experts sur TF1. R.W : J’aime moins ça qu’avant (les Experts), car je les ai tous vu et
ils passent dans le mauvais ordre, ce qui m’agace profondément. Ils mettent les
épisodes les plus violents en dernier (pour ne pas choquer la sensibilité des -
de 12 ans), c’est pourquoi on ne comprend rien aux histoires. Je suis souvent
sérieuse.
C’est parce que vous trouvez la scène électro trop «froide» que vous y avez
mi beaucoup de couleurs et d’humour « cracra prout » dans l’électro? M.S : « Cracra prout » et « Pouet Pouet » je dirais même. Lol, MDR R.W : Cela m’étonnerais qu’on y ai mis des couleurs, car nous avons
tendance à aimer les choses très ternes et sans relief.
Etes-vous un duo (couple) illégitime ? M.S : Pas du tout, nos compagnes sont bien au courant de ce qui se trame. R.W : J’aime Mitch comme on aime un père, un frère, un chat, mais
j’ai trop souvent envie de lui casser sa sale petite gueule de sombre neuneu.
Pochette de l'album "Cyril" (2010)
Qui de vous
deux a de dernier mot pour imposer sa patte (sale ou propre) comme par exemple
le choix de la photo de votre nouvel album "Cyril" ? M.S : C’est moi bien sûr je ne vais pas laisser cette petite conne me
faire de l’ombre. R.W : Nous étions d’accord.
Dans quel état d’esprit (es-tu là ?) avez-vous composé les titres de "Cyril" ? M.S : Ce n’était pas loin de Noël, je pensais à la liste des cadeaux
pour ma famille. R.W : J’ai fait beaucoup de spiritisme quand j’étais ado. Nous avons eu
la chance de parler (via un verre de cristal) à Dalida et Head &
Shoulders. J’ai appris beaucoup d’eux. Depuis je pense souvent à la mort.
Cyril est le nom de votre poisson rouge ou de votre canard en plastique ? M.S : C’était sur le calendrier que la mère de Reby ramène de
chez son coiffeur.
Vous avez envoyé un exemplaire de l’album à Jean Pierre Pernaut pour qu’il
écoute votre titre "Meurs Meurs Jean Pierre Pernault" ? M.S : Nous ne l’avons pas fait. R.W : Nous ne le ferons pas.
Voici un extrait de la chanson Meurs Meurs Jean Pierre Pernault (avec un
L dans le nom), histoire de saisir l’humour « vif » du duo : J'aimerais que tu trébuches
Que ta tête s'ouvre et dégouline dans ta capuche
Que tu passes dans ton propre journal télé
A treize heures entre deux reportages de mémé
J'aimerais que tu meures en France
Entre deux espadrilles et dans une horrible souffrance
Que tu dérapes comme un con sur un bouche d'égouts
Et qu'on tricote un pull avec tes tripes dans le Poitou
L’instrumental "La mort d’une dame" est très binaire. C’est à cause de
la tristesse de la mort de la dame, c’est un hommage au duo DAF ou c’est juste un
interlude, un manque d’inspiration ? M.S : Un manque d’inspiration et puis c’est pour faire comme dans les concerts, on fait toujours deux instrus pour que Reby récupère et que
l’on puisse aussi danser comme le public. R.W : « C’est un hommage à Margueritte Duras » dit-elle.
La création de votre musique est très étudiée (rire) ou au contraire Mitch
se pose à côté de l’ordi et attend qu’un son apparait comme par enchantement ? M.S : Dans "Fruity Loops" il n’y a pas trop de choix, alors je
danse autour pour voir ce que ça donne, ensuite on valide et ça part à
l’expédition. R.W : Quand à moi, je trace des lignes sur une feuille de papier A4 et
aux croisements de celles ci j’applique des mots qui sont la résultante de
vieux dictons d’hypokhâgne.
En concert
vous utilisez une roue pour choisir les morceaux/tubes que vous allez
interpréter. Si la roue tombe pendant tout le concert sur le même morceau,
allez-vous l’interpréter jusqu’à plus soif ? M.S : Oui c’est déjà arrivé plusieurs fois mais la roue n’est plus
utilisée. Elle a été vendue au profit de vous-mêmes en décembre 2009. R.W : Aujourd’hui nous avons un bourreau et un apollon musclé, une
poutre et un téléphone fixe.
Vous êtes un vrai groupe de scène. Vous vous donnez à 100%, vous faites
participer le public. Où puisez-vous cette énergie communicative ? MS : Dans la 3D et les produits BIO. R.W : Dans un chat connecté au wifi.
C’est en souvenir de vos premières booms et mariages familiales que vous
donnez à vos concerts cette ambiance festive? MS : Exactement. R.W : Ma première boom s’est déroulée dans le garage de ma voisine, nous
avions décidé d’organiser un moment « cave-détente » pour nous faire de
l’argent. Il y a eu beaucoup de monde, un copain musclé était posté à l’entrée
et imposait sa loi. Je réalise aujourd’hui la porté de mes actes.
Comment envisagez-vous la tournée 2010/2011 ? Un
appel au désordre ? M.S : La tournée 2010/2011 est basée sur la discipline et l’ordre
tactiques. R.W : La tournée est essentiellement axée sur l’espoir d’obtention de la
bombe nucléaire pour l’Iran.
Côté style/attitude vous me faites penser à Kap Bambino. Vous les connaissez
et vous les appréciez ? M.S : Nous ne nous sommes jamais rencontrés mais nous aimons leur
musique. R.W : Oui.
La défaite de l’équipe de France au mondial 2010 v’a-t-elle vous inspirer à
écrire une chanson ? M.S : Pas pour ma part. R.W : C’est l’inverse, Anelka cite des paroles à nous.
Que fait Sexy Sushi de ses journées à Nantes? Il mange des gâteaux de marque
Lu avant d’aller voir l’éléphant de la Royale de Luxe ? Vous aimez trainez dans
le quartier des bars non loin de la Machine ? M.S : J’ai été visiter la galerie des machines, c’est super bien fait. R.W : Je vis à Paris qui est de loin la plus belle ville du monde. Les
bâtiments y sont d’une beauté singulière et l’âme de la cité me donne chaque
jour envie de pleurer de satisfaction.
En ce moment quel sont les disques (qu’importe le format) qui
tournent/bourdonnent dans vos oreilles ? Et quels sont les derniers concerts
qui vous ont plus ? M.S : Notre bourreau ma fait écouter le 1er disque de Stephan EicherSpielt Noise Boys, c’est hyper mal enregistrée ça me touche. Je n’ai pas
été à un concert récemment. R.W : Koudlam, Duchess Says, Randy Twigg, Tepr, Tom Snare,
Hakimakli , Die Antwoord , La Chatte.
Qui sont les artistes/personnalités que vous admirez, que vous suivez
qu’importe les modes et les hypes ? M.S : Jeff Mills, Laurent Garnier, James Cameron. R.W : J’écoute uniquement ce qui est hype. Je me fiche du reste.
Giorgio Moroder est-il votre idéal capillaire et mélodiste ? M.S : En plus d’être doué, il avait une bien belle tête, c’est évidant.
En ce moment on parle beaucoup de l’âge de la retraite à + de 60 ans .Vous
vous sentez concernés ? Vous pensez à l’avenir, ou au contraire vous vous
focalisés sur le présent ? M.S : Moi tout est bien rangé pour le jour « J ». R.W : Je serai morte avant j’espère.
La mauvaise blague de fin que vous conseillez à nos lecteurs ? M.S : Ne pas dormir pendant deux jours et courir très vite tout droit. R.W : Courir très vite en traitant des mafieux russes de fils de chien.