samedi 30 mai 2020

KRAFTWERK à La Fondation Louis Vuitton (Paris) du 6 et 14 novembre 2014

 

Florian Scheider, membre fondateur du groupe Kraftwerk nous a quittés le 20 avril 2020, à l’âge de 73 ans. On ne va pas vous faire un dessin, Kraftwerk sont des pionniers dans la musique électronique et de l’image/icône pop.
Fan de ce groupe depuis l’âge de 13 ans grâce au tube The Model, pour rendre hommage à Florian Scheider, voici une chronique des concerts à La Fondation Louis Vuitton en novembre 2014 à Paris que j’avais publié sur foutraque.com. Certes Florian ne faisait plus parti du groupe, car il les a quittés en 2008 pour divergences musicales.

"L’évènement live parisien du mois de novembre, aura été la semaine des 8 concerts du « Catalogue » en 3D du groupe légendaire Kraftwerk. En à peine un week-end, les 1000 places de chaque soirée se sont envolées. Les shows se sont déroulés dans le nouveau lieu à la mode, la Fondation Louis Vuitton. Ce grand paquebot en verre construit par Frank Gehry, dédié à l’art contemporain se trouve dans le bois de Boulogne à côté du jardin d’acclimatation.

Chaque soirée était dédiée à un album du catalogue qui commence à Autobahn (oubliés les 3 premiers albums). Nous avons eu « la chance » d’être aux soirées d’Autobahn et Computer World

De la formation originale, il ne reste plus que Ralf Hutter. Mais qu’importe, étant des hommes machines/robots sans guitare héros, la formation live reste digne. Kraftwerk se déplace en tournée avec tout son matériel. Ainsi le son et la mise en scène sont irréprochables. Habillés comme des personnages du film Tron, les 4 membres du groupe sont positionnés en rang derrière leurs pupitres en face du public. Le concert commence avec l’intégralité des titres de l’album de la soirée, et ensuite pendant 90 minutes c’est le best-off de leur carrière. Pour chaque titre il y a une projection 3D au visuel simpliste mais très efficace dans l’esprit pop art. L’imagerie Kraftwerk à travers leurs pochettes est dans notre inconscient collectif. Avec nos lunettes 3D on en prend plein la vue. Tous les titres, les tubes (Radioactivity, Trans-Europe Express, The Model, Numbers, Pocket Calculator, Tour de France…) sont réinterprétés d’une façon moderne et élégante. On sent que l’électro de Detroit des années 2000 est passé par là. Au fil des morceaux, on se rend compte à quel point ce groupe aura marqué les esprits. Que l’on soit fan de pop, d’électro, de new wave (c’est fou ce que New Order doit à l’album Computer World) et de hip hop (old shool), impossible de rester insensible à tant d’ingéniosité sonore. Le groupe communique à peine avec le public. Par contre entre eux il y a parfois un «petit » sourire. Ce sont bien des humains ! 

Les seuls mots que dira Ralf Hutter sont : « A demain » ou « A après demain ». A la fin de la prestation, chaque membre du groupe après un petit solo, quitte la scène en saluant le public sur les notes de Music Non Stop. Les lumières se rallument sur les applaudissements des spectateurs très enthousiastes. Le public rassemble des humains (robots ?) de 10 à 70 ans. Certains feront toutes les soirées. Que l’on se déplace avec ses enfants ou seul, la performance Kraftwerk donne des ailes et le sourire à tous. On est dans une autre dimension qui dépasse de loin la 3D. A noter que grâce à cette belle prestation, le merchandising (très fourni) est dévalisé.
Nous n’avons pas regretté d’avoir déboursé 60 euros (par soir) pour ce grand moment historique".

http://www.kraftwerk.com/

vendredi 29 mai 2020

SYLVAIN FANET "Standing On A Beach" (Le Mot et le Reste) - 17 octobre 2019


Standing On A Beach, titre d’une compilation des Cure sortie en 1986 est maintenant le titre d’un livre qui a la lourde tâche de faire la compilation sur papier de « La new wave en 100 disques essentiels ». Un choix pas facile, car il y a évidemment des oubliés et d’autres disques qu’on ne va pas trouver « essentiels ». Qu’importe, les fondements sont là. Mais avant de voir les gagnants de la sélection de Sylvain Fanet, rappelons que la new wave est apparus en 1978 juste après le punk. Les termes new wave et after punk sont étroitement liés et peu de temps après, des termes comme cold wave, bactave/gothique, synthpop, EBM, nouveaux romantiques vont faire grossir le moule pour se perdre dans la « famille » new wave. Si le rock garage et le psyché ont eu leurs grandes heures dans les années 60, la new wave brillera de tous ses éclats dans les années 80, surtout la période 80-84, le gros de la sélection du livre. Le premier disque choisi est le premier album du duo Suicide, sortie en 1977. C’est clair, cet album est « devenue » une référence qui prend du poids au fil des années, tant il a inspiré les courants punk, indus, cold et electro et surement des vocations prochaines de musiciens qui engendrerons d’autres styles dont on ne connais pas le nom. Parmi les autres albums essentiels choisis et chroniqués par Sylvain Fanet, dont plusieurs dépassent le terme new wave (parfois un peu fourre-tout), il y a Parallel Lines (Blondie), Real Life (Magazine), Q : Are We Not Men ? A : We Are Devo (Devo), Metal Box (PIL), Drums And Wires (XTC), Closer (Joy Division), Faith (The Cure), Ocean Rain (Echo & The Bunnymen), pour n’en citer que quelque uns. A noter qes les français ne sont pas oubliés : Marquis De Sade, Taxi Girl, Jacno, Kas Product, Trisomie 21, Alain Bashung, Lescop. Par contre que vient faire Culture Club et Dexys Midnight Runners qu’on ne pensait pas être new wave. Aussi The Glove, Duran Duran, Squeeze, The Essence, Bel Canto pour la sélection essentiel, ça se discute. Quoi qu’il en soit globalement, la sélection tient la route, on vous laisse la découvrir. Quant aux oubliés, du moins de notre point de vue, il y a les albums Jeopardy (The Sound), Wilder (The Teardrop Explodes), Thirty Thousand Feet Over China (The Passions), October (U2), Happy Families (Blancmange), Work (The Nits), Comateens (Comateens), Dark Continent (Wall Of Voodoo), Pacific Street (The Pale Fountains),Yellow Laughter (Orchestre Rouge) pour en citer quelques un. Car malgré les apparences, dans les années 80, il y a eu de très bons disques qui n’ont pas à pâlir auprès des anciens des années 60 et 70. Mais c’est sûr la catégorie New Wave est devenu au fil du temps assez flou car on y retrouve tant de groupes divers, certains plus rock, d’autre plus électro, d’autres plus funk blanc et d’autres juste looké. Malgré le chalenge Sylvain Fanet a fait un bon tri, certes pas parfais, car c’est impossible, avec une écriture fluide et érudite. Après une présentation de ce courant musical, place aux 100 chroniques, chacune rédigées sur deux pages et fini avec d’autres disques conseillés. A la fin de la sélection chronologique par année, il y a quelques albums plus ressent d’artistes qui ont pris le relais comme, The Rapture, The Horrors, Motorama, Lebanon Hanover. On aurait pu rajouter KVB, Soft Moon, DIIV, mais là on entre dans les 500 disques essentiels. Bref, si vous voulez faire une bonne idée sur la musique new wave et vérifier combien de disques vous avez sur les 100, Standing On A Beach est pour vous !


lemotetlereste.com/musiques/standingonabeach/

www.youtube.com/watch?v=LWz0JC7afNQ
www.youtube.com/watch?v=mfsYSPCNWCw