mercredi 6 septembre 2023

FLAMINGODS présente "Tall Glass", 3ème extrait de l’album "Head of Pomegnanate" qui sortira le 13 octobre 2023

C’est un plaisir d’écouter les nouvelles compo du groupe cosmopolite Flamingods, qui a posé ses valises à Londres. La musique solaire de Flamingods donne envie de danser, de faire la fête, tant leurs mélodies sont rempli d’adrénaline positive. Leur son est très indie pop anglaise tendance baggy, avec un mix de psyché, d’afro, de new wave, d’oriental. Les trois premier extraits de leur 6ème album titré Head of Pomegnanate (sortie le 13 octobre 2023 sur The Liquid Label) sont des petites perles pop qui présage 11 morceaux qui nous feront avoir "la banane" jusqu’à la fin de l’année.


Ci-dessous le texte de présentation de l’album extrait du dossier de presse ALB Promotion :

"Flamingods reviennent avec un nouveau single et un nouveau clip issus de leur futur album “Head of Pomegranate” dont la sortie est prévue le 13 octobre chez The Liquid Label. Le nouveau single rejoint les titres précédents Gutterball et Dreams (On The Strip) sur l’album qui a été enregistré à Atlanta avec le producteur Ben H. Allen (Animal Collective, Deerhunter, M.I.A), récompensé aux Grammy Awards. L’album inaugure une nouvelle ère pour le quatuor londonien et sera accompagné de leur première tournée britannique en quatre ans en novembre.

Sur Tall Glass, les Flamingods passent en mode afro-synth avec un air fanfaron cette fois skippé par la voix de Charles Prest. Avec des guitares funk, des synthés bancaux et une section rythmique contagieuse, les Flamingods embrassent leur côté funk-pop tout en restant fidèles à leur identité à la fois distinctive et multiple. "Musicalement, nous avons été inspirés par mes racines afro, par des musiciens des années 70 et 80 comme William Onyeabor, Steve Monite et Letta Mbulu – qui sortaient des bangers afro-synth et fusionnaient l'électro avec le funk, le disco et la pop", explique Prest, "Nous avons beaucoup de chance en tant que groupe car nous pouvons puiser dans tout un creuset d'inspirations culturelles. En plus de nos huit nationalités collectives, nous avons également vécu à Londres pendant toute l'existence du groupe, qui en soi est une ville culturellement diversifiée et inspirante. Je pense que cela transparaît sur Tall Glass, c’est l’un de nos morceaux préférés de l’album."

Alors que Prest explique que la thématique de Tall Glass porte sur la réflexion et la clarté qui accompagnent "le fait de vieillir et d'apprendre à s'accorder une pause", le clip prend sa propre vie, créant un récit subversif dirigé par réalisateur Tanmay Chowdhary. Il explique: "Le traitement du film Tall Glass s'inspire des bars de jeu turcs entièrement masculins où les événements sont gardés secrets du monde extérieur. Nous voulions renverser l’idée de cet espace en ayant un gang de joueurs dirigé par des femmes et faire tourner l’histoire autour d’un commerce de grenades qui tourne mal."

رأس Le titre de l'album Head of Pomegranate vient de la traduction arabe de Ras Rumman le nom du village bahreïnien où a grandi le défunt père du leader Kamal Rasool, un ; الرمان endroit où l’on cultivait autrefois des grenades. Kamal a perdu son père à cause du Covid pendant le processus d’écriture, ce qui a eu un impact notable sur la direction de l’album. Les hommages sont dispersés tout au long du disque ; qui traverse les thèmes du deuil, de la spiritualité, de la culture, de l'identité et du rétablissement. En voyage dans la douce ville d'Atlanta, en Géorgie - le groupe a passé un mois en studio avec Ben H. Allen - avec un endroit ensoleillé parallèle à la chaleur dans laquelle ils ont grandi à Bahreïn. Rasool pense qu'après une période de remise en question de l'avenir du groupe, l'expérience était un rappel opportun de leurs racines, représentant leur « moment de rédemption » et n'a été renforcée que par les conseils du héros de longue date Allen.

Bien qu'ils aient encore à peine 30 ans individuellement, les Flamingods jouent ensemble de la musique sous diverses formes depuis l'âge de seize ans. Fondé sur leur jeunesse commune grandissant à Bahreïn, c’est ce lien fraternel qui sous-tend leur niveau de musicalité quasi télépathique, qui leur vaut leur réputation d’acteur singulier de la scène britannique. Tisser cinétiquement le psychédélisme, la new wave, l'électro et le punk – souvent dans la même chanson – est un peu une spécialité du groupe, tout comme leur talent à mélanger les influences de leur héritage culturel unique et leur amour du rock and roll britannique des années 70 ; “Nous sommes un groupe de garçons métis qui font de la musique rock alternative, ce qui est assez rare dans notre scène » commente Poduval, "Nous ne sommes pas absorbés par la création de musique rock traditionnelle ou évidente. Nous préférons nous l’approprier."

Farouchement indépendant, à travers leurs quatre albums et leur discographie plus large, le groupe a sorti des albums à travers des labels indépendants prolifiques, notamment Moshi Moshi, Soundway et Speedy Wunderground de Dan Carey. Le groupe a fait de nombreuses tournées à travers le monde, avec son spectacle live très apprécié, connu pour son énergie euphorique, notamment à SXSW, Iceland Airwaves et des apparitions à End of the Road, Field Day, Greenman et Glastonbury. En tant que chouchous de longue date de la BBC 6Music, les Flamingods sont apparus à plusieurs reprises dans la playlist, avec des sessions à leur actif pour Lauren Laverne, Giles Peterson et Vic Galloway. Plus largement, ils sont également apparus dans des sessions pour KEXP et Boiler Room. Avec l’annonce de Head of Pomegranate, les Flamingods plantent fermement les graines de ce qui va suivre, une ère prête à s’épanouir avec le collectif au sommet de leur métier."

https://flamingods.bandcamp.com/album/head-of-pomegranate-2

https://www.facebook.com/flamingodsmusic

https://www.flamingods.com/tour




mardi 5 septembre 2023

AKIRA KOSEMURA "Rudy" (Schole Records) – 15 septembre 2023

Le pianiste japonais Akira Kosemura compose une musique fragile et mélancolique, auquel rien qu’une feuille qui tombe d’un arbre peu venir bousculer la tranquillité des sonorités en noir et blanc. L’artiste étant talentueux, il est très demandé pour composer des bandes sons, tant pour le théâtre, séries TV, jeux vidéo et, évidemment le cinéma. N’oublions pas qu’il est aussi aux commandes du label Shole Records. Après la B.O. du film True Mothers (1) réalisé en 2020 par Naomi Kawase, voici la B.O. du film Rudy réalisé par Shona Auerbach. Rudy est le deuxième long métrage de Shona Auerbach. Le précédent, Dear Frankie  remonte à … 2004, soit bientôt 20 ans. Dear Frankie a reçu en 2004, le prix de Meilleur film au Festival des films du monde de Montréal, a été nominée en 2004 au festival de Cannes, catégorie "Un certain regard", en 2005 au BAFTA Awards à Londres.

Synopsis du film :

"Au cœur de l'Angleterre rurale, Rudy voit sa relation avec son père mise à l'épreuve. Elle se sent de plus en plus exclue lorsque son domicile se transforme en maison d'hôtes. Grâce à une nouvelle amitié avec un garçon de Coventry, elle découvre l'amusement, la liberté et l'autonomie, mais est-ce au prix de blessures familiales inavouées?

RUDY est une réflexion poignante sur l'amour, la perte et le passage à l'action."

Rudy n’étant pas encore sortie en salle, on va se faire ses propres images à l’écoute de la B.O intimiste d’Akira Kosemura. La partition contient 31 instrumentaux qui vont de moins d’une minute à plus de 4 minutes, soit 46 minutes de musique pour poser notre esprit. Akira Kosemura compose et joue une musique minimale, qui s’inspire de la musique ambient et contemporaine, avec une touche d’électronique. Le silence, la respiration font partie de ses mélodies, harmonies en apesanteur, parfois perturbées par un rythme organique (Stolen). Il y a ici, de la sensualité proche de l’intime, entre deux personnes qui se découvrent, se touchent. Surement l’amitié naissante entre Rudy et un garçon de Coventry. La sérénité ambient de la bande son est un plaisir auditif qui  fait réagir notre corps fatigué, prêt à s’élever vers le « beau bizarre » d’un « paradis perdu » (merci Christophe) et à  « regarder dans la même direction » (traduction du titre qui clôt la B.O.) avec celui ou celle qui désire partager un bout de chemin, évidemment en musique.

(1): Chronique de l’album True Mothers ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/10/akira-kosemura-true-mothers-schole.html

https://akirakosemura.bandcamp.com/album/rudy

https://akirakosemura.com/

https://www.facebook.com/akirakosemura.official/?locale=fr_FR


lundi 4 septembre 2023

SLOWDIVE "Everything Is Alive" (Dead Oceans) – 1er septembre 2023

Formé en 1989, le groupe anglais Slowdive (nom en référence au titre Slowdive de Siouxsie and the Banshees) fait partie des groupes majeurs de la scène shoegaze, dreampop. Certes dans leur ADN il y a un fort pourcentage de Cocteau Twins, mais qu’importe, Slowdive a participé à l’étendu du style shoegaze à travers le globe. D’autant que le groupe est signé sur le label Creation, géré par Alan McGee. Label qui sera fédérateur durant la période 1985-1995, avec la signature d’un nombre important de groupes qui laisseront une marque indélébile dans le milieu du rock indé anglais, avec Primal Sceam, My Bloody Valentine, The House of Love, Teenage Fanclub, le premier single de The Jesus and Mary Chain, The Pastels, Felt, The Telescopes, Ride, pour ne citer que quelque uns, avant le sabordage avec Oasis en 1993. Mais revenons à Slowdive. De 1991 à 1995, Slowdive va publier sur Creation trois magnifiques albums et une flopé de maxi avec de nombreux inédits non édité sur les albums. En 1995, Creation désire se séparer de Slowdive (et oui, ils vendent moins de disques que Oasis). Séparation qui sera fatal pour la survie du groupe, qui va se métamorphoser en Mojave 3 pour une musique indie folk aérienne.

Au fil du temps, une nouvelle génération découvre la musique shoegaze, et Slowdive devient culte. Le groupe se reforme en 2014 pour une série de concerts, dont une date à Villette Sonique (juin 2014 à Paris) et une autre à La Route du Rock (août 2014 à Saint-Malo). Mais il faudra attendre 2017 pour la sortie d’un nouvel album éponyme. Souvent les reformations, côté nouvelles chansons, ça fait peur, Slowdive passe l’épreuve avec succès, les huit nouveaux morceaux sont excellents, le son, style musical du groupe n’a pas pris une ride. Et nous voici en 2023 avec la parution du 5ème album. On peut dire que c’est une belle surprise, que le groupe poursuit son retour, sans baisser les bras. Au contraire, le temps n’a plus prise sur eux. Les nouvelles compos restent dans le style musical du groupe, soit du shoegaze éthéré, de la dream pop brumeuse, le tout avec une couche de mélancolie "doudou" qui nous ramène à l’adolescence, mais sans honte et avec plaisir. Écouter Everything Is Alive, c’est comme retrouver sa chambre d’ado dans la maison familiale, avec encore accrochés sur les murs, les posters de The Cure, Cocteau Twins, The Smiths, New Order, Echo & The Bunnymen. C’est un plaisir d’écouter les guitares cristallines, à donner la chair de poule, les voix cotonneuses, sans oublier une discrète, mais efficace touche électro ambient. Dédié à la mère de Raschel Goswell (voix) et au père de Simon Scott (batterie, électronique), tous deux décédés en 2020, Everything Is Alive n’est pas du tout mortuaire, au contre l’album est solaire et rayonnant. Bref, laisser vous (em)porter par les mélodies touchantes de Slowdive édition 2023, émotions au rendez-vous garanti.

Slowdive sera en concert à La Cigale à Paris le 17 janvier 2024

Photo @ Ingrid Pop

http://www.slowdiveofficial.com/

https://slowdive.bandcamp.com/album/everything-is-alive

https://www.facebook.com/Slowdive/