dimanche 25 octobre 2020

REVUS & CORRIGES n° 8 "Mondo Police" – Automne 2020

Revus & Corrigés est un trimestriel qui existe depuis l’été 2018.  A noter qu’il ne faut pas confondre cette revue avec le fanzine lillois Revue & Corrigée qui parle des musiques improvisées et expérimentales. Si j’avais feuilleté cette revue à plusieurs occasions, c’est seulement à partir du n°7 spécial Sexe dans l’histoire du cinéma sorti pendant l’été 2020, que je l’achète. La revue avec en sous-titre "Films classiques, regards modernes", est divisée en 3 parties, le dossier « mastoc » du n°, la rubrique Corriger qui contient des critiques de films et sorties DVD/Blu-ray et la rubrique Traverser avec divers interviews et sujets sur le cinéma, dont Une décennie sous influence et Professionnel de la profession présents dans chaque n° et les conseils livres. A l’inverse des mensuels de cinéma qu’on trouve en kiosques (Revue & Corrigés est dispo en librairie et boutiques spécialisés sur le cinéma), R&C a très peu de pages de publicité (ou alors très ciblé – sorties DVD et films) -ouf- pour laisser ces 194 pages aux joies du cinéma pour le cinéphile, avec des textes très bien écrits et richement illustrés. Les sujets traitent à égalité, cinéma de genre, d’exploitation, cinéma du patrimoine, cinéma d’auteur, sans oublier les succès populaires devenus cultes (d’Emmanuelle à l’Inspecteur Harry).


Le dossier du n° d’automne 2020 est consacré aux films de flics pour rebondir (comme un flashball) sur le documentaire Quand la France s’embrase de David Dufresne qu’on retrouve en interview. Parmi les 92 pages du dossier, il y a des articles sur les Cop movies (Bullitt, Madigan, Harry, Serpico), les films policiers français des années 70 (Le solitaire, Un condé, Les assassins de l’ordre, La femme flic, Police Python 357, Adieu Poulet), les films italiens des années 70, nommé sous le matricule de Poliziottesco avec les acteurs vedettes Tomas Milian, Franco Nero et Maurizio Merli. Ces films violents sont souvent pilotés par le maestro Ennio Morricone qui donne à coups de partitions, corps aux courses poursuites dans les rues de Milan ou de Rome. Mais aussi, les polars coréens, les séries TV, une interview de l’ancien flic devenue écrivain Joseph Wambaugh, le scénariste Michel Alexandre (L.627, Les Voleurs, Le Cousin), l’avocate Alexandra Clert (la série TV Engrenages) … 


Coté actualité DVD et sorties/reprises films au cinéma, il y a des papiers sur L’Avventura, Les Trois Jours du Condor, Ne vous retournez pas, Le Trou, Les Révoltés de l’an 2000, The Wicker Man, le cinéma en Yougoslavie avant d’être La république Tchèque, un entretien avec Emilie Cauquy qui travaille à La Cinémathèque française… Soit 194 pages bien remplis ! Bref pendant votre confinement entre 21h et 6h du mat (pour les insomniaques), il y a de quoi lire pour s’occuper pendant la nuit avec R&C.

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BLIND SEATS "S/T" (Autoproduction) – 21 novembre 2019

Enveloppé dans une pochette avec un graphisme mystérieux, qui nous évoque les taches destinées au test de Rorschach pour découvrir votre personnalité, le premier album (sans titre) du trio Blind Seats est une belle surprise sonore. Certes cet album est leur premier disque sous le nom de Blind Seats, mais les trois musiciens (Csaba Palotai à la guitare, Boris Boublil à la guitare et aux claviers et Emmanuel Marée à la batterie), se connaissent depuis plus de 10 ans. Ils se sont croisés au gré des groupes et collaborations avec Emily Loizeau, Wladimir Anselme, John Parish et Jeff Hallam. Petit historique du projet raconté par le groupe dans la bio : « A la fin d’une tournée, on s’est donné rendez-vous chez Boris qui venait d’acquérir un magnéto 8 pistes à bandes. Chacun devait ramener un morceau qu’on enregistrerait dans la foulée. L’expérience s’est révélée tellement plaisante qu’on l’a renouvelée jusqu’à faire… ce disque ». Ainsi pour Blind Seats, les trois musiciens sont uni et en pleine osmose pour composer une musique instrumentale qui mélange avec brio, le son post rock et la BO pour un film imaginaire. Dès les premières notes de guitare, on est pris par leur flow mélancolique, parsemé de cassures électriques, taillé dans de la braise enveloppé de velours pourpre. Les 9 morceaux de l’album s’enchainent idéalement pour capter notre attention. Une fois (em)porté par leurs mélodies et leurs riffs, impossible de lâcher l’histoire… sans paroles. Pas de paroles, mais des titres, dont Rude Lee qui est dédié à l’homme en noir, Lou Reed, et le titre Venus Is, serait-il un clin d’œil à Venus In Furs du Velvet Underground ? Dans l’esprit, non pas du Velvet, mais de groupes tels que Tortoise, Codeine, Slint et The Durutti Column, cet album est une belle continuité sonore qui fait plaisir à écouter. Bref, ce disque est hautement recommandé, sans obligation de test de personnalité !

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