jeudi 29 octobre 2020

PALACE WINTER "…Keep Dreaming, Buddy" (Tambourhinoceros) – 23 octobre 2020


Bon, pour entrer dans le vif du sujet et mettre les pieds dans le plat, si vous êtes allergique au son new wave FM des années 80 du style a-ha, Spandau Ballet, Ice House, The Fixx et le Foreigner du tube Urgent, il y a de forte chance que la musique du duo Palace Winter fasse hérisser vos poils, même après l’épilation. Par-dessus, une petite touche de glam pop (et non pas rock), pour le côté flamboyant, tape à l’œil des mélodies jouées au synthé. Ecoutez le morceau intitulé 1996 et vous aurez à l’oreille tous les ingrédients du genre réunie (= balade avec saxophone, synthé et voix de velours, teinté de mélancolie à faire tomber l’être convoité dans son lit).

Le duo au look propre et soigné, est composé de l’auteur-compositeur australien Carl Coleman et de l’auteur-compositeur et producteur danois Caspar Hesselager. Installé à Copenhague, Palace Winter (à noter que le Winter-Palace était un hôtel français des Alpes- Maritimes en activité jusqu’en 1958) attache une attention toute particulière à la production. Avec eux, pas d’écart dans le sous-sol d’une cave humide pour y entendre du rock garage qui pulse, mais bien le son feutré et ballade idéal pour un rendez-vous galant dans un palace cosy, où la courtoisie et la bonne éducation sont de rigueur. C'est clair, Palace Winter est très à l'aise pour composer une musique synthétique léché et "make up", avec des voix suaves sur des mélodies veloutés qui seraient cousus à la main pour la bande son d’un défilé de mode. Bref si vous aimez la haute couture stylé des années 80, vous allez fondre sur les envolés mélodiques de ce troisième album nommé …Keep Dreaming, Buddy.

Petit nota: Dans le clip du morceau Won't Be Long, Palace Winter n'utilise pas le terrain de tennis comme le groupe suédois Viagra Boys et on clip du morceau Sports. Deux styles de musique, deux visions avec les images d'un même décors. Info ici: https://paskallarsen.blogspot.com/2020/09/viagra-boys-du-sport-decontracte.html

https://palacewinter.bandcamp.com/album/keep-dreaming-buddy

https://palacewinter.com/

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mercredi 28 octobre 2020

HENRIK LINDSTRAND "Nordhem" (One Little Independent) – 23 octobre 2020


Le pianiste suédois Henrik Lindstrand n’est pas très connu par chez nous, pourtant il a une carrière bien rempli qui a commencé en 1998. Il a fait partie du groupe danois Kashmir, dont l’album No Abum Palace a été produit par Tony Visconti (T. Rex, David Bowie, Thin Lizzy, Sparks, U2), sur l’album The Aftermath, il y a aux compos Neil Young. L’album Trespassers est produit par Andy Wallace (Rollins Band, Slayer, Nirvana, Jeff Buckley, Alice Cooper). Le groupe Kashmir sait bien s’entourer. Henrik Lindstrand a également collaboré avec de nombreux artistes, avant de se lancer en 2017 dans une carrière solo, qui s’ouvre avec l’album Leken, puis Nattresan en 2019 et pour clore son « piano trilogie » voici Nordhem. En parallèle de sa trilogie au piano, il a fait la BO du film The Exception (Undtagelsen en VO) de Jesper W. Nielsen et la BO du jeu vidéo LEGO Builder’s Journey.

Pour en venir à Nordhem, Henrik Lindstrand compose une musique instrumentale à la fois sensorielle, mélancolique, comme échappé du temps présent. On lève les yeux et on se laisse absorber par les 14 pastilles sonores au goût glacé. Sa musique nous évoque par instant les sons fluides et aquatiques de Plaid et Boards Of Canada. A la fois intimistes et spacieuses, les compos d’Henrik Lindstrand, proches d’une BO pour illustrer un film muet, sont agréable à écouter. C’est reposant. Par instant il y a des sonorités japonisantes qui donne une couleur, une teinte florale très séduisante. Bref, on se sent très bien, en sécurité, dans cette  « maison du nord » (Nordhem). N’hésitez pas à ouvrir la porte.  

https://henriklindstrand.bandcamp.com/album/nordhem

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