D’année en année, il y a de plus en plus d’artistes qui laissent leurs œuvres sur les murs dans les rues de la capitale. Si dans les années 80, les techniques étaient surtout portées sur le graffiti, le tag, le pochoir, les années 2000 ont vu apparaitre de nombreuses autres façons de laisser son empreinte artistique sur les murs ouverts au regard des passants à la fois public et éventuel acheteur, du moins pour les artistes qui se servent de la rue comme point de départ pour ce faire connaitre. Ainsi peinture, aérographe, feutre, collage (papier, carton, affiche, sticker, mosaïque, plâtre) s’affichent sur les murs, parfois sur le sol. Pour se faire démarquer du lot, l'artiste doit trouver son style. Parmi eux, il y a Thomas qui l'a trouvé, avec les personnages du Loup et du Petit Chaperon Rouge. Depuis octobre 2020, Thomas colle sur les murs du 20ème arrondissement, ces deux personnages du conte traditionnel français Le Petit Chaperon rouge retranscrite et immortalisé par Charles Perrault et les Frères Grimm. Le 20ème arrondissement, car c’est le quartier, le lieu de vie de Thomas depuis sa naissance. Mais au fil du temps, il a aussi adopté les murs d’autres arrondissements, dont le 18ème, le 10ème et le 13ème, notamment le Quartier de la Buttes aux Cailles qui a vu tant de pochoirs de Miss Tic.
Rue de la Bidassoa - Paris – Juillet /2023 @ Photos Paskal Larsen
Thomas a fait une formation artistique dans une école de bande dessinée, ainsi que des cours de dessins aux Beaux-Arts. Le Loup et le Petit Chaperon rouge sont actuellement en liberté sur les murs de la ville, mais Thomas a aussi en idée de les mettre sous cadre dans une BD. Avec lui, le street art est une extension de sa planche de BD. Comme son support est le papier et la colle, ses œuvres urbaines peuvent avoir une vie très courte : pluie, vent, collage déchiré par une personne qui n’aime pas le style, ou décollé par un jet d’eau d’un fonctionnaire habillé en vert de la ville de Paris qui fait son travail de nettoyage. Ainsi il ne reste que la photographie pour immortaliser le collage. Malgré tout, certains collages doivent plaire aux passants, car plusieurs mois après la pose, ils sont toujours là.
Thomas a créé deux pages Instagram : Loup y est tu et little chaperon rouge. Loup y est-tu ? est aussi le titre d’une comptine, plus connu sous le titre Promenons-nous dans les bois.
Rue Étienne Dolet -Paris – Juillet /2023 @ Photo Paskal Larsen
"ll était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien que partout on l'appelait le petit Chaperon rouge." (Premier paragraphe du conte Le Petit Chaperon rouge)
Rue Boyer (avant et après) - Paris – Juillet /2023 @ Photos Paskal Larsen
"Promenons-nous
dans les bois,
Pendant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,
Mais comme il y est pas,
Il nous mangera pas.
Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?". (Refrain de la
comptine Promenons-nous dans les bois, texte qui date du 17ème
siècle)
Angle Rue de la Bidassoa /Rue de Juillet - Paris – Juillet /2023 @ Photos Paskal Larsen
Rue Boyer -Paris – Juillet /2023 @ Photos Paskal Larsen
Rue de Ménilmontant - Paris – Juillet /2023 @ Photos Paskal Larsen
Rue Hélène Jakubowicz - Paris – Juillet /2023 @ Photos Paskal Larsen
https://www.instagram.com/loup_y_es_tu_/?hl=fr
https://www.instagram.com/little_chaperon_rouge/