Yohann Le Ferrand est un guitariste breton. De sa Bretagne, il a en retiré l’instinct des marins qui parcourt le monde. De pars sa soif de découverte, chaque album est un nouveau départ, une collaboration avec de nouveaux musiciens et chanteurs, ainsi le titre du disque devient le nom du groupe/projet : Inside Out, Majañ, Yudal Combo, Dam’Fonk, Triad, et Gloups pour une exploration dans le jazz, le funk, la musique traditionnelle, la fanfare et musique du monde. Homme libre et assoiffé de rencontres et de collaborations, il a également joué pour et avec les chanteuses Inna Modja, Mama Toumani Koné, Koko Demebélé, Bijou Mandé, Mamylove Sarambé, le chanteur Sam Baga, le balafoniste chanteur Dramane Diabaté, les guitaristes chanteurs Oumar Konaté et Barou Kouyaté, le joueur de Kamélengoni Baba Md, le joueur de Ngoni Kodé Diabate, pour ne citer que quelque unes de ses collaborations. Si Yohann Le Ferrand aime voyager en musique, c’est plutôt du côté de l’Afrique que de l’Islande, qu’il a une préférence de style.
Justement son nouveau projet titré Yeko est porté vers l’Afrique de l’Ouest, au Mali. Après avoir joué de la guitare dans le spectacle de Rokia Traoré & Serge Aimé Coulibaly et au côté de Inna Modja et Tiken Jah Fakoly, notre artiste poursuit son voyage en musique malienne avec ce mini album de sept morceaux avec un chanteur, chanteuses différents par titre, soit : Mylmo, Salimata "Tina" Traoré, Mamani Keita, Koko Dembélé, Kandy Guira et la regrettée Khaira Arby, surnommée "le Rossignol de Tombouctou" qui a pu chanter ici juste avant sa mort le 19 août 2018. Sur l’album il est indiqué : "Série de collaborations où chaque artiste vient avec son histoire et sa sincérité à la chanter."
Voici le texte de présentation de Yeko écrit sur le site internet de Yohann Le Ferrand :
"Cette série de portraits musicaux de différents chanteurs d’Afrique de l’Ouest s’inscrit dans la continuité de la recherche musicale de Yohann Le Ferrand qui réunit autour de sa guitare des musiciens de différents horizons reconnus pour leur originalité.
Alors que l’époque est marquée par le repli identitaire et les frontières infranchissables, les fusions culturelles de « WADJÁH », entre le nord et le sud, se créent naturellement. Les thèmes abordés au travers de chaque chanson sont emprunts du quotidien subsaharien. Ce regard singulier exprime les luttes et les espoirs des peuples, et met en lumière la richesse culturelle de ces territoires à l’actualité internationale trop souvent marquée par le terrorisme et la pauvreté.
L’interprète est toujours l’auteur : l’Afrique est racontée par des africains, ainsi l’identité forte de chaque invité trouve naturellement sa place. Le procédé de création permet de faire émerger différentes atmosphères traditionnelles avec une coloration occidentale ; ainsi se croisent kamelengoni, gimmicks de guitare funky, flûte peule, cuivres incisifs, percussions transcendantes, chœurs gospel, violons touaregs… Ces rencontres fraternelles se nourrissent de l’énergie de cultures ancestrales tout en s’inscrivant dans le registre des musiques actuelles."
Ainsi chaque morceau est composé en étroite collaboration entre Yohann Le Ferrand et le chanteur, la chanteuse du titre. L’enregistrement final est réalisé en compagnie de nombreux musiciens et chœurs, donnant aux compos une luminosité qui nous installe instantanément sous le soleil du Mali et plus particulièrement dans l’ambiance chaleureuse et bouillonnante de la ville de Bamako. Entre tradition, contemporain et ouverture vers le monde, la musique et les voix rayonnantes de Yeko sont un anti-stress qui va droit au cœur et au moral.
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