samedi 19 juin 2021

ALMA REAL "Post-it" (Coeur sur Toi Records/XO La Factory) – 18 juin 2021


Alma Real est un groupe pop parisien qui s’est formé il y a une dizaine d’année. Après deux albums : Yellow Valley Tales (2017), La Montagne de l'Oiseau Bleu (2020), voici Post-it un EP 4 titres autoproduit qui « parle avant tout de l'éphémère, du caractère fugitif des choses. À l'image d'un post-it, morceau de papier sur lequel on écrit des mots furtivement pour retranscrire les idées de l'instant. » (Propos extrait de la page Bandcamp). Après les styles post rock, indie pop, noisy pop, psyché pop, shoegaze, Alma Real nous propose avec ces nouveaux morceaux une musique sunshine pop, teinté de New Wave pop 80 à l’ambiance estivale avec une touche variété 70 (le morceau Paradiso qui clôt l’EP), qui peut dérouter les fans de la première heure. Ici les angles sont arrondis, les mélodies sont sucrées et aériennes. « Cet EP résonne comme un hymne à la gloire de nos amours, de nos passions et de nos souvenirs. » (Source : idem). En effet le chant, l’atmosphère est teinté de mélancolie, comme au dernier jour des vacances à l’heure des adieux, mais en gardant le sourire dans l’espoir de se revoir au plus vite. Bref, Post-it est l’EP (format K7, CD ou numérique) à glisser dans ses bagages pour accompagner la route des vacances… j’oublie tout !




https://almareal.bandcamp.com/album/post-it

https://www.facebook.com/almarealband/

vendredi 18 juin 2021

DIABOLIKZINE N°8 – Juin 2021


DIABOLIKZINE est un fanzine consacré en grande partie au cinéma bis italien, sauf pour le n°4 consacré à la Blaxploitation. Créé en 2006 par Roberto Tobias, seule maitre à bords, DIABOLIKZINE a une parution très irrégulière. Le n° 7 est sortie en décembre 2014 et après 7 ans d’absence papier (par contre il y a un blog), voici le n°8 disponible dans quelques boutiques, style Métaluna Store à Paris et sur le blog du zine.

Le n°8 contient 158 pages en couleurs richement illustré, avec au sommaire le réalisateur Osvaldo Cvirani : Hercule contre les fils du soleil (1964), Opération Poker (1965), Le Retour de Django (1967). L’acteur cowboy spaghetti Gianni Garko : Django ne prie pas (1968), Sartana (1969), Le Fossoyeur (1969), Quand les colts fument, on l’appelle cimetière (1971). L’acteur mafia et tueur Henry Silva : Passeport pour 2 tueurs (1972), L’insolent (1973), Le Boss (1973), La rançon de la peur (1974), Assaut sur la ville (1977). L’acteur musclé no nuke Mark Gregory : Les guerriers du Bronx (1982), Tonnerre (1983), Delta Force commando (1988). Le producteur Fabrizio De Angelis : Autorisé à tuer (1984), Commando Cobra (1986), Karate Warrior (1987), Killer crocodile (1989), Karate rock (1990). Le compositeur anglais de BOF Roy Budd : La loi du milieu (1971), 6 minutes pour mourir (1972), Le cercle noir (1973), Contre une poignée de diamants (1974), Crime à distance (1974). Un hommage à l’acteur anglais Roger Moore (1927-2017) : Double Jeu (1969), Gold (1974), L’exécuteur (1976), Bons baisers d’Athènes (1979), La machination (1984). Le producteur anglais Euan Lloyd (1921-2016) : Genghis Khan (1965), Opération Opium (1966), Shalako (1968). Un long article sur le cinéma de guerre italien "Macaroni War" : Les chiens verts du désert (1967), La gloire des canailles (1967), Commando suicide (1969), La légion des damnés (1969). 


Chaque article est rédigé avec une présentation, suivi de longues chroniques des films choisie dans la filmographie du réalisateur, acteur et producteur évoqué dans l’article. Chaque chronique de film (tous les titres ci-dessus en font partie) est richement illustré par les jaquettes vidéo, affiches, affichettes, photos d’exploitation, le tout avec les dates de sorties, nombre d’entrées et un extrait d’une chronique sortie dans la presse de l’époque. Un des atouts dans le choix des films chroniqués, c’est qu’en grande partie on peut les trouver en vidéo, on n’est pas dans de l’obscur totalement invisible. Ce numéro étant réalisé par un fan, ici la rédaction des textes et de la mise en page, c’est du sérieux, de l’érudite tout terrain, bref le lecteur, amateur du support papier en aura pour son argent.

Le n°8 est limité à 200 exemplaires et coute 18 euros en boutique.

https://diabolikzine.wordpress.com/




SASSY AND STRONG "Forgotten Sides From Nashville’s Finest Ladies 1967-1973" (The Omni Recording Corporation/Rocket) – 12 juin 2018


En 2018, le label UMC (une branche d’Universal Music) éditait un coffret CD avec l’intégralité des albums de Bobbie Gentry. Pour pas mal de néophytes, ce coffret a permit de faire connaissance avec cette fille née dans la région du delta du Mississipi et avec sa belle musique country, folk, teinté de soul, d’easy listening et de pop music. Ses deux premiers albums Ode To Billie Joe (1967) et The Delta Sweet (1968) sont des classiques intemporels, sorte de madeleine de Proust qu'on a envie de faire partager à ses amis punk.

Pour les non-initiés à la musique country, l’univers de Bobbie Gentry est une belle porte d’entrée. Tout comme Sassy and Strong, une compilation éditée par The Omni Recording Corporation pour le Disquaire Day 2021. Comme indiqué dans le titre Forgotten Sides From Nashville’s Finest Ladies 1967-1973, cette compilation rend honneur aux femmes, au ladies de Nashville.  Dix ladies sont dans la sélection, pour un total de 16 morceaux remastérisés puisés dans des 45t devenue rare et chère : Norman Jean, Jeannie C. Riley, Anita Carter, Judie West, Arlene Harden, Sammi Smith, Wanda Jackson, Lorene Mann, Donna Fargo, Margie Singleton. Ici pas de country redneck plan-plan, mais que du velours avec des mélodies, des harmonies qui font des étincelles, des orchestrations des grands soirs et des belles cérémonies, des chœurs à donner la chair de poule (il y en a pas mal dans la ferme familiale). Les voix sont à pleurer (sa fera un peu d’eau pour les cultures), les hymnes scintillent entre les oreilles, c’est que du bonheur ! Si vous êtes amateurs des productions de Burt Bacharach et Lee Hazlewood, c’est clair cette compilation va faire fondre vos oreilles de bonheur. A noter que l’album s’achève avec la reprise du morceau Oh Happy Day (de The Edwin Hawkins Singers & Dorothy Morrisson) par Wanda Jackson. Parmi les nombreux et nombreuses interprètes qui ont repris ce tube, notons la version de Quincy Jones avec sa flûte de l’espace édité en 1969 sur le magnifique album Walking In Space.  La compilation est éditée à 500 exemplaires en 33t vinyle couleur, avec une pochette gatefold, qui permet de présenter les artistes et de mettre quelques photos. Celle de la pochette donne un bel aperçu.  Indispensable !


https://www.discogs.com/fr/Various-Sassy-And-Strong-Forgotten-Sides-From-Nashvilles-Finest-Ladies-1967-1973/release/19117408