jeudi 23 décembre 2021

POST CALIFORNIA "Soleil of Persian Square" (Anywave Records) – 12 novembre 2021


Le label parisien de musiques électroniques, Anywave Records vient de publier la première K7 de Post California. La musique de Soleil of Persian Square est une bande son imagé pour illustrer, accompagner le livre Soleil of Persian Square de la photographe iranienne -basée à Paris- Hannah Darabi, publié en septembre dernier chez  GwinZegal. Ce livre photographique est une recherche sur l’identité visuelle du style de vie de la diaspora iranienne à Los Angeles. L’artiste tente de donner un visage à cette ville fictionnelle qui a pour nom Tehrangeles. N’ayant pas eu le livre entre les mains, je ne peux qu’imaginer que la musique instrumentale de Post California, dont je n’ai aucune infos (groupe ?, projet solo ?), a part qu’ils ont juste publié un morceau en 2015 sur la compilation Wavecore 4 (Anywave Records), illustre à merveille le propos, la vision de la photographe. La musique, ici "la vision fantasmée de Los Angeles" de Post California est un heureux mélange d’ambient, d’électro, de musique industrielle, collage sonore, de cosmic/space et bruitiste. On est dans l’esprit d’artistes comme Nurse With Wound, Pan Sonic, Tangerine Dream/Klaus Schulze et Coil. Les 7 morceaux de l’album s’écoutent avec plaisir, comme un voyage sensoriel, ou l’imprévue au croisement d’un trottoir, d’une route peut chambouler notre destin.

Pour profiter pleinement du projet, images/musique, il existe une édition limitée du livre avec la cassette. Infos dans les liens ci-dessous.




https://anywave.bandcamp.com/album/soleil-of-persian-square

http://anywaverecords.com/catalogue/post-california-2

https://www.facebook.com/anywave.recs

mercredi 22 décembre 2021

"HOLOCAUST 2000" d’ALBERTO De Martino (Le Chat Qui Fume) – 24 novembre 2021


 

Le 31 décembre 1999 on présageait un Bug informatique pour le passage à l’année 2000. Il ne s’est rien passé. Par contre en 2020, un nouveau virus est arrivé semer sa graine pour court-circuiter le bon déroulement de la planète. Nommé Covid-19, deux ans plus tard, ce virus est toujours présent, et bien actif de par ses divers variants qui apparaissent au fil des mois. Dans les années 70, le cinéma de science-fiction produit de nombreux films sur notre monde moderne, qui risque de tourner à sa perte de par l’avancé trop rapide de soi-disant le progrès. Le projet qui sert avant tant aux financiers pour se remplir les poches qui ne sont jamais assez pleine, plutôt qu’à la personne lambda. S’il faut accepter certains progrès pour mieux vivre, mieux se soigner, il y en a d’autre qui sont inutile. 

Parmi les films SF d’anticipation sorties dans les années 70 qui ont marqués les esprits il y a : Soleil Vert de Richard Fleischer (1974), Le Survivant de Boris Sagal (1971), Mondwest de Michael Crichton (1973), Silent Running de Douglas Trumbull (1972), Les Évadés de la Planète des Singes de Don Taylor (1971) , Phase IV de Saul Bass (1974), New York ne répond plus de Robert Clouse (1975), L’Age de Cristal de Michael Anderson (1976), L’Invasion des profanateurs de Philip Kaufman (1978), Meurtre sous contrôle de Larry Cohen (1976). Par contre Holocaust 2000 fait partie des films oubliés, plutôt connu que par les amateurs pointus de la SF.


Pourtant Holocaust 2000 (The Chosen aux States) réalisé en 1977 par Alberto De Martino (1929-2015) a tout pour être un succès. Son titre provocant, l’acteur Kirk Douglas (1916-2020) en haut de l’affiche, une belle partition d’Ennio Morricone (1928-2020), proche de la musique contemporaine et le fait de surfer sur deux genres de la SF, l’anticipation/catastrophe et l’anti-christ, thème vendeur suite au succès de L’Exorciste de William Friendkin (1973) et La Malédiction de Richard Donner (1976). Dans les bonus du Blu-Ray édité par Le Chat qui fume, il y a une interview du réalisateur Alberto De Martino. Il résume bien l’esprit du film coincé entre deux styles : "Le mal par le progrès de la science (…) que cela enflamme la planète."


Synopsis :

"Londres, années 1970, l'ingénieur américain Robert Caine projette de construire en Cisjordanie une centrale thermonucléaire dont l'énergie produite serait capable de nourrir une grande partie du tiers-monde. Malgré l'aide précieuse de son fils Angel, Caine voit son projet contesté par de nombreuses sommités. Mais, plus grave encore, les opposants les plus farouches à la construction de cette centrale meurent dans d'étranges circonstances. Avec le soutien d'une journaliste, Sara Golan, Caine réalise peu à peu que son invention pourrait conduire à la plus gigantesque catastrophe que le monde ait connue, semblable à l'apocalypse décrite dans le Nouveau Testament !"


Kirk Douglas, alors âgé de 60 ans, fait une interprétation remarquable dans le rôle de l’ingénieur Robert Caine. Il est à noter qu’à la même époque 1976-1977, un autre acteur hollywoodien, avec une carrière similaire dans le western, triller, film noir, le bien nommé Gregory Peck va également jouer dans un film de genre, c’est La Malédiction de Richard Donner. Ce film va par contre rencontrer un grand succès et aura trois suites. Toujours pour rester dans le nota, l’année suivante en 1978, Kirk Douglas jouera dans le film devenu culte, Furie de Brian de Palma


La mise en scène est relativement classique, pas d’effets de zoom et de couleurs bariolés psyché souvent utilisé à cette époque. Histoire de donner un peu de piquant aux spectateurs, il y a une/deux scènes -très courte- de gore, quelques combats bien vif, notamment quand apparait l’acteur Massimo Foschi qui joue le rôle d’un intégriste. Les images qui représentent un des cauchemars de Robert Caine sont également réussit. La relation amoureuse entre Robert Caine et la journaliste Sara Goldan (Agostina Belli) sont des bouffés d’oxygène pour suivre cette histoire pré-apocalypse. Malgré la différence d’âge de 30 années entre les deux acteurs, cela ne perturbe pas la crédibilité des personnages et leurs relations de jeune couple, avec quelques scènes dénudées. Le rythme du film est bien soutenu, il y a régulièrement des rebondissements, tout en avançant doucement dans l’histoire. La B.O. de Morricone accentue l’aspect thriller horrifique, en y donnant le piquant subtil, ainsi le spectateur reste collé à son siège ou canapé. Et si l’holocauste serait pour 2022 ?


 

A ce jour, Holocaust 2000 n’était disponible qu’en DVD simple édité en 2010 par Studiocanal, mais épuisé depuis de nombreuses années. En novembre 2021, Le Chat qui fume a publié le Blu-ray en DTS-HD MA 2.0 mono. L’image et le son sont magnifiques. En bonus il y a une interview de Alberto de Martino, de l’acteur Massimo Foschi, la fin alternative du montage américain, la bande annonce, et en prime de luxe, le CD avec la B.O. de Morricone. A noter que cette B.O. publié par Beat Records contient 33 morceaux. La version vinyle en contient 17. Ce magnifique Blu-ray sous fourreau cartonné est édité à 1000 exemplaires. C'est déjà Noel !

 

https://www.lechatquifume.com/products/holocaust-2000

https://www.facebook.com/lechatquifume/





mardi 21 décembre 2021

GLAXO BABIES "Dreams Interrupted : The Bewilderbeast Years 1978-1980" (Lantern Rec) – 2021


Glaxo Babies est un groupe anglais de Bristol qui s’est formé en 1977. Après deux albums, deux singles et deux EP's le groupe splitte en 1980. En 1985, le groupe se reforme, mais l’aventure prend fin en 1990. Sur cette seconde partie, Glaxo Babies ne publiera aucun disque.

Le label italien Lantern Rec. (spécialisé dans la réédition) vient de publier une compilation de 20 titres en double vinyle. Cette compilation est la même que le CD publié en 2006 par Cherry Red Records. Les morceaux ont été piochés dans toute la discographie du groupe. Glaxo Babies compose une musique post punk, qui mélange du free/expérimental/indus et du funk blanc groovy. On est dans l’esprit de groupes comme Talking Heads, A Certain Ratio, Gang Of Four, Pere Ubu, James Chance & The Contortion, ESG, leurs amis voisin de The Pop Group et les vétérans King Crimson, pour le son des guitares. Dans leurs compos, il y a des morceaux post punk, avec une rythmique efficace pour chauffer les pistes de danses (accessibles hors époque Covid avec variant delta agressif) et d’autres carrément perché, au carrefour du free jazz et de l’expérimental. Ces cassures perturbent un peu l’écoute, d’autant que les morceaux groovy sont efficaces. Le groupe a eu une courte existante, car déjà en 1979, trois musiciens, le saxophoniste Tony Wafter, le batteur Charlie Llewellin, le chanteur et pianiste Dan Catsis vont rejoindre Maximum Joy, excellent groupe de Bristol mené par la charismatique Janine Rainforth. Dan Catsis jouera simultanément dans les deux groupes. On peut dire que le terme art-rock est ce qui définit le mieux la musique de Glaxo Babies. Bonne écoute !


https://www.lanterneditions.com/

https://www.discogs.com/fr/artist/95809-Glaxo-Babies