samedi 7 août 2021

PAPILLON : Un logement de fortune, Paris 10ème – 6 août 2021


En allant voir l’exposition de street art organisé par l’association L’Essentiel, situé dans un grand immeuble de la Poste qui longe le square Alban Satragne (10ème arrt), immeuble qui va être réhabilité en logements sociaux, je tombe justement sur un logement de fortune. Ce petit habitat est situé sur la Place Madeleine Braun en face de la gare de l’Est. C’est surement le « logement » d’un.e SDF, que je vais nommer Papillon, inscrit en gros sur une pancarte en bois ou en carton. Cet habitat mérite qu’on s’y arrête quelque instant, car on sent chez Papillon, une âme d’artiste, le besoin de communiquer (sa foi ?) à travers le "décor spirituel", les symboles, proche du vaudou qui entourent l’espace de vie. Malgré la précarité de Papillon, avec le peu qu’il ou elle possède, "l'artiste" arrive à transmettre une énergie solaire, un peu étrange avec son installation fragile et pas à l'abri des intempéries. A noter, le coin, "terrasse/jardin" avec un fauteuil pour se détendre, boire un verre avec ses amis. 

En regardant l’historique du lieu sur Google map (elle est belle la technologie), je constate qu’en juillet 2020, il n’y a rien, et qu’en avril 2021, l’habitat de Papillon est là.

Voici quelques photos, plus parlant qu’un long discours sur ce logement de fortune réalisé par Papillon.

 






Autour de son habitat, Papillon a dessiné des symboles, inscriptions







Papillon n’est pas seul, il ou elle a un voisin ou une voisine.

Photos @ Paskal Larsen 08-2021

vendredi 6 août 2021

THE SPARKS BROTHERS d’ Edgar Wright – 28 juillet 2021


Le réalisateur Edgar Wright (Shaun of the Dead -2004-, Le Dernier Pub avant la fin du monde -2013-) a fait un excellent boulot sur son documentaire consacré au groupe/duo Sparks fondé et mené depuis 1969 par Russell (qui fait craquer les filles) et Ron (celui qui a la moustache à la Hitler ou Charlot –au choix-) Mael.

Pendant deux heures et 15 minutes, on n’a pas le temps de s’ennuyer, tant le montage du doc est fantastique. Entre les nombreuses images d’archives, l’interview des frères Mael avec leur humour pince sans rire, les ex musiciens de Sparks, qui ne sont pas amère et plutôt conciliant malgré leur « licenciement » et un nombre étonnant d’intervenants (1), le tout sans tomber dans le zapping qui donne le mal de tête, la carrière des Sparks défile devant nos yeux avec magie et étonnement. En prime, pour donner des infos, lier les époques, il y a des dessins animés et de l’animation image par image, ce qui donne un tempo ludique du meilleur effet. 


A travers ce documentaire, on se rend compte que ce groupe américain de Los Angeles, au profil décadent du type anglais, sont des gros bosseurs qui passent leur vie à prendre des risques, pour ne pas sortir le même album. Ainsi ils ont fait du glam/art rock, de la pop, de la new wave, de l’expérimental, inventé en 1979 la synth-pop avec l’album N°1 Heaven produit par Georgio Moroder, album dont Erasure, Human League, New Order, Pet Shop Boys vont s’en inspirer. D’ailleurs l’accroche du film sur l’affiche est bien trouvée : Le groupe préféré de votre groupe préféré.


Pêle-mêle, on y apprend qu’en tant que fan de cinéma, notamment de Godard et de Bergman, Russell et Ron ont eu en projet de faire un film avec Jacques Tati, qu’ils ont rencontré et un autre avec Tim Burton. Ce sera finalement un autre film, Annette réalisé par Leos Carax qui se fera. Cette comédie musicale passée au festival de Cannes 2021, est toujours sur les écrans. Un passage amusant (il y en a beaucoup, vu que les frères Mael ont beaucoup d’humour), c’est l’extrait du film Le toboggan de la mort de James Goldstone (sorti en 1977) avec les Sparks qui jouent en concert (voir l’extrait YouTube plus bas). La B.O. du film est de Lalo Schifrin.


Depuis 1969, quand il s’appelait Halfnelson, avec l’unique album produit en 1971 par Todd Rundgren, rapidement devenue Sparks (clin d’œil aux comiques Marx Brothers, devenue Sparks Brothers et ne garder que Sparks pour ne pas être prit pour un groupe de comiques), le groupe n’a pas cessé d’innover, de surprendre, qu’importe un succès ou pas, ne pas rester sur ses acquis, dans sa zone de confort pour satisfaire un public qui n’aime pas être bousculé. Cette façon de faire a rendu le groupe intègre, jusqu’à encore aujourd’hui en 2021 avec la B.O. de la comédie musicale Annette et en 2020, le magnifique 25ème album A Stready Drip, Drip, Drip, qui possède un son frais et dynamique, qu’on n’imagine pas que les musiciens et compositeurs ont 76 ans pour Ron et bientôt 73 ans pour Russell. A noter qu’ils sont tellement inséparables, qu’en 52 ans de carrière ils n’ont pas fait d’album en solo. Ils sont liés, ils ont besoin l’un de l’autre, pour créer, pour se rassurer et se lancer des défis. 


Petite précision, dans le doc, on ne voit pas le côté privé, familial (femmes, enfants, ex ?) des deux frères. On évoque juste au début du doc, les parents, dont le père qu’ils ont perdu étant enfant. On apprend que les parents aimaient l’art, le père dans ses loisirs faisait de la peinture, et la mère les a envoyés voir les Beatles en concert. Sinon à part les parents, on voit exclusivement le côté Sparks, ce qui est très bien.

On n’a pas l’habitude d’aller au cinéma voir un documentaire consacré à un groupe de rock, éventuellement un biopic. Ce style d’exercice est plutôt destiné pour la télé, une chaine comme Arte ou la sortie DVD. Et bien ce Sparks Brothers passe très bien sur l’écran de cinéma dans le confort d’une salle en compagnie de spectateurs. Au risque de se répéter, Edgar Wright a réalisé un excellent doc avec un montage vivant. Il est fan des Sparks, cela se sent, il a réussi à mettre tous les atouts des frères Mael en valeurs, tout ça pour le bonheur du spectateur qui sort de la séance avec des souvenirs, plein les yeux, et l’envie de se replonger dans leur énorme discographie. Aller on s’écoute le single  Girl From Germany (1973) avec les paroles qui donne ça : "Ma parole, elle vient d'Allemagne, Eh bien, c'est le même vieux pays, Mais les gens ont changé". Voilà l’humour des Sparks qu’on aime !


(1) : Parmi les nombreuses personnes interviewés il y a entre autre : Beck, Stephen Morris et Gillian Gilbert (Joy Division, New Order), Vince Clarke (Depeche Mode, Yazoo, Erasure), Jane Wiedlin (The Go-Go’s), Alex Kapranos (Franz Ferdinand), Todd Rundgren, Tony Visconti, Georgio Moroder, l’acteur Mike Myers, Steve Jones (Sex Pistols), Paul Morley (Art Of Noise), Roddy Bottum (Faith No More), Thurston Moore (Sonic Youth), Flea (Red Hot Chili Peppers), les musiciens qui ont joués dans Sparks, les attachés de presses, producteurs, présentateurs télé. 


https://allsparks.com/










jeudi 5 août 2021

SHANNON & THE CLAMS dévoile "All Of My Cryin’", nouvel extrait de l’album "Year Of The Spider" disponible à partir du 20 août 2021


Les étonnants Shannon & The Clams d’Oakland en Californie arrivent nous chatouiller les oreilles (le mot décrasser est trop vulgaire) avec un nouvel album titré Year Of The Spider. Edité sur le label Easy Eye Sound, l’album sera disponible à partir du 20 août, avec à l’intérieur 13 morceaux de punk rock sixties garage à fredonner lors de la rentrée des classes.

Texte du dossier de presse ci-dessous :

Aujourd’hui, Shannon & The Clams sont fiers de dévoiler All Of My Cryin’, le troisième single extrait de leur sixième album studio, Year Of The Spider, qui sortira le 20 août prochain sur le label Easy Eye Sound. Réalisée par Ryan Daniel Browne, la vidéo fait écho à des thèmes présents sur l’album, comme la difficulté à retrouver une certaine joie et un lien social après la tragédie d’avoir perdu un être cher. Selon le réalisateur Browne, «les paroles de Cody m’ont fait réfléchir sur les vertus de pleurer. La catharsis et le réconfort qui s’ensuit – pleurer, c’est comme si une partie de vous essaie d’en consoler une autre. J’ai pensé à tous les différents types de larmes – deuil, joie, peur, nostalgie, douleur etc. J’ai imaginé des scientifiques en train d’étudier les larmes au microscope, les disséquer et les analyser, puis les ranger dans différentes catégories. Puis, je me suis demandé, et si certaines larmes se comportaient de façon différentes, comme des liquides différents qui ont chacun des propriétés particulières, des personnalités à part ? »
 
Cody Blanchard (au poste de guitariste-chanteur) ajoute: “Je ne m’attendais pas à aimer faire le clown à ce point ! Je pense que j’aurais pu aisément faire une vidéo tout entière à danser et faire le con, déguisé en clown. »


Le groupe vient par ailleurs de confirmer une tournée américaine de dix-sept dates, en tête d’affiche. L’Europe devrait suivre sous peu.

Year Of The Spider sortira le 20 août prochain sur le label de Dan Auerbach, Easy Eye Sound – le leader des Black Keys joue d’ailleurs sur l’album. Suite à l’expérience concluante de Onion en 2018, le groupe, emmené par la bassiste-chanteuse Shannon Shaw et le guitariste-chanteur Cody Blanchard, avec Will Sprott aux claviers et Nate Mahan à la batterie, a eu plaisir à retrouver les studios Easy Eye Sound à Nashville. Shannon et ses coquillages y ont mitonné un album remarquable, à la fois réfléchi et exubérant, raffinant par la même occasion leur son, fait d’un mélange singulier de rock garage énergique, doo-wop, R&B vintage et surf rock.



http://shannonandtheclams.com/

https://shannonandtheclams.bandcamp.com/album/year-of-the-spider