vendredi 24 juillet 2020

NINJA CYBORG "The Sunny Road" (Music Unit) – 15 juillet 2020



NinjA Cyborg, avec un nom pareil, digne d’un titre de film bis à double programme en continu, sortie au début des années 80 dans un cinéma de quartier, où la cigarette est autorisée, (une petite pensé à Jean-Pierre Moky qui avait repris la salle Le Brady à Paris) et la pochette qui ressemble à une affiche de film, où l’on croise Jason de Vendredi 13, Arnold Schwarzenegger, un ninja avec une lame d’acier, un scientifique, un homme vêtu d’une combinaison pour se protéger d’un virus et une petite fille inquiète qui devine que le croc mitaine est dans les parages, bienvenu dans l’univers geek !
NinjA Cyborg est un duo parisien, avec aux commandes du vaisseau qui traverse le temps et l’univers, Martin Antiphon et Marc Botté, musiciens virtuoses dans la maitrise de vieux synthés vintages (Roland TR-606 et Juno 60), de disquettes informatiques, jeux vidéo d’une autre époque et surement quelques épaves de K7 chinées dans des vides greniers. Le duo compose une musique synthwave digne des BOF de films italiens de style No-Nuke (un sous genre qui a surfé sur le succès de Mad Max), avec des sons à la Anne Clark et quelques envolées à la Kavinsky. Entrainant et fun, les 8 compos de l’EP s’écoutent avec plaisir, le sourire aux lèvres, et les souvenirs plein la tête. La voix féminine de Wild Fox vient donner un souffle FM style Kylie Minogue plutôt sympa sur le morceau Sky Diving en plein milieux des autres morceaux exclusivement instrumentaux.
Pour illustrer le titre de l’album, Jef Dubrana et Olivier Hernandez ont réalisé un clip animé en stop motion juste top -gun- (si vous êtes fan de Wallace et Gromit et du Lapin Garou, ne louper pas cette vidéo !). Comme le concept ciné de NinjA Cyborg est assumé, il y a un speech pour The Sunny Road qui « raconte les aventures de Gordon, un Cyber Ninja qui suit les ordres (de qui ?) pour aller défier les méchants de la ville de Sun City. »
Bref, le duo ne fait pas les choses à moitiés, avec eux, la musique et l’image sont un tout, et il ne faut pas décevoir le geek qui sommeille, est quelque part en chacun de nous.




jeudi 23 juillet 2020

CHONGQING BLUES : film inédit de Wang Xiasoshuai en salle à partir du 5 août 2020


Film réalisé en 2010 par le réalisateur de Beijing Bicycle et So Long, My Son.
Résumé du film : « Lin, un capitaine de bateau, rentre après 6 mois en mer et apprend la mort de son fils de 25 ans, Lin Bo, abattu par la police. Pour découvrir ce qu’il s’est passé, il retourne à Chongqing, une ville où il a vécu autrefois. Il se rend compte une fois sur place qu’il connaissait très peu son fils et comprend alors à quel point son absence a pesé sur la vie de son enfant. »


Extrait de quelques propos, notes du réalisateur Wang Xiasohuai au sujet de son film :
« J’aime beaucoup le mot anglais "Blues" du titre du film. Chongqing est une ville dans un brouillard permanent. Il est rare d’y voir du soleil. On dit même que c’est la capitale du brouillard. »
« L’action de tous mes films se situe dans un cadre urbain car j’ai toujours vécu dans les grandes villes, telles que Wuhan ou Pékin. »
« Je suis souvent à la recherche de petites histoires emblématiques de la chine contemporaine. »
« C’était difficile de filmer sur le vif au milieu de la foule qui anime constamment Chongquig et notre équipe ne passait pas inaperçue. Il a donc fallu recréer beaucoup de situations.  »


mercredi 22 juillet 2020

ENCORE "Autobahn" (Machette Production) – 12 juin 2020


Evidemment appeler son EP Autobahn, le spectre Kraftwerk pointe son nez. Certes le titre n’est pas innocent, car le son du groupe de Düsseldorf est justement dans les parages.
Formé en 2015, ENCORE est un duo Strasbourgeois (ville proche de l’Allemagne), avec aux claviers Maria Laurent et à la batterie Clément Chanaud-Ferrenq. ENCORE compose une musique électro techno indus idéale pour danser jusqu’à pas d’heure sur le parking, pour ne pas payer l’entrée de la DISKOTEK. Il y a du beat, du rythme cardiaque et monotronik, de l’atmosphère nocturne, bref sa pulse du noir bleuté. Chaque morceau (il y en a 5) pourrait illustrer une histoire, tant la structure des titres nous transporte dans l’imaginaire, la tête vers les étoiles. Le 4ème morceau a pour titre Illusion, et justement à la fin de l’écoute de l’EP, on a l’impression d’avoir traversé un moment détaché du temps. Au final, le titre Autobahn défini bien l’ambiance de l’EP, avec cette sensation de vitesse en ligne droite sans obstacles. La route nous appartient, encore et encore !