Avec toutes les publications de B.O.F dans la série Ecoutez le Cinéma !, publiés chez Universal Music/EmArcy et géré par Stéphane Lerouge, quelques B.O. chez Music Box Records, WéMé Records, Quartet Records, Transversales Disques, Music On Vinyl, on pouvait penser qu’on avait tout exploité dans la discographie de François de Roubaix. Discographie qui s’est achevé le 23 novembre 1975, suite à sa mort brutale survenue lors d’une sortie en plongée sous-marine. Et bien non, il y en a encore sous le manteau, ou plutôt sous le capot vue la pochette ci-dessus! Après avoir publié en 2018 sous la direction du fils Benjamin De Roubaix, l’excellente B.O du film Les Lèvres Rouges (Daughters Of Darkness) d’Harry Kümel (film de 1971 disponible en DVD chez l’éditeur Malavida), le label Music On Vinyl poursuit son exploration dans l’univers de De Roubaix, avec une compilation titré Du Jazz à l’électro, qui contient 21 morceaux, génériques, jingles rares, inédits, composés pour la télévision et la publicité.
Coté télévision, il y a les thèmes pour le feuilleton Les Survivants (1965), la série Les cinq dernières minutes et l’épisode titré Tarif de nuit (1968), les documentaires sur le domaine skiable Megève Mont d’Arbois (1972), De Paris à l’Everest (1973), Le cubisme, les tableaux (1975), l’émission L’avenir du futur animé par Jean-Pierre Hutin (1975). Coté publicités, il y en a pour tous les styles : les revêtements Sarlino (avec Jean-Luc Ponty au violon), les liqueurs de la marque Cointreau, les pneus Michelin, la voiture modèle Fiat coupé, la lessive Coral, Muriatti les cigarettes pour femmes, salon de coiffure Mariatis, le morceau Tradit pour un flexi-disc destiné à vanter le mérite des artisans charcutiers et enfin la mobylette Mobyx. Tous ces spots de publicité sont réalisés par Raoul Franco qui travail pour les Films Jean Mineur (publicités pour les salles de cinéma). Ainsi, grâce à ce réalisateur, François de Roubaix a un pied dans la pub, domaine qui rapporte plus d’argent que dans le cinéma. En 1971, avec ses droits d’auteur, notre maestro va s’acheter un Buggy rouge (la photo de la pochette) et un nouveau synthétiseur pour nous gâter de ses trouvailles musicales futurs. Malgré les diverses sources, la compilation reste homogène, grâce au style musical de De Roubaix, si identifiable parmi tous les autres compositeurs d’illustrations sonores, notamment dans la façon d’utiliser les synthétiseurs. Avec cet instrument, il y a un son De Roubaix qui ne ressemble à nul autre. Mais qu’il joue du jazz ou de la musique électronique, la vitalité, la souplesse de De Roubaix sont si communicative, que le format générique pour un spot de pub ou une émission télé sont fait pour lui. Il est tellement à l’aise avec ce format, on sent qu’il prend beaucoup de plaisir à trouver, tricoter ses folles mélodies, effets sonores pop et parfois enfantine. Bref, c'est divin! Sinon pour clore cette chronique, cette compilation est plus électronique que jazz.
Nota : Une partie des infos de ma chronique, proviennent des notes de Gilles Loison écrites dans la pochette intérieure du disque.
Chronique de la compilation 10 ans de musique de film ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/07/francois-de-roubaix-10-ans-de-musique.html
https://www.musiconvinyl.com/shop/francois-de-roubaix/du-jazz-lelectro-1965-1975
https://www.francoisderoubaix.com/
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