mercredi 10 novembre 2021

CHEVAL FOU "Couteau Calme" (Marelle Music/L’Autre Distribution) – 12 novembre 2021


Facteurs Chevaux (avec Sammy Decoster et Fabien Guillodet), Cheval Sombre (projet solo de l’américain Christopher Porpora) et Cheval Fou (remis en selle par Michel Peteau de SuperBravo), il est clair que ce mammifère à sabot est inspirant pour en donner le nom à son groupe/projet musical.

Cheval Fou (nom d’un chef Sioux), c’est une drôle d’histoire justement un peu folle, car pas du tout commerciale dans le sens carrière. Le trio Cheval Fou prend naissance en 1971. Le groupe fait quelques concerts puis disparait perdu au loin d'un paysage impressionniste. En 1993, apparait l’album La fin de la vie (publié sur Legend Music) qui regroupe des morceaux enregistrés live lors des concerts datant des années 1973, 74 et 75 plus le morceau titre enregistré en 1993. Le morceau La fin de le vie fait son petit buzz a travers le globe, notamment dans les clubs et rave parties de Goa à San Francisco. Puis de nouveau Cheval Fou ne donne plus de nouvelle… jusqu’à aujourd’hui, avec la publication d’un album avec dix nouveaux morceaux. 

En 2021, Cheval Fou est le bébé de Michel Peteau. Privé de concerts avec son groupe SuperBravo à cause de la pandémie, il a profité du confinement pour se replonger dans les morceaux de Cheval Fou qu’il avait commencé à composer au début des années 2000 pour les finaliser et par la même occasion en composer des nouvelles. Le résultat donne une musique hors du temps. Couteau Calme est comme un album terroir, qui sent la terre, le rythme du vent, la douceur de la brise, le bruit du tonnerre, bref on a plutôt affaire à un cheval de labour qu’un cheval de course. Les compos sont en majorité des instrumentaux, sauf Habillée de deux ailes, Les plaques sensibles et Ton rythme sera le mien avec Armelle Pioline (de SuperBravo) au chant.  L’album commence avec Couleurs Fantômes, un morceau chamanique avec des voix d’indiens, le tout sur une mélodie électro teinté de mélancolie. D’entrée on est dans l’ambiance ! A partir du 2ème morceau Couteau Calme on entre dans une dimension musicale proche de la B.O. de film (on imagine des images en noir et blanc filmées par Jim Jarmusch) avec quelques riffs de guitare au son post rock. Oui la musique de Cheval Fou est très visuelle. Tout au long de l’album, des sons, des perturbateurs de tourner en rond viennent nous surprendre, rendant ainsi cette musique totalement free et imprévisible. Ce couteau pas si calme que ça, mélange avec frénésie, folk, rock, free, jazz, psyché, électro, pop, le tout en restant cohérent, sans tomber dans une compilation de morceaux disparates. Oui ce Cheval Fou porte bien son nom !

Photo @ Olivier Secor

Galop d'essai pour présenter l'album Couteau Calme, Cheval Fou sera en formation trio avec Michel Peteau (guitare et plus), Matthieu Askehoug (basse), Cyril Avèque (batterie) au Triton au Lilas (93) le 17 novembre 2021. Ce sera par ailleurs une situation irréelle de devoir montrer à l’entrée de la salle son « pass sanitaire » pour écouter et voir une musique aussi libre qui n’a pas besoin, dans un monde normal non liberticide, de « pass », de passeport, de carte d’identité, d’âge minimum et maximum pour se faire entendre.


https://www.facebook.com/ChevalfouMusic-107791421456982




mardi 9 novembre 2021

L’ECRAN FANTASTIQUE VINTAGE n°7 : "L’âge d’or du cinéma fantastique italien, Il était une fois l’Amicus" – Octobre 2021

 

La revue L’Écran Fantastique a publié le mois dernier le Vintage n°7. Ce n° contient deux gros dossiers avec sa belle couverture recto verso qui rend hommage aux affiches peintes pour le cinéma. D’un côté il y a un  spécial studio de cinéma l’Amicus (97 pages), le concurrent direct des studios de La Hammer Films qui c’est pour se démarqué de La Hammer spécialisé dans le film à sketch, et de l’autre le volume I de L’âge d’or du cinéma fantastique italien (99 pages).

Le mensuel L’Écran Fantastique de pars sa longévité d’existence (la revue a été créé en 1969 par Alain Schlockoff) a accumulé au fil des années (52 ans !) une montagne d’archives, donnant ainsi à cette série Vintage énormément de visuels (affiches, affichettes, photos d’exploitations) pour illustrer les textes érudites de quoi combler le lecteur exigent qui pense tout connaitre sur le sujet. Et non, il y en a toujours a apprendre, d’autant que les articles sont bien compact et pas perturbés par des pages de publicité (il n’y en a que quatre, dont deux au dos des couvertures).

Coté Amicus, la petite sœur de sang de La Hammer (dont Christopher Lee et Peter Cushing seront les acteurs vedettes de ses deux studios anglais), il a des sujets sur la genèse du studio, des chroniques des films phares (Le Crâne Maléfique, Le Train des épouvantes, Poupées de cendres, Le Jardin des tortures, La Maison qui tue, Lâchez les monstres, Je suis un monstre, Asylum, Histoire d’outre-tombe, Le caveau de la terreur, Madhouse, The Beast must die, Frissons d’outre-tombe, Le Sixième continent, Le Continent oublié, The Uncanny, The Monster Club), une présentation des fondateurs de l’Amicus, Milton Subotsky et Max J. Rosenberg, les réalisateurs Freddie Francis, Roy Ward Baker, le scénariste Robert Bloch. Un gros dossier sur la trilogie préhistorique du 6ème Continent. Gamin, j’avais vu au cinéma le film Le Continent oublié de Kevin Connor. A cette époque (1977) j’étais plus troublé par les dinosaures magnifiquement réalisés par Roger Dicken par que par le décolleté de la belle Dana Gillespie, dont je découvre au début de l’an 2000 qu’elle est une étonnante chanteuse qui a flirtée avec le gratin rock, Led Zeppelin, David Bowie. Un article sur le Dr Who interprété par Peter Cushing, un article sur le comics Tales from the Crypt qui a été traité por l’Amicus dans de nombreux films à sketch et le projet d’adaptation de Hulk qui a capoté.

ESC Editions a publié en combos blu-ray DVD + livret une grande partie des films de l’Amicus. Les films ont un nouveau master Haute Définition et en bonus il y a des analyses de Nicolas Stanzick (spécialiste de la Hammer) et Laurent Aknin qui a écrit deux pavés sur le cinéma Bis (éditions Nouveau Monde).

Coté L’âge d’or du cinéma fantastique italien Volume I, il y a une historique sur la période de 1950 à 1981 qui permet de parler des genres péplum, western, fantastique, épouvante, giallo, cannibales, zombie, mille et une nuits, car le cinéma de fantastique italien s’est frotté avec plus ou moins de succès et de décadence a tous les styles. L’autre partie du dossier est consacré aux réalisateurs stakhanovistes qui se sont frotté à divers styles lié au fantastique : Riccardo Freda, Antonio Margheriti, Mario Bava, Lamberto Bava, Mario Caiano, Michele Soavi, Massimo Dallamano, Alberto De Martino, Enzo G. Castellari, Sergio Martino, Ruggero Deodato, Luigi Cozzi, Lucio Fulci. Et pour clore ce mastoc dossier, quelques chroniques de films : Le masque du démon, Le corps et le fouet de Mario Bava, Les Vampires, L’effroyable secret du Dr Hichcock,  Le Spectre du Professeur Hichcock de Ricardo Freda. La suite dans le Volume II, en espérant que l’autre dossier sera raccord avec le cinéma de genre italien et non pas un dossier sur un super héros Marvel et autres Héroïc Fantasy/jeu vidéo. 


Chronique du HS vintage n°3 ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/10/lecran-fantastique-vintage-n3-la-hammer.html

https://ecranfantastique.fr/





lundi 8 novembre 2021

NEW VOGUE "Volume II" (Casbah Records/Drink & Drive Records) – 12 novembre 2021


Après 4 ans de silence (c’est du moins ce qu’annonce le label, pourtant l’album Begin Anywhere du trio garage/punk Mighty Bombs est sorti en 2019), le label de Valence, Casbah Records revient se frotter au monde de la promo avec un nouvel artiste à défendre, à faire sortir du lot de la masse d’artistes/groupes émergents. Le coup de cœur qu’ils ont signé est le duo canadien de Montréal New Vogue, avec leur mini album Volume II édité initialement en 2020 en format K7 sur le label du groupe, Sound Salvation Music. Comme le titre l’indique, il a eu un Volume I, sortie en 2018, toujours au format K7 autoproduit.

Au commande de  New Vogue (sur  le label "feu New Rose", le mix des deux noms aurait eu un drôle d’effet), il y a Max Desharnais (ex Sonic Avenues, ex The Kamikazes) et Chance Hutchison (ex Priors). Après avoir été un groupe de quatre musiciens, Cameron (guitariste) et Taylor (batteur) de Barn Burner quittent le navire, ou plutôt l'autoroute, laissant Max et Chance composer et produire le deuxième mini-LP (format très en vogue actuellement). New Vogue compose une musique after punk, new wave, electroclash dans l’esprit de Devo, Units, Chrome/Helios Creed, Tubeway Army/Gary Newman, The Fischerspooner, Cobra Killer, The Faint. Les compos sont énergiques et laissent une large place au son des machines « bip-bip » et des guitares en mode Massacre à la tronçonneuse, avec des voix passées au filtre du vocodeur et autre magie noir et rouge du studio et des ustensiles métalliques du duo. Au verso de la pochette on voit un logo pour signaler une autoroute, en relation au titre Safe On The Autobahn. Ce logo nous évoque instantanément le groupe Kraftwerk, mais leur musique techno pop ne s’entend pas dans celle de New Vogue, plus électro punk dans le son et les voix sur ressorts. Ce Volume II contient huit morceaux pour 16 minutes de musique. Autant dire que les compos sont vifs, tout en rythme et compacts, car chaque morceaux durent en moyenne 2 minutes. Chez New Vogue sa pulse vite et court, comme pour mieux trancher la chair sans attendre que le téléphone sonne. Jeune, punk, énergique, la musique de New Vogue devrait faire des étincelles dans les soirées rock, gothique entouré de jeunes gens modernes en pleine forme qui ont envient de passer une nuit blanche et fluo. Pour sa reprise, Casbah Records a choisi un duo qui dépote, c’est ce qu’il faut pour finir l’année en forme !

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