THE OSCILLATION "Untold Futures" (All Time Low) – 29 octobre 2021

Quand on est un amateur de musique psyché shoegaze avec des nappes de fuzz, de drone  qui font ZZZZZZ, et de cold wave organique (trip l'album Faith de The Cure), c’est a chaque fois un plaisir d’entendre les nouvelles compositions du groupe londonien The Oscillation, ou du moins les nouvelles trouvailles du leader Demian Castellanos, qui publie les albums de The Oscillation avec des musiciens chevronnés, comme la batteuse Valentina Magaletti et le bassiste Tom Relleen (1978-2020) dont ce nouvel album lui est dédié avec une note de pochette : "For Tom relleen, in loving memory and eternal gratitude for all the adventures and good times we shared." En 2013, Tom relleen avait quitté le groupe pour former avec Valentina Magaletti le duo Tomaga.

Pour ce 7^ème album studio (sans compter les albums à tirage très limités et les compilations avec des inédits) titré Untold Futures, Demian Castellanos a composé produit, mixé et interprété (voix, guitares, synthétiseurs, percussions) les cinq morceaux (sur le vinyle à tirage limité il y a 4 versions ambient en bonus, dont 3 sur le CD), mais il n’est pas seul, il y a le fidèle ami au CV bien fourni Tim Weller à la batterie et Jem Doulton aux percussions. Enfin, tant à tout faire, l’album est publié sur All Time Low, le label qui a été géré auparavant par Tom Relleen et repris par Demian Castellanos. Comme je le disais en introduction, la musique de The Oscillation est une succession de vibrations de nappes noise organique, noyé dans des larsens de fuzz, de wah-wah et d’esprit malin. On est dans la famille cosmique de groupes tels que Loop, Vibravoid, The Telescopes, Spacemen 3, The Cosmic Dead, Minami Deutsch, Hills, The Vacant Lots. Il est clair, qu’il est conseillé d’aimer les effets de larsen qui restent coincé sur la touche "play" ou avec le poids du pied qui insiste à envoyer le jus électrique. Notamment sur la face B du vinyle avec ses deux morceaux de 12 minutes, qui permet d’entrer dans la danse des larsens abrasifs, sans l’envie d’en sortir. Dans le style psyché shoegaze sur orbite, c’est clair, The Oscillation fait partit des maîtres !

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MARISSA NADLER "The Path Of The Clouds" (Bella Union/PIAS) – 26 novembre 2021

Finir l’année 2021 avec la voix de la belle Marissa Nadler, on ne peut pas rêver plus beau cadeau. D’autant qu’elle parait inépuisable du point de vu inspiration, car sur ce nouvel et dixième album physique (en comptant l’album Droneflower composé avec Stephen Brodsky), pas un seul instant de flottement, de baisse de qualité, au contraire, sa voix et sa musique (ici accompagné de six musiciens) sont au diapason de l’effet qui nous installe dans un confort haut standing. La blancheur immaculée de la photo de la  pochette semble être le coté yang, face au yin de la pochette sombre de la compilation Leave The Light On : Bedroom Recording.

Pochette de l’album "Leave The Light On : Bedroom Recording" (2017)

Sur sa page bandcamp, l’album est présenté ainsi : "Saisi par la luxure errante alors qu’elle était tout à coup confiné au foyer au début de la pandémie en 2020, Nadler s’est échappée pour écrire et est revenu avec un ensemble étonnant de chansons sur la métamorphose, l’amour, le mysticisme et le meurtre. Brouillant la ligne entre la réalité et la fantaisie et se déplaçant librement entre le passé et le présent, ces 11 chansons profondément personnelles et autoproduites permettent à Nadler d’explorer de nouveaux paysages, sonores et émotionnels." En effet cet album est une nouvelle étape dans sa carrière. Après For My Cry en 2018, interprété avec exclusivement des musiciennes et chanteuses, Marissa Nadler retrouve le guitariste Milky Burgess, mais elle est surtout accompagné de nouveaux musicien.iennes, dont à la basse Simon Raymonde, ex Cocteau Twins et boss du label Bella Union. D’ailleurs sur quelques passages de voix et de guitares, on retrouve le côté cristallin de la musique cotonneuse  des Cocteau Twins. On pense aussi à Hope Sandoval (& The Warm Inventions, Mazzy Star) pour l’atmosphère folk et pop mélancolique qui rayonne avec délicatesse. En plus d’avoir une magnifique voix (un don du ciel), Marissa Nadler est aussi une excellente guitariste, tant électrique qu’acoustique. Pour ce nouvel album, elle s’est mise à composer au piano, instrument qu’elle a appris à jouer pendant l’isolement de la pandémie. Ainsi ses nouvelles chansons sont nées sur les touches de son piano. Par contre sur l’enregistrement final, elle a laissé le piano à Jess Chandler, qui a notamment produit l’album Bobbie Gentry’s The Delta Sweete Revisited de Mercury Rev, album de reprises de Bobbie Gentry où Marissa Nadler chante sur le morceau Refractions. Ils se sont peut-être rencontrés lors de cette cession en 2018. Pour clore cette chronique, à noter qu’il y a quatre morceaux qui ont leurs vidéo clip. Ainsi, son et image sont au rendez-vous de The Path Of The Clouds (Le Chemin des nuages en VF) pour justement finir l’année 2021, la tête dans les nuages ?

https://marissanadler.bandcamp.com/album/the-path-of-the-clouds

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