jeudi 15 octobre 2020

L’ECRAN FANTASTIQUE VINTAGE n°3 : La Hammer volume 2, Dune – Octobre 2020


La revue L’Ecran Fantastique vient de publier le n°3 vintage spécial le studio de cinéma la Hammer Films (volume 2, le 1 est sortie au mois de juillet) et la franchise Dune.

97 pages pour la Hammer et 99 pages sur la saga Dune, le tout richement illustrés avec des affiches et des photos d’exploitations. Sans oublier les deux magnifiques couvertures.


Coté Hammer, les festivités commence avec le réalisateur Terence Fisher (1904-1980) à qui l’on doit les plus beaux films de la firme La Hammer. Juste quelques titres de films qui imposent le respect du biseux : Frankenstein s’est Echappé, Le Cauchemar de Dracula, La Revanche de Frankeintein, Le Chien des Baskerville, Les Maitresses de Dracula, Les Deux Yeux du Docteur Jekyll, La Nuit du loup-garou, La Gorgone, Dracula Prince des Ténèbres, La Nuit de la Grande Chaleur, Frankenstein Créa la Femme, Les Vierges de Satan, Le Retour de Frankenstein, Frankenstein le Monstre de l’Enfer. Ensuite place aux autres réalisateurs de La Hammer, aux artisans/techniciens de l’ombre, dont les compositeurs des BO, un dossier sur Frankenstein et sur le sang (le breuvage préféré de Dracula) à travers les films qui ont donnés la marque/le style grâce à la couleur rouge si particulière qui giclait et coulait sur l’écran blanc du cinéma de quartier. Un article sur la série TV Hammer La Maison de Tous les Cauchemars - 13 épisodes -, le cycle Quatermass, la réadaptation du mythe de la Momie, les films qui se passent à l’époque préhistorique. Là le kitsch, le carton patte (réalisé en animation par Ray Harryhausen) se mélange avec les tenues en peaux de bête qui permettent de mettre en valeur la plastique des actrices, dont la célèbre Raquel Welch. Un jolie article sur le duo Peter Cushing, Christopher Lee, sur les actrices, dénommés les vamps de La Hammer, les seconds rôles, les années 70 avec le début du déclin de la firme, et les studios concurrents. Bref, l’amateur de La Hammer en a pour la lecture et pour les yeux.



A noter qu’à partir du 4 novembre, sur les écrans de cinéma, il y a la reprise de 5 films de La Hammer. On en parlement prochainement.

Coté Dune, c’est une œuvre qui commence avec le livre de Franck Herbert, publié en 1965 aux Etats-Unis, ensuite le film avorté d’Alejandro Jodorowsky, dont le magnifique documentaire sortie en 2013, retrace la folle aventure de Jodorowsky. Il voulait avoir pour son film, vers 1973-1974, les meilleurs artistes du moment. Si son Dune avait été finalisé, il y aurait eu comme participants, H. R. Giger, Mick Jagger, Orson Welles, David Carradine, le groupe Pink Floyd, Magma, Salvador Dali, Amanda Lear, Michel Seydoux, soit le haut du panier, chacun dans sa discipline. Pour voir Dune sur les écrans, il faudra attendre 1984. C’est David Lynch qui est à la réalisation, mais il n’aura pas la même liberté qu’avec ses films personnels. Sur Dune il y trop de contacts intermédiaires, trop d’argent sur la table. Il faut juste se rendre compte qu’entre son précédent film Elephant Man et Dune, c’est deux mondes qui sont à l’opposé. D’ailleurs pour son film suivant Blue Velvet, David Lynch va revenir à son travail d’artiste, comme si Dune n’était qu’une mauvaise blague qui lui a donné plus de cheveux blancs qu’autre chose. Aussi quelle idée d’avoir donné ce look déjà daté en 1984 à Sting. C’est clair on aurait préféré voir le Mick Jagger de 1973 (Stones année de l’album Goat’s Head Soup avec son single Angie) à ce Sting décoloré (Police en 1984 vient de splitter, en 1985 Sting sortira son premier album au succès planétaire avec le tube If You Love Somebody Set Them Free).

Dans ce hors-série, les personnages de Dune, surtout du film de David Lynch sont mis à l’honneur, c’est le gros du dossier. L’article sur Lynch est titré « Du rêve au cauchemar », -sans commentaire-, et l’article sur Jodorowsky est titré « Le Fascinant mirage », soit deux ambiances. Ensuite c’est un article sur les deux miniséries réalisés entre 2000 et 2003 qui sont évoqués et enfin un article sur Denis Villeneuve pour sa version de Dune prévu pour 2021 en salle, si le Covid le permet !

Comme pour le précédent hors-série, celui-ci  est également un régal pour les yeux et la lecture. Chapeau à l’équipe de L’Écran Fantastique pour ce travail soigné. Depuis 1969, ils défendent avec passion le cinéma fantastique et ce n° vintage confirme qu’ils ont encore beaucoup de ressources pour satisfaire leurs lecteurs qui aiment tant le support papier.

Chronique du HS vintage n°2 ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/08/lecran-fantastique-vintage-n2-la-hammer.html

Interview de Nicolas Stanzick (le spécialiste français de La Hammer) ici : https://paskallarsen.blogspot.com/search?q=+Nicolas+Stanzick

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CECILE SERAUD "Shoden" (Autoproduction) – 23 octobre 2020


Quand Cécile Seraud réalise son rêve, s’offrir un piano, c’est pour elle « un véritable coup de foudre. Cet instrument m’a tout de suite emmenée vers l’intime (…) ». C’est ce qui risque également d’arriver à l’inconnu, le commun des mortels (depuis Adam et Eve ?), quand il aura la chance d’écouter le premier album nommé Shoden de Cécile Seraud. Tout en délicatesse, en fragilité, les doits en argent et de fée de cette compositrice bretonne (de Lorient) nous propose 10 magnifiques instrumentaux, dont le titre Life qui achève l’album. En effet sous sa grâce et le dépouillement aérien des arrangements, avec par instant le violoncelle joué par Juliette Divry, c’est la vie qui prend corps et forme pour suivre un (son ?) chemin (tortueux, proche de la rupture ?), très bien symbolisé par le dessin de la pochette réalisé avec l’aide de Yann Buffeteau. Serait-ce le son des vagues de la côte sud bretonne par temps de petite pluie fine, qui a donné l’envol il y a 5 ans à Cécile Seraud ? La plénitude qui ressort de sa musique combine classique/contemporaine/sacrée en étant moderne et bien vivante, en cette année 2020 totalement bizarre, qui risque de se prolonger au minimum en 2021. Comme notre vie personnelle (pour le bien de la nation) est aujourd’hui chamboulé, que dans les grandes villes françaises (Lorient et la Bretagne sont pour l’instant épargné), on sera confiné entre 21h et 6h du matin, soulageons  notre moral en écoutant ce bel album (notre futur compagnon de « chambre » ?) qui donne une flamme intérieure à notre mental mit à rude épreuve. Oui Shoden est un bon remède pour évacuer la morosité, avec une touche de mélancolie qui nous fait regretter le monde du spectacle vivant d’avant la mi-mars 2020. 


https://cecileseraud.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/cecile.seraud.71