Juliette Gréco (première gothique française habillée en noir, à noter qu’elle a jouée dans la série Belphégor, qui a pas mal terrorisé les enfants) nous a quitté le 23 septembre dernier, après une très longue carrière d’interprète. Elle a chanté avec émotion et fantaisie les textes des futurs plus grands paroliers français (Serge Gainsbourg, Boris Vian) et personnalités de renoms (Jacques Prévert, Raymond Queneau, Léo Ferrer, Jacques Brel). A noter qu’elle a croisé l’étonnant André Popp (oui celui qui a composé le célèbre Piccolo, Saxo et compagnie) et eu une petite relation amoureuse avec Miles Davis.
Rendons hommage à cette grande dame avec le morceau Déshabillez-Moi. Sorti dans le commerce en 1967, est-ce que cette belle chanson d’une modernité exemplaire pourrait être composé et chanté par une femme en 2020, sans avoir les foudres des réseaux sociaux et des chaines d’infos en continu ? Si l’année 2020 est celle où il faut se réinventer, j’ai aussi l’impression qu’on régresse sévère côté liberté individuelle. Bientôt la pensée unique ?
Extrait de la chanson écrite par Robert Niel :
Déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite
Pas trop vite
Sachez m'hypnotiser
M'envelopper
Me capturer
Déshabillez-moi
Déshabillez-moi
Avec délicatesse
En souplesse
Et doigté