jeudi 18 novembre 2021

BIS BAZAR "Chroniques et notules du réseau" –Novembre 2021


Vidéotopsie est un fanzine qui existe depuis 1993. Ce fanzine a été créé par Thomas Jaëck et David Didelot, tous deux grands fans de films d’horreur, fantastique, SF, d’action et autres curiosités déviantes qu’on trouve dans le cinéma Bis et le Z. Avec une parution moyenne de un numéro par an, dont une interruption de neuf années entre 2001 et 2010, depuis sa création, Vidéotopsie a publié 16 numéros, dont le dernier remonte à 2015. Il faut dire que David Didelot -qu’on reconnait avec son look hardos à la Wayne’s World- est très prit (comme une femme en cage) par ses contributions dans ses apparitions dans les bonus Blu-ray, DVD, contribution à d’autres fanzine comme Black Lagon, sa nouvelle collection Karnage (sorte de livre de poche dans le domaine de la SF et du fantastique), son Facebook qu’il tient à jour avec une mine d’infos sans oublier son blog Vidéotopie. Bref, son fanzine étant en berne depuis 2015, il fallait bien qu’a un moment il se passe quelque chose, qu’il y est une mutation génétique qui démange David Didelot pour revenir au fanzine sur papier.



C’est chose faite avec Bis Bazar (sans Michel Fugain!) qui se veut être un numéro unique à tirage très réduit. Cela reste à prouver, vu que le David est très connu dans le milieu du bis, il est très sollicité. C’est d’ailleurs suite à l’idée de plusieurs amis du réseau qui lui ont suggéré de se plonger dans ses archives de son Facebook, pour les mettre sur papier avant qu’ils ne disparaissent dans la spirale du net. Très bonne idée qui vient de prendre forme en fanzine format A4 de 150 pages couleurs, avec des chroniques sous forme d’articles, le tout avec beaucoup d’illustrations (photos, affiches, dont des pleines pages, dont la magnifique couverture). Voici le sommaire établi pour ranger les chroniques de films : Frère d’Italie, L’auberge espagnole, le Giallo, les films Sexy/Sexe et un chapitre pour tout le reste (c’est plus simple). Évidemment il y a de nombreux films que l’on ne verra jamais, mais rien que de voir l’affiche et de lire la critique, cela permet de faire notre petit film bis dans la tête, surtout quand on est dans le rayon coquin avec l’infirmière du campus et Lady Emanuelle. Bonne lecture !

Illustration de Juliette Encre Céleste pour la 4ème page de couverture

http://videotopsie.blogspot.com/

https://www.facebook.com/davedidt



mercredi 17 novembre 2021

CANNIBALE "Life is Dead" (Born Bad Records/L’Autre Distribution) –12 novembre 2021


Et de trois ! avec Life is Dead, le nouvel album du groupe normand Cannibale. Depuis 2017, le groupe Cannibale enchante notre quotidien avec sa musique afro tropicale caribéen, exotique, psyché, dub, ska, funk, teinté d’indie rock, de garage et de B.O. de film, comme si Fela, Ennio Morricone, Tom Tom Club, Francis Bebay, David Byrne, Jean-Claude Vannier, Pulp, faisaient ensemble une fête sans gestes barrières. Ce mix pourrait rendre l’album totalement foutraque, mais la tracklist des douze morceaux, donne la clarté nécessaire pour suivre le groupe dans sa musique décloisonnée et totalement libre. Le point commun des styles, est la bonne humeur, le groove toujours présent. Manuel Laisné (multi instrumentiste et compos) me disait lors d’une interview publiée dans le Abus Dangereux face 149 (janvier 2019) : « Le style découle des compositions, ce sont les rythmes, les accords, les mélodies et l'interprétation qui font le son. Tout est enregistré de la même façon, sans chichi, sans doublage ou autres techniques de post prod. La seule contrainte (qui en fait n'en est pas une), c'est que ça soit jouable à cinq. Comme tu dis, il y a plein d'influences, mais c'est nous. On écoute toutes ces musiques. Elles sont intégrées, elles sont nous. On est qui on veut, on fait la musique que l'on veut, sans avoir peur de tomber dans l'effet compile fourre-tout. » Ces propos étaient pour la sortie du deuxième album Not Easy To Cook, cela reste valable pour ce Life is Dead, tant le rythme est toujours le fer de lance des morceaux qui peuvent parfois atteindre le graal comme avec Beware the Bird et sa mélodie aérienne et krautrock à perdre pied à terre. Coté surprise vive de l’album, c’est la présence de Fabrice Gilbert, chanteur du groupe Frustration (autre pilier du label Born Bad) qui vient poser sa voix post punk sur le morceau The Mouth of Darkness. Le résultat est top ! Après 41 minutes de chaude ambiance, l’album s’achève avec la berceuse folk et psyché de Chasse à Contre, comme si la fête était finie et qu’il est l’heure d’aller dormir à la belle étoile, soit sous un arbre avec le regard illuminé de la chouette dessiné sur la pochette, ou sur une plage pour regarder l’horizon sans terminus. L’énergie de Cannibale nous a épuisés, mais qu’est-ce que c’est bon !

https://cannibale.bandcamp.com/album/life-is-dead

https://www.facebook.com/Cannibalemusic/





mardi 16 novembre 2021

DELWOOD "Delwood" (Honest House) – 05 novembre 2021


Malgré le nom, Delwood (également une ville située dans l’état du Minnesota aux États-Unis) est bien un groupe belge de Liège qui s’est formé en 2019. Delwood est leur premier album. Ce quatuor à deux basses est en marche, avec les frères bassistes Greg et Ju Dubois (Franck Shinobi, Taifun, Coastline Truckers), Vince Oury (Tony Gromyko) aux synthés, samples, trompette, Alex Brüll (Esope, Black Sun Act, Terrils) à la batterie et en guest pour cet album, Clément Deschambre (The Brums) au sax et clarinette et Damien Chierici (Dan San) au violon. Delwood compose une musique post rock, noise, avec une pincé de jazz et de brume échappé d’une B.O. pour illustrer les images d’un film muet des années 20. Quelque part entre les résonances sonores de Tortoise, Shellac, Slint, Oiseaux-Tempête, Ulan Bator, The Somnambulist, la musique de Delwood illumine l’espace de pars sa pertinence. L’assemblage rythmique de deux basses avec les cuivres, la richesse des notes de synthé et la voix HC noise est parsemé de surprises sonores, comme une ballade improvisée pour se perdre dans les rues d’une ville en forme de toiles d’araignée. A la fois aéré et tendu, les 10 compos de Delwood sentent le soufre, respirent la foudre et laissent entendre le ruissellement de l’eau, sans cassure et en toute harmonie. Entre bourdonnement et glissement des rocailles sur de la tôle rouillée, laissez vous absorber par la musique à tiroirs de Delwood, vous ne serez pas déçu !


https://delwoodmusic.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/delwoodband/