samedi 14 août 2021

EL VIDOCQ "SEX-O-RAMA" (Jukebox Music Factory/Platinium) – 16 juillet 2021


C’est l’été, nous sommes à la mi-août, le mercure est dans le rouge, quoi de mieux que de rajouter encore plus de sueur et d’excitation avec cette nouvelle compilation de El Vidocq titré Sex-O-Rama (à ne pas confondre avec les compilations CD édités par Oglio Records). Depuis 2016, El Vidocq nous gâte avec ses compilations à thèmes : Erotic-O-Rama, Beach-O-Rama, Strip-O-Rama, Shake-O-Rama, Mambo, Cha-cha-cha & Calypso. On reconnait ses compilations vinyles grâce aux magnifiques dessins de ses pochettes réalisés par Remz, Jampur Fraize (1), A. Clérisse, Marcel Bontempi. Sex-O-Rama est la première compilation SEX, qu’on espère être le début d’une longue série. Ici la pochette (recto et verso) est réalisée par Mme 12.


La compilation est édité en vinyle rose, avec en bonus le CD. El Vidocq a sélectionné quatorze morceaux extraits de 45 tours qui datent de la fin des années 60 à la mi 70 sauf le morceau African Love de The Afro-Rhythm Group de 1985 qui clôture l’album. Parmi les réjouissances il y a : Erotica de Rita, Sexy Dracula de Monsieur Goraguer (le Monsieur B.O. de La Planète Sauvage de René Laloux et les films X avec Brigitte Lahaie), Les Chattes de Géraldine, Coït de Jean Yanne, C’ex de Philippe Nicaud, Sexo-phone de Jean-Bernard de Libreville, Six-Huit de Michele Mercier, le duo Bourvil & Jacqueline Maillan pour une reprise toute personnelle de Je t’aime moi non plus, avec ici un texte décalé proche de La Drague de Guy Bedos et Sophie Daumier






L’ensemble des morceaux nous berce dans la France libre du rire, de la déconne des années 60-70, entre le grivois, le polisson, le sexy mi-mi avec quelques gémissements (merci Rita !), le tout sous les sons du jerk, de la pop, du groove, de l’exotica et même du reggae avec Big Five de Prince Buster. Une autre entrave à la France avec le morceau Sesso Matto D’Armando Travaioli pour la B.O. du film Sesso Matto (Sexe fou en VF) de Dino Risi en 1973. Vue la rareté de certains disques, c'est dommage qu'il n'y a pas un texte qui nous donnes des infos sur les 45 tours listés. Les infos érudites, c'est toujours un plus pour le digger en herbe "folle".



La compilation permet d’écouter des 45 tours dont certains atteignent des côtes hors de prix (300 euros pour Six-Huit de Michele Mercier), soit des raretés, des morceaux non publiés sur d’autres compilations, pour ne pas faire doublon avec la série Wizzz ! (Born Bad), Shake Sauvage (Crippled Dick Hot Wax !), Parties Fines (Vadim Music), Sexopolis (Fantômas Records).

Pochette du 45 tours Sexo-phone de Jean-Bernard de Libreville

A noter, que les morceaux ont été restaurés par Stéphane Teynié, donnant ainsi à la compilation, une unité de son pour alimenter vos soirées et journées torrides, sans couac dans le volume, ni craquements dans le pressage du disque couleur rose « cochon-cochonne ». Bonne écoute, bonne parie fine, accomplie dans le jeu et la  joie ! Merci qui ? Merci El Vidocq !


(1) : Chronique du livre Le monde merveilleux du rock ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/10/jampur-fraize-le-monde-merveilleux-du.html

https://www.platinumrds.com/fr/album/sex-o-rama#

https://www.facebook.com/El-Vidocq-318812141814889/








vendredi 13 août 2021

THE BETHS nous prépare une rentrée "Live" le 17 septembre 2021


En 2020, le groupe Néo-Zélandais The Beths nous a séduits avec son deuxième album Jump Rope Gazers (1). Sans avoir le but d’inventer le fil à couper le beurre, mais juste de donner leur contribution avec force et passion au genre rock indé/collège radio, section The Pixies (dont The Beths a assuré la première partie), The Breeders, R.E.M., The Sonic Youth, soit le rock ricain respectable. En attendant un nouvel album, The Beths sortira un long métrage sur les coulisses du groupe en tournée et  l’album live Auckland, New Zealand, 2020 disponible à partir du 17 septembre 2021 sur Carpark Records.

Texte du dossier de presse ci-dessous :

"En novembre 2020, The Beths ont joué à l’hôtel de ville d’Auckland, dans l’un des rares pays où la musique live était encore possible. Dans un monde mi-pandémique, jouer à une foule à la maison, déchaînée et enragée, semblait miraculeux. Pour nous laisser tous dans cette petite tranche de magie ils sortent le concert comme un album live ainsi que d’un long métrage. Si cela vous laisse désirer davantage, alors n’ayez pas peur parce qu’ils atteindront les côtes de l’Union européenne l’an prochain. Nous ne pouvons pas attendre. À bientôt?"

En effet The Beths seront en France le 7 avril 2022 au Point Éphémère à Paris et le 8 avril au Marché Gare à Lyon. Pour les autres dates en Europe, consultez leur page Facebook.


(1) : Chronique de l’album Jump Rope Gazers ici: https://paskallarsen.blogspot.com/2020/07/the-beths-jump-rope-gazers-carpark.html

https://thebethsnz.bandcamp.com/album/auckland-new-zealand-2020

https://www.facebook.com/thebethsnz/




VIVRE ! de Zhang Yimou (Films Sans Frontières) – 11 août 2021


Reprise au cinéma du film Vivre ! de Zhang Yimou, en version restaurée. Ce film chinois est sorti en salle en 1994 et fut diffusé au festival de Cannes. Le film reçois le Grand Prix du Jury, le Prix de l’Humanité et le Prix du meilleur acteur pour Ge You qui interprète Xu Fugui, le père de famille. A noter  que Vivre ! a été censuré en Chine et listé comme film interdit jusqu’en 2008.

Pourtant Vivre ! ne fait que retracer 40 ans d’histoire en Chine à partir du début des années 40, sous le prisme d’une famille sur fond de bouleversements politiques (le communisme, la prise de pouvoir de Mao Tsé-toung, le Petit Livre rouge -plus important que la Bible-). Mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ou a rappeler, surtout de la part d’un citoyen chinois envers le monde occidental. Ainsi, à la sortie du film en 1994, le réalisateur Zhang Yimon (Épouses et concubines, La Cité interdite) fut interdit d’exercer son métier pendant deux ans par le gouvernement chinois.


Synopsis : La Chine au début des années 40. Fugui, un jeune homme riche et insolent, passe ses nuits à jouer et à perdre beaucoup d’argent, jusqu’au jour où il se retrouve ruiné, provoquant ainsi la mort de son vieux père et le départ de sa femme. Quelques mois plus tard, elle décide de lui pardonner et de revenir avec leurs deux enfants. Désormais, Fugui doit trouver de quoi faire vivre toute sa famille. 

En 2 heures et 15 minutes, c’est 40 années d’histoire en Chine à travers la vie d’une famille qui défilent devant nos yeux. La mise en scène à la fois simple et magnifique nous entraine dans les tourments de la famille Xu, que rien n’épargne : grandeur, misère, guerre, morts, naissance, souffrance, bonheur et résilience. Malgré la dureté du sujet, de l’absurdité du conditionnement au Communiste, dont le mariage de la fille Fengxia ne se passe pas devant le Maire, mais devant un responsable de Mao et d’une fresque picturale à sa gloire, ici pas de mélancolie, de pleur, mais une envie de "Vivre" (d’où le titre)  quoi qu’il en coûte ! (désolé du terme que j’ai repris à qui vous savez). 

"Garder l'espoir face aux problèmes et aux temps difficiles, voilà de quoi il s'agit, quand il s'agit de vivre..." (Zhang Yimou)

L’humour qui pique n’est pas absent, une des qualités du scénario, les images sont magnifiques, la musique est une réussite et les acteurs Gong Li et Ge You forment un couple fort, tendre et attachant. Que dire de plus ? à part d’aller voir ce film poignant en salle après avoir bien roupillé sur la plage, les pieds dans l’eau.

 

https://www.films-sans-frontieres.com/vivre/

https://www.facebook.com/Films-Sans-Fronti%C3%A8res-1509531159370341/



"Lifetimes / Fugui Performs Puppetry", musique de Zhao Jiping extraite de Vivre ! (1994-Milan Records)



"Fengxia leaves her parents", musique de Zhao Jiping extraite de Vivre ! (1994-Milan Records)