lundi 22 février 2021

MEDUSA n°29 et n°30 – Février 2021


 

Pour fêter ses 30 années d’existence (en réalité 32 ans), le fanzine Medusa ne fait pas les choses à moitié, en publiant deux numéros d’anthologies remplit comme un œuf d’autruche, avec 192 pages pour le n° 29 et 234 pages pour le n°30. Le fanzine du killer Didier Lefevre, est devenu au fil des ans une référence en matière du cinéma bis et de la Hammer Film avec ses numéros Hammer Forever. Dans le n°29, Didier Lefevre nous racontes ses débuts précoces dans le fanzina quand il était au collège. On apprend que le nom Medusa vient du titre du 2ème album du groupe 4AD Clan Of Xymox. Ado, notre bizeux était aussi un fan de zique new/cold wave, punk, de foot et des jeux vidéo.


Les sommaires de ses deux futurs collectors, donnent le vertige, du moins si on est amateur de cinéma bis et de genre. Pour les non amateurs, n’hésitez pas à feuilleter ses numéros, cela vous donnera peut-être envi de les lires et peut-être deviendrez vous des accros de ses films qui étaient projetés dans des cinémas de quartier et plus tard publiés en vidéo VHS. Car la mise en page haute en couleurs pop, invite à dévorer le contenu. On en prend pleins les yeux avec les photos, affiches, dessins, documents d’exploitations.

Dans le n°29, il y a de nombreux hommages sur des personnalités qui nous ont quittés ces trois dernières années. A commencer par Norbert Moutier (1941-2020) qui était libraire, cinéaste et critique avec son fanzine Monster Bis. Ce fanzine et cette personnalité est une pierre angulaire dans le parcours fanzinesque de Didier Lefebre. Autre figure du fanzinat sur le thème de l’âge d’or des films d’horreur avec deux pages sur Gérard Noel qui a quitté ce monde terrestre  en décembre 2019. Un autre hommage avec un pavé de 35 pages (dans notre fanzine Abus Dangereux, ce nombre de page pour un sujet est juste impossible) sur le réalisateur Claude Bernard-Aubert (1930-2018), qui avait une double casquette dans le cinéma. La casquette du réalisateur de films convenables (L’affaire Dominici, L’ardoise, Les portes de feu) et la casquette de réalisateur de films X (La Rabatteuse, Cuisses infernales, Infirmières très spéciales, Auto-stoppeuses en chaleur avec Brigitte Lahaie) sous le nom de Burt Trabaree. Dans ce dossier, il y a entre-autre le témoignage du hardeur Richard Allan, surnommé Queue de béton. A la question : "Vous pourriez nous dire  s’il y a un film préféré que vous  ayez fait avec Claude ?" Notre Queue en béton répond : "Non, je ne me souviens même plus des titres parce qu’ils ont continuellement changé." C’est sûr un 69 sa reste un 69, qu’importe le film.

Coté pavé érudite, il y a un abécédaire de 50 pages sur le cinéaste grec Omiros Efstratiadis. C’est Jacques Spohr de l’excellent fanzine L’Insatiable qui a rédigé ce dossier, avec en prime de nombreuses illustrations inédites.


Une interview qui fait plaisir, c’est celui de Peter Tombs, le boss de Mondo Macabro. Depuis plus de 15 ans il publie en DVD des films étonnant de tous les pays, dont des films qui sont restés longtemps inédits dans le pays concerné, comme ici en France pour les films Strip-Tease de Jacques Poitrenaud (avec le duo improbable de Darry Cowl et Nico, le tout sur une BO de Serge Gainsbourg) et Mais ne nous délivrez pas du Mal de Joel Séria.

Au sommaire, il y aussi des articles sur sur le cinéma populaire roumain, l’expo de la Hammer à Bordeaux, le cinéaste Joseph Warren, les deux premiers films érotiques québécois (= Valérie et L’initiation), la cinéaste Linda Shonteff spécialisée dans les films d'espionnage à la James Bond, des chroniques de DVD, de livres. Voilà pour le n°29. Comme je suis épuisé, je vous laisse découvrir le sommaire juteux du n°30 sur le site de Medusa.

Chaque n° coute 25 euros, et vu le travail (qui mérite salaire) c’est largement mérité. Bonne lecture !


http://medusafanzine.blogspot.com/

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samedi 20 février 2021

LES PREMIERS HOMMES DANS LA LUNE de Nathan Juran (Sidonis Calysta) – 20 octobre 2020


 

Sidonis Calysta vidéo est surtout connu pour ses publications Western de légende -en bonus, la présentation du film par Patrick Brion (monsieur Cinéma de minuit) et le réalisateur fan du cinéma américain, Bertrand Tavernier-, avec dans son catalogue plus de 400 westerns américain de toutes époques, mais avec un nombre plus important dans les années 50. Au côté des westerns, l’éditeur publie des polars, films noirs, des classiques de guerre, quelques comédies, péplums, aventures, fantastiques, horreurs et science-fiction. Dans le domaine du fantastique et de la science-fiction, Sidony Calysta a surtout publié des films avec des effets spéciaux de Ray Harryhausen : Jason & les Argonautes, L’Ile mystérieuse, Les Voyages de Gulliver, Le 7ème Voyage de Sinbad, Le Voyage Fantastique de Sinbad (avec la plantureuse Caroline Munro), Sinbad et l’œil du tigre et Les Premiers hommes dans la Lune, c’est sur ce film que je vais vous parler ici. Désolé pour les fans de Caroline Munro.

 

L’éditeur a fait un très beau travail de restauration (son et image), nous donnant ainsi le privilège de profiter pleinement des couleurs pop et rayonnantes de ce film à regarder en famille pour le plaisir des enfants petits et grands. Le film est l’adaptation du roman de H.G. Wells (La Guerre des Mondes, L’homme Invisible, L’ile du Docteur Moreau), a été réalisé en 1964 par Nathan Jura. La musique est de Laurie Johnson (Chapeau melon et bottes de cuir, Jason King, Les Professionnels) et les effets spéciaux de Ray Harryhausen. Coté acteurs, il n’y a pas de stars au générique, mais les trois principaux acteurs (Edward Judd, Martha Hyer, Lionel Jeffries) tiennent bien leur rôle.

La réalisation du film, filmé en Panavision est proche de l’esprit visuel du Voyage au Centre de la Terre d’Henry Levin (1959) et L’Ile mystérieuse de Cy Endfield (1961), à la différence que l’humour est présent dans Les Premiers hommes dans la Lune



Voici le synopsis du film : "En 1964, une mission astronautique internationale (Russes et Américains ensemble) prend pied sur la Lune et y découvre un drapeau britannique et un document écrit qui est une prise de possession de la Lune au nom de la reine Victoria. Grosse surprise des astronautes qui se croyaient les premiers hommes sur la Lune. On retrouve Bedford (Edward Judd), le dépositaire de ce document, dans une maison de retraite de l'Angleterre.

Bedford raconte son histoire. À la fin du XIXe siècle, pour échapper à ses créanciers, il s'associe avec un savant un peu fou mais génial, Cavor (Lionel Jeffries), qui a inventé une matière, la cavorite, qui, une fois déposée sur un objet, permet à celui-ci de s'affranchir de la pesanteur. Ensemble, et avec Kate (Martha Hyer), la fiancée de Bedford, ils partent pour la Lune, et découvrent que celle-ci est habitée par les Sélénite, des humanoïdes insectiformes qui ont conçu une civilisation très évoluée, même si très différente de celle de la Terre. Les premiers contacts sont un peu rudes.

Bedford et Cavor ne sont pas d'accord sur la façon d'entrer en relation avec eux. Bedford penche nettement pour une façon musclée, tandis que Cavor, en bon savant qu'il est, cherche à entrer en contact avec eux, et y parvient. Mais ils apportent avec eux les tares de l'Humanité dans cette civilisation qui vivait en harmonie avant leur arrivée. Quand les nouveaux astronautes arriveront 65 ans plus tard, on apprendra que toute cette civilisation a disparu." (Source Wilkipédia).





Si pour ce film, il n’y a pas une abondance d’effets spéciaux et de monstres, mutants (juste une chenille géante, le chef de Sélénite, nommé Grand Lunaire, qui ressemble à un grillon avec une tête d’alien), et pour cause de temps, les Sélénites ne sont pas réalisés en animation image par image. Ce sont des enfants qui portent un costume, mais à la lumière, l’effet reste crédible. Les décors de la lune en carton-pâte ont un charme désuet très sympathique à l’œil, notamment les cristaux qui donnent un aspect psychédélique. Le style victorien (l’histoire se passe en Angleterre et sur la lune en 1899) de l’intérieur de la capsule et des vêtements a aussi une patine qui tient bien la route. Ce film de studio (la Columbia Pictures) est un plaisir gourmand à regarder, d’autant que cette édition Blu-ray/Dvd possède une image et un son exemplaire. En bonus il y a un documentaire de 58 minutes sur Ray Harryhausen, la bande annonce, un spot sur la technique de dynamation créé par Ray et un livret de 24 pages écrit par Marc Toullec, qui raconte l’histoire de ce film avec de nombreuses photos d’exploitations, dont une de Martha Hyer en petite tenue pour les besoins de la promotion du film où pourtant elle est bien habillée de la tête au pied.


https://sidoniscalysta.com/fantastique-horreur-science-fiction/1348-les-premiers-hommes-dans-la-lune-mediabook-fantastique-horreur-science-fiction-2499-eur-3512392526039.html

https://homepopcorn.fr/test-blu-ray-les-premiers-hommes-dans-la-lune-realise-par-nathan-juran/