jeudi 1 septembre 2022

"ON M’A RACONTÉ DES HISTOIRES" de Sylvie Héricher


La décennie 2020 vous ennuie ? J’ai un remède, un voyage dans le passé, au 20ème siècle, dans les années 70, avec le court-métrage On m’a raconté des histoires réalisée en 2020 par Sylvie Héricher. L’histoire se passe en France, pendant l’été 1975 (année de la fin de l’ORTF, avec l’apparition de Radio France, les chaines TV devenues TF1, Antenne 2 et FR3 et l’apparition de la Carte Orange dans les transports en communs parisiens), on met de coter son téléphone portable et confortablement bien assis, on allume son autoradio K7 et on passe la 3ème de sa Citroën 2CV.

Synopsis : "Été 1975, Nathalie, a presque 11 ans. Elle aime chanter, danser, écrire. Elle est "ballottée" entre ses deux grand-mères, sa mamie qui n’hésite pas à la punir, sa mémé qu’elle adore, puis la colonie de vacances pendant que ses parents se séparent. Elle grandit dans une histoire familiale compliquée, la mère portant un secret concernant le frère ainé de Nathalie. "

On m’a raconté des histoires est une tranche de vie sous les yeux d’une adolescente de 11 ans. On peut imaginer qu’il y a une grande part de vécu pour la réalisatrice, d’autant que c’est son premier court-métrage. Aussi les premières images en noir et blanc prêtées par l’INA, nous la montre toute gamine. En 1988, Sylvie Héricher a travaillée à la régie sur le film Les Maris, les femmes, les amants de Pascal Thomas avec Jean-François Stévenin, Daniel Ceccaldi, Michel Robin et Catherine Jacob. Cette rencontre avec l’univers du cinéma de Pascal Thomas (Les Zozos -1972-, Pleure Pas la bouche pleine -1973-, Le Chaud Lapin -1974-, Celles qu’on n’a pas eues -1981-) l’a surement marquée, car on retrouve dans son court-métrage, l’ambiance/parfum province française des années 70, avec la famille et les amis. A la différence, que chez Pascal Thomas, pas besoins de faire des décors 70, vu que ses histoires sont contemporaine, Sylvie Héricher a reconstituée méticuleusement l’environnement 70 (meubles, vêtements, véhicules, lumière). Avec tout cet environnement, ses souvenirs d’enfance (bonnes et mauvaises) ont dut faire le plein. La jeune comédienne Andréa Poussineau est très à l’aise dans son rôle. Le spectateur suit son personnage avec émotion et nostalgie d’un vécu qu’on a tout eu, soit personnellement, soit avec des proches. A noté, dans le rôle de l’animateur/surveillant de la colonie de vacance, Fabrice Gilbert, le chanteur du groupe rock Frustration. Allez, je n’en dévoile pas plus, le court-métrage est maintenant visible sur YouTube,  bonne séance !

https://www.youtube.com/watch?v=RnjTlFm388o

https://www.facebook.com/sylvie.hericher.5