vendredi 10 juillet 2020

SVEN WUNDER "Wabi Sabi" (Piano Piano/Light In The Attic) – 25 juin 2020


Sven Wunder est un artiste suédois qui laisse filtrer peu d’info sur lui. Et ne compter pas sur son 2ème album Wabi Sabi pour en avoir plus, à part le nom des titres des 11 morceaux et le nom du label Piano Piano qui ne contient que ces deux albums, donc on peut déduire que c’est un disque auto produit. Evidemment il n’a pas de page Facebook ni de site internet.
En 2019 il édite son premier album Doğu Çiçekleri, qui est rapidement devenu hors de prix sur le site Discogs. Le tirage du vinyle ne devait pas être volumineux. Idem pour le 2ème album, à peine sorti, déjà épuisée. Le label américain Light In The Attic réédite les deux albums, pour un prix plus accessible, mais malgré tout à 30 euros le disque. Pourquoi ce buzz ? Et bien la musique de Sven Wunder est juste magnifique. Impossible de résister au talent de l’artiste multi instrumentiste, avec en avant les sonorités du saz turc (un instrument proche du luth). Sa musique instrumentale est un mélange de culture orientale, indienne, japonaise (Wabi-Sabi est un terme japonais spirituel dérivé du bouddhiste), de psychédélique, d’hippie, de jazz, de funk, de library music, d’une BO de film, de groove, pour au final ressembler à un disque oublié ou inconnu sorti dans les années 70 et retrouvé lord d’un déménagement. Soit ce qu’on nomme, la musique pour diggers (une personne qui fouille dans les vide-greniers et caves pour trouver la perle rare). Chaque morceau est une évasion totale. Par temps triste et pluvieux, la musique de Sven Wunder est le meilleur remède pour garder le moral et le sourire, à l’image fleuri et pop de la pochette de Doğu Çiçekleri. Ce que fait Altin Gün en groupe, Sven Wunder le fait presque seul (il a une aide de Jukka Sarapää, le batteur de Nicole Willies), loin des regards. D’ailleurs fait-il des concerts ? Au final ce curieux artiste solitaire, compose une musique tellement lunaire et ouvert au monde extérieur, qu’il va devoir tôt au tard rencontrer les journalistes et le public. En attendant, ses deux albums sont déjà une bénédiction à faire partager à ses bons amis, à ses proches.





jeudi 9 juillet 2020

ELYSIAN FIELDS "An Outsider Undeserving Of Love", nouveau single disponible sur les plateformes


An Outsider Undeserving est le 2ème extrait de l’album Transcience Of Life qui sortira le 4 septembre 2020 (Microcultures Records/Kuroneko). Le morceau est disponible sur les Plateformes.
Ci-dessous le texte du dossier de presse pour présenter l'album Transcience Of Life :
« Avec le précédent album Pink Air, Elysian Fields explorait le moment présent, celui de la crise existentielle. Celui-ci se porte des siècles dans le passé et sur des terres lointaines.
Transience of Life, album concept tiré du vénérable roman chinois Dream of the Red Chamber, place l’auditeur dans un paysage onirique à l’atmosphère électro-acoustique, ponctuée du rock noir mélodique caractéristique du groupe. Les morceaux dépeignent les scènes hantées d’un conte de fées abordant le destin et la perte. C’est aussi un document social dont les thèmes du bouleversement et de la perte d’autonomie résonnent encore à notre époque.
Le roman du 18ème siècle de l’auteur Cao Xueqin, peu connu aujourd’hui des lecteurs de l’Ouest, est une épopée nationale, qui, dans la littérature chinoise, tient un rôle comparable à celui de Shakespeare dans le monde occidental. Son intrigue basée sur un couple de jeunes aristocrates dont la relation amoureuse est condamnée ne peut d’ailleurs que faire penser à Roméo et Juliette. En dépit de cette ressemblance, Dream of the Red Chamber est bien plus singulier dans ces thématiques. Sexualité, servitude, pouvoir, destin et surnaturel s’écharpent dans un environnement doublement étranger : parce qu’il est aux confins du monde et parce qu’on car on y voyage dans un temps ou le déclin de la dynastie Qing était réel.
Le metteur en scène Jim Findlay a demandé à Jennifer Charles et Oren Bloedow de composer une musique inspirée des poèmes que Cao Xueqin a écrits pour son roman. Alors que le duo new-yorkais travaillait sur ce projet, il se rendit compte de la proximité de celui-ci avec sa propre esthétique. L’humeur naïve et les thèmes de l’amour, de la désillusion, du souci et du chagrin se marient parfaitement avec la sensibilité du groupe. L’idée de la fugacité de toutes choses est depuis longtemps un sujet central dans l’œuvre d’Elysian Fields, et, dans ces vers anciens, le groupe a trouvé l’âme sœur.
Ayant terminé cette collaboration, Jennifer et Oren décidèrent de continuer leur travail sur d’autres poèmes de Xueqin pour le plaisir. Par la suite, ils invitèrent le poète Lu Chen a co-écrire une chanson. Un dernier morceau a été trouvé dans l’oeuvre de Warren Zevon, dont le titre « Indifference of Heaven » semble presque tiré des mêmes pages. Le producteur et collaborateur de longue date d’Elysian Fields, Thomas Bartlett, pilota les sessions d’enregistrement, incorporant brillamment les performances du batteur Sam Levin et du virtuose de Piri, Saengkwang Gamin Kang. »






Je profite de cette news pour sortir de mes archives, ma chronique du concert d’Elysian Fields le 21 mai 2011 au Café de la Danse à Paris.
 

  C’est dans un Café de la Danse rempli comme un œuf avec une chaleur moite, que le duo Elysian Fields est venu sur scène présenter son nouvel album Last Night on Earth. Pour cette nouvelle tournée (avec un passage au Black Session sur France Inter), Jennifer Charles et Oren Blodow sont accompagnés par un batteur et une pianiste, qui joue aussi de la contrebasse.
Habitués à jouer en France, surtout depuis qu’ils sont sur le label bordelais Visious Circles, sans oublier Jean-Louis Murat qui a produit l’album A Bird On A Poire de Jennifer, Elysian Fields est ici un peu chez lui, donc très à l’aise. Certes leur style musical est plutôt sombre et littéraire, soit un genre un peu intello qui demande à être attentif, mais le public (plutôt blanc et mixte) les connait bien, il sait ce qu’il est venu voir et il ne sera pas déçu. Il repartira avec plein d’émotions dans le corps. Mais revenons-en au début.
Sur scène, tels Bonnie & Clyde, Jennifer apporte du glamour avec sa prestance sombre et mystérieuse, tandis qu’Oren, en super musicien, aime par instant déconner et tirer des notes à tout vas. La voix grave et crépusculaire de Jennifer est habitée par des fantômes inquiétants. Son phrasé, son chant à la limite du parlé laisse beaucoup d’espace à l’imaginaire. Pas besoin de comprendre l’anglais pour se faire téléporter vers les « belles » histoires qu’elle nous raconte. Habillée en noire, Jennifer serait-elle une certaine Barbara à la recherche de son Aigle Noir ? A côté de la « veuve noire », Oren joue de la guitare tantôt folk, tantôt électrique (mais là il a des problèmes de son) et du piano. Ses notes passent d’une délicatesse exquise à des solos bruts et rock. Le tout chapeauté par les deux autres excellents musiciens. Le mélange (les arrangements fignolés et les solos intenses) donne beaucoup de relief à la musique d’Elysian Fields. Le décor de la scène du Café de la Danse (un mur en pierre sur lequel est projeté un magnifique jeu de lumière nocturne) avantage délicieusement leur style musical. Leurs morceaux entre folk psyché proche de Mazzy Star et leur rock tendu non loin du Velvet Underground (sûrement du à New York, ville où ils habitent), sans oublier le blues, prennent sur scène une belle lumière, à en avoir des frissons. Leur show est au point, la complicité entre Jennifer et Oren est touchante, et donne envie de faire parti de leur famille. Après une heure de concert, le groupe revient pour deux rappels, devant un public très enthousiaste qui en redemande. La performance finie, le merchandising est dévalisé, histoire de repartir avec un petit morceau d’Elysian Fields avec soi.
Non loin de la Bastille la nuit a été étoilée…


!!! (CHK CHK CHK) annonce la sortie du nouvel EP "Certified Heavy Kats" – 31 juillet 2020


Avec le premier extrait Do The Dial Tone, joliment mit en image d’animation aux couleurs pop par Cheng-Hsu Chung.
Ci-dessous le texte du dossier de presse pour présenter l’EP Certified Heavy Kats (Warp) :
« La légendaire formation dance-punk !!! (chk chk chk) est de retour, elle est là pour aider à secouer le malaise des foyers avec un EP de titres taillés pour les dancefloors, intitulé “Certified Heavy Kats”.
 Du 2-step lascif de "Do The Dial Tone" à la pop caféinée de "Maybe You Can't Make It", cette collection suit les traces du remarquable LP Wallop de l'année dernière, rendant hommage aux différents types de club music vers lesquelles le groupe s'est toujours tourné pour trouver l'inspiration. Mélangeant des éléments de Chicago House, UK Garage, NYC Disco, et un peu de tout ce qui se trouve entre les deux, Certified Heavy Katz est un acte de haute voltige entre des grooves subtilement produits et le chaos sonore contrôlé d'un groupe vétéran qui tire sur tous les cylindres, avec des contributions d'Angus Andrew, frontman des Liars, de Maria Uzor du duo britannique Sink Ya Teeth, et de la co-vocaliste de longue date Meah Pace.
"C'est nous qui explorons les limites extérieures de ce que nous faisons", explique le chanteur Nic Offer. "Nous essayons un tas de choses différentes dans l'espoir qu'en nous trompant on va trouver quelque chose de nouveau. A quel point avons-nous fait fausse route cette fois-ci ?"
Le premier single "Do The Dial Tone" est disponible, avec une vidéo réalisée par l'animateur Cheng-Hsu Chung, poursuivant ainsi un partenariat créatif passionnant avec le groupe. Chung a déjà réalisé la vidéo délirante et effrayante du single de Wallop "Couldn't Have Known".
Nous avons pensé à "Do The Dial Tone" comme un appel et une réponse de type KLF/Enigma à la veille de la destruction", explique Offer, “et c'est facile d'imaginer une rave de l'apocalypse qui s'en prend au breakbeat et aux lignes de synthé paranoïaques. “
Ailleurs sur l'EP, le groupe explore une néo-soul liquéfiée ("Let It Fall"), un duo de gothic club avec Angus Andrew ("Tighten The Grip"), un funk sampler sorti de l'ère Deee-Lite sur "Wonderful Life", et une house psychédélique sur l'hymne de clôture "Walk It Off".
Après presque deux décennies de moments inoubliables sur les pistes de danse et de sets live bruyants, ces icônes de New York ne montrent aucun signe de relâchement. Certified Heavy Katz est un rappel amical que nous pourrions tous avoir besoin d'un peu plus de !!! dans nos vies. Nos oreilles et nos hanches nous en seront reconnaissantes. »