samedi 7 novembre 2020

THE THIRD SOUND "All Tomorrow’s Shadows" (Fuzz Club) – 11 mai 2018

Créé en 2010, The Third Sound est au début le projet solo de l’auteur-compositeur islandais Hákon Aðalsteinsson. En 2011, le premier album S/T est publié sur A Records, le label d’Anton Newcombe du Brian Jonestown Massacre, les 3 albums suivant sont édité par le label Fuzz Club. Hákon va rester proche de d’Anton Newcombe, jusqu’à venir le rejoindre à Berlin. Sur le 3ème album nommé Gospels of Degeneration, une autre fidèle d’Anton, Tess Parks chante sur le morceau You Are Not Here et sur le dernier album en date (2018)  All Tomorrow’s Shadows, Anton Newcombe est en guest sur le morceau Photographs à la fois à la compo, guitare et chant, et enfin sur l’album S/T du BJM sorti en 2019, Hákon Aðalsteinsson est à la guitare, et peut-être qu’il a fait quelques dates de concerts avec le BJM. Bref sa le fait bien entre les deux hommes. Au passage avec All Tomorrow’s Shadows The Third Sound est devenue un groupe de quatre musiciens.


J’ai découverts The Third Sound en concert, grâce au pote Skalpel. Il achète tous les disques qui sortent sur le label londonien Fuzz Club, il a même un top bag Fuzz Club pour porter et protéger ses achats vinyles, ainsi aucun groupe du label ne lui échappe. The Third Sound jouait dans la minuscule cave du  Zorba (Paris) le 4 mars 2020, soit une semaine avant la dérive du confinement. Ce fut une belle surprise de faire connaissance avec leur musique en condition du live. C’est là que leur style shoegaze, noise et cold wave prend toute sa dimension. En plus, dans une cave sombre, peut être humide, avec une un petit jeu de lumière, les larsens qui rebondissent et résonnent au contact des murs de la cave, et là devant nous, la proximité des musiciens, c’est juste l’extase. 


Sur le support vinyle ou CD, c’est aussi un plaisir d’écouter la musique de The Third Sound. Si on est amateur de Jesus and Mary Chain, The Telescopes, Spacemen 3, Joy Division, Echo & The Bunnymen, il est clair qu’il est impossible de résister aux compos, au chant d’Hákon Aðalsteinsson. Sa voix posée, sombre et mélancolique est magnifique. Elle nous évoque par instant les voix d’Ian Curtis et Anton Newcombe. La musique est un savoureux mélange de noise éthéré, de cold wave aéré, de psyché endormie, le tout avec un charme, un odora en mode spleen sous les étoiles, oui, on se laisse porter par l’atmosphère envoutante de la musique de The Third Sound. Tentez l’expérience …  

Photos (2020) © Paskal Larsen

https://fuzzclub.bandcamp.com/album/all-tomorrows-shadows

https://www.facebook.com/thethirdsoundband/







vendredi 6 novembre 2020

GET CARTER Music by Roy Budd (Cherry Red Records) – Juillet 2019


J’ai découvert la magnifique bande originale écrite par Roy Budd pour le film Get Carter (1970) de Mike Hodges, grâce à la compilation The Sound Spectrum, sous-titré from the curators of the Sound Gallery (When !-1995).  


Comme avec la compilation The Sound Gallery Volume 1, 24 musical masterpieces (EMI-1995), The Sound Spectum est une mine d’or initiatique pour l’amateur d’easy listening et de soundtracks groovy de qualités. On y trouve en entré de jeu, 4 morceaux extraits de la BO du film. Les compos sont d’une élégance et d’une efficacité tel, qu’on désire entendre en entier la BO de Roy Budd


Il faudra attendre 1998 avec le label Castle Music Ltd, dans la collection Cinephile, qui publie un CD avec 25 morceaux, soit 13 titres en bonus par rapport au vinyle original sorti en 1971. En 2000 Castle Music republie la BO en double CD, dont un est une compilation remixé par des DJ contemporains. Ce bonus n’est pas essentiel, car certains mix couleur trip-hop ont prit un coup de vieux. On fait un grand saut vers le présent, le juillet 2019 le label anglais Cherry Red publie un livre avec 3 CD. Pour cette édition, c’est la fête des bonus et alternative mix. Le CD 3 est une compilation de divers BO de Roy Budd. Le livret format CD contient 96 pages avec beaucoup d’illustrations (photos, affiches). Toujours en 2019, Music On Vinyl a réédité la BO en vinyle couleur vert transparent pour le Disquaire day (Record store day en VO).


Alors la musique ? Le compositeur Roy Budd mélange avec style et fluidité, funk, jazz et library music, le tout avec une touche sexy et soul. Un mix parfait pour savourer le champagne en charmante compagnie. La force des morceaux est d’alterner des ambiances groove idéales pour entrer dans une course poursuite de voitures en zone urbaine, suivit d’un passage dans une boite de nuit qui nous amène directement dans une chambre avec un lit douillet. C’est évidemment l’impression que donne la musique, car le film n’est pas une comédie pop, mais un polar urbain, avec une atmosphère plutôt sombre, sans courses poursuite, ni scène de club. Toujours est-il que la musique, c’est du cousu main pour l’acteur vedette du film, l’élégant Michael Cain. Il porte à ravi le costume et le flingue pour son rôle de Jack Carter. Par contre, moins classe, en 2016 il prend parti pour le Brexit. Dans le style polard 70, Get Garter (La loi du milieu en VF) se laisse regarder avec plaisir. Comment résister au charme british de Michael Cain et surtout, la bande originale de Roy Budd qui nous accompagne tout au long du film. En 2000 il y a eu un remake avec Sylvester Stallone. C’est un autre style.  


Voici la synopsie du film :

 « Jack Carter est un tueur froid et méthodique travaillant pour le « milieu » londonien. Lorsqu'il apprend la mort de son frère Frank, il retourne à Newcastle où ce dernier vivait, et où lui-même a grandi. Très vite, il s'aperçoit qu'en dépit des apparences cette mort n'est pas accidentelle comme l'a conclu le rapport de police. Il mène sa propre enquête, ce qui dérange les activités de Kinnear et Brumby, deux pontes rivaux contrôlant divers trafics derrière une façade respectable. Carter découvre que sa nièce Doreen a été abusée dans une vidéo pornographique amateur et que c'est Margaret, la compagne du père de Doreen, qui a joué le rôle de rabatteuse. Comme il menaçait de dénoncer l'implication des chefs du milieu dans le tournage du film, Frank Carter a été tué par Eric Paice, le chauffeur de Kinnear. Carter venge son frère en éliminant les maillons les uns après les autres, qu'ils aient pris une part active ou qu'ils aient laissé faire. Quand il a enfin achevé Paice, il est abattu par un tueur à gages lancé à ses trousses par Kinnear. » (Source Wikipédia)

https://www.cherryred.co.uk/product/get-carter-the-original-soundtrack-3cd-deluxe-hardback-book-edition/

Les affiches du film sont magnifiques. Voici une petite sélection: